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Khaled éblouit les algérois

samedi 30 avril 2005, par Stanislas

Complètement en transe avec sa musique, le king du raï Khaled Hadj Brahim a ébloui, jeudi soir à la coupole, le public en délire qui connaissait par cœur tous les titres interprétés par le chanteur.

L’enceinte de

Khaled, roi du raï.

la salle fut rapidement remplie par le public qui accourait vers le devant de la scène pour être le plus près possible du king. Une vraie fourmilière. En haut, en bas, les jeunes accouraient de partout. Une entrée fracassante, sous un tonnerre d’applaudissements, a accueilli le king dès son apparition sur scène. Un écran géant a été installé derrière lui pour permettre au public d’admirer son idole qui arborait un large sourire. Entamé par une intro, le concert prit sa vraie tournure avec l’interprétation du premier titre Oueli l’darek (Reviens chez toi), suivie de sa reprise L’hmam, du grand chanteur El-Hadj M’hamed El-Anka, où le musicien Mohamed Rouane accompagna le king de sa mandoline blanche avec une somptueuse intro pour le début de la chanson.

De Chaba, Rouhi ya ouahran, N’ssi n’ssi, Ouahran, Bakhta, Trig ellyci, El-haraba, Didi, Zidi ougoaedi, Kebou à Aïcha. Khaled n’a cessé de bouger dans tous les sens en se donnant à fond au public, qui en redemandait toujours. Transpirant et essoufflé, Khaled fait une pause, remplacé par Mohamed Rouane et un duo de flamenco.

Ces derniers ont pris le relais avec un répertoire de chansons espagnoles dont la fameuse chanson Bambo léo bambo léa. Le public pas très content de ce changement de répertoire, commença tout d’abord par siffler le groupe, comme pour réclamer le retour de Khaled, puis se laissa aller et emporter par le rythme incontrôlable du flamenco.

Lequel l’a entraîné malgré lui et l’a poussé à se trémousser et à danser, en frappant des pieds et des mains. Comme pour danser un tango. De retour sur scène, il a interprèté deux chansons puis passa à Aïcha, reprise en chœur par le public qui fut applaudi par le king et félicité pour sa parfaite interprétation de la chanson, sachant que le texte est assez difficile à retenir.

Fidèle à sa réputation, Khaled Hadj Brahim a assuré du début à la fin la bonne ambiance en répétant à son public que ce n’était que le début. Accompagné d’un bon nombre de musiciens, avec un synthétiseur, plusieurs guitares électriques, des guitares sèches, une batterie, plusieurs instruments de percussion, une trompette, une mandoline de temps à autre, une derbouka et un saxophone.

Le king ne put s’empêcher de mettre sa touche personnelle en se mettant au synthétiseur, très à l’aise, pour y interpréter pour un court moment un morceau de la chanson N’ssi n’ssi. Le king a terminé son concert avec un retour dans le passé où il a revisité son ancien répertoire Abdelkader, Shab el baroud, Wallou wallou et Kebou.

Il remercia le public qui a été très chaleureux et très présent malgré la longue absence de Khaled de la scène artistique. Un concert de plus de trois heures, qui promet d’être le premier peut-être d’une série, puisqu’il était annonciateur du grand retour du king.

Par Monia Faïd, jeune-independant.com