Israël maintient l’embargo sur le Liban

« Je ne veux pas créer de faux espoir, mais j’espère que d’ici les prochaines 48 heures nous aurons des nouvelles constructives, des nouvelles positives », a expliqué M. Annan lors d’un point de presse. Israël maintient toujours, malgré la résolution 1701 et un cessez-le-feu complet, l’embargo aérien et maritime qu’il a imposé au Liban depuis le début du conflit, le 12 juillet dernier. Le gouvernement libanais a d’ailleurs décidé, lundi, de porter plainte auprès du Conseil de sécurité des Nations unies contre ce blocus.

Le gouvernement israélien estime que le blocus est nécessaire afin d’empêcher tout réarmement du Hezbollah par ses alliés iraniens et syriens. Un porte-parole du gouvernement israélien a réaffirmé, mardi, l’intention de Tel-Aviv de ne lever son embargo que lorsque le gouvernement libanais sera en mesure d’assurer la communauté internationale que le Hezbollah ne reçoit plus d’armes.

Kofi Annan a qualifié l’embargo israélien de « particulièrement destructeur à un moment où le Liban tente de se reconstruire et où il a besoin d’importer des matériaux et de développer son commerce. » Le gouvernement israélien a réagi froidement, mardi, à la proposition onusienne de nommer un médiateur pour faciliter le règlement de la question des prisonniers israéliens détenus par le Hezbollah.

En effet, des hauts responsables israéliens ont estimé que le rôle du secrétaire général des Nations unies n’était pas de faire une médiation, mais de régler les conditions de libération des prisonniers israéliens. Le Hezbollah s’est aussi montré très prudent quant à la proposition de Kofi Annan. Ce dernier, qui est en Arabie saoudite dans le cadre de sa tournée de 11 jours dans la région, a indiqué, lundi, qu’il désignerait sous peu la personne qui servira de médiateur.

Synthèse de Mourad
D’après Radio Canada