Hnifa, la diva de la chanson kabyle

La chanteuse kabyle Hnifa a disparu, il y a 26 ans, dans l’anonymat absolu, alors qu’elle a tant donné à la chanson kabyle, durant près de trente années. La salle d’exposition de la maison de la culture Mouloud Mammeri a vibré pendant les trois jours de la commémoration (du samedi au lundi derniers) aux rythmes de ses chants et ses complaintes, accompagnant une exposition enrichie de façon indéniable par l’archiviste de la chanson kabyle, en l’occurrence Mohamed Chami, présent sur les lieux.

Une exposition organisée en marge d’autres activités comme le théâtre, la poésie, une conférence sur la vie de Hnifa ainsi qu’un gala artistique. Mais, il est vrai que trois jours n’ont pas suffi pour raconter une vie très riche en chansons mais aussi et surtout en misères et en tourmentes. Cette femme qui a laissé plus de deux cents œuvres, notamment celles écrites par Kamel Hammadi, évoquait toutes les nombreuses souffrances qu’elle a subies durant sa courte vie. Des souffrances dans lesquelles se reconnaissaient de nombreuses femmes de Kabylie. Sa mort, en septembre 1981, est intervenue dans l’anonymat total. Ce qui a fait réagir un confrère du défunt hebdomadaire Algérie Actualité, en déplorant le fait qu’aucun journal de l’époque n’ait fait part de son décès « pas même un entrefilet dans la rubrique nécrologique ».

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune