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Désaccord entre l’Algérie et l’Espagne sur Medgaz

lundi 11 juin 2007, par Souad

Les négociations entre l’Algérie et l’Espagne à propos du projet de construction du gazoduc Medgaz piétinent en raison des restrictions de la CNE espagnole.

L’Espagne importe du gaz de l’Algérie

En réponse au communiqué du gouvernement espagnol autorisant Sonatrach Algérie à exercer des droits de vote correspondant à sa participation dans le projet à hauteur de 36%, sur la base de certaines conditions, Sonatrach a déposé ce vendredi un recours auprès de la CNE, par lequel elle rejette les conditions fixées par la partie espagnole. Des conditions jugées contradictoires, selon le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khelil. Interrogé sur ce projet en marge de la conférence de presse organisée hier au siège de son département ministériel sur le programme national de distribution publique du gaz, le premier responsable du secteur de l’énergie est revenu sur tous les épisodes de désaccord avec la partie espagnole sur ce projet qui devrait offrir des perspectives prometteuses en matière de partenariat.

Mais en parallèle, les autorités espagnoles ne font qu’imposer des conditions draconiennes pour limiter l’entrée du gaz algérien sur leur marché. « Cette commission avait limité dans un premier temps la quantité de gaz livré et commercialisé directement par Sonatrach via ce gazoduc (il reliera l’Algérie à l’Espagne), à seulement 1 milliard de mètres cubes par an, au lieu de près de 3 milliards de mètres cubes par an. Par la suite, elle a exigé que ce gazoduc soit en termes simples rempli à 80%, à défaut, Sonatrach doit assurer que l’ouvrage a une capacité supplémentaire suffisante », a rappelé le ministre avant de noter : « Les deux mesures sont contradictoires. Nous les avons rejetées et nous l’avons signifié à la CNE. De même pour les nouvelles conditions. Nous préférons rester avec une participation actuelle dans le projet au lieu de répondre à ces exigences même si le projet ne devient plus économique avec le taux de 20%. » M. Chakib Khelil dira encore : « Les Espagnols sont en conflit avec leurs propres décisions. Ces conditions n’ont rien à voir avec le partenariat. »

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après la Tribune