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Irak-Iran : Le rapprochement
mercredi 18 mai 2005, par
L’Irak et l’Iran ouvrent une nouvelle page d’espoir dans l’histoire de leur relations marquée par les tensions et la guerre à l’époque où Saddam était le maître de Bagdad. Les ministres des affaires étrangères des deux pays ont exprimés leur volonté de renouer avec des relations normalisées.
La visite de Kamal Kharazi, la première d’un responsable iranien d’un tel niveau en Irak depuis la chute en avril 2003 du régime de Saddam Hussein, est destinée à tourner la page de ce conflit sanglant qui a duré de 1980 à 1988, et aurait tué 500 000 combattants iraniens et irakiens (chiffre auquel il faut ajouer les civils tués). "L’Irak de l’après-Saddam est un nouvel Irak, pacifique avec ses voisins, loin du pays belliqueux" qu’il était, a insisté le chef de la diplomatie irakienne. "Nous devons tourner la page du passé et construire de nouvelles relations dans tous les domaines, basées sur le respect mutuel et la non-ingérence", a-t-il poursuivi.
"L’Irak est responsable de ses propres affaires. Une quelconque ingérence serait une insulte au peuple irakien", a affirmé quant à lui M. Kharazi. "L’Iran est tout à fait prêt à coopérer avec l’Irak dans tous les domaines, l’économie aussi bien que les dossiers d’intérêt commun", a-t-il ajouté. Le rapprochement entre Bagdad et Téhéran a commencé en septembre 2004 avec la reprise, 24 ans après le début de la guerre, de relations diplomatiques entières et ce en dépit de la présence de forces américaines en Irak. La République islamique d’Iran, à 90 % chiite, a vu d’un bon œil la victoire des membres de cette communauté, majoritaires en Irak, lors des élections générales du 30 janvier. Le président iranien, Mohammad Khatami, a ensuite exprimé sa "satisfaction" après la formation le 28 avril du cabinet Al-Jaafari et proposé d’aider l’Irak.
Source : lemonde.fr