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Arabes et Sud-Américains réunis au Brésil

mardi 10 mai 2005, par Hassiba

Les représentants et chefs d’État de 34 pays arabes et sud-américains sont réunis à Brasilia pour la tenue d’un sommet international de deux jours. La rencontre est une initiative du président du Brésil, Ignacio Lula da Silva.

Le président brésilien Lula da Silva accueille le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Le but du sommet est de développer des alliances culturelles et commerciales qui permettront aux pays du Sud de contourner l’hégémonie américaine et d’accroître leur pouvoir de négociation avec les pays les plus riches, qui contrôlent les instances commerciales et politiques internationales. Les représentants de 21 pays de la Ligue arabe, dont la Syrie, l’Algérie, le Qatar, le Liban et la Mauritanie, sont présents, de même que le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et celui de l’Irak, Jalal Talabani. Ils sont réunis avec les dirigeants de 12 pays de la Communauté sud-américaine des nations.

Outre les questions économiques, les dirigeants dresseront un bilan des relations internationales et des conflits au Moyen-Orient. La question palestinienne fera également l’objet d’une attention particulière.

Au terme de ce sommet, les leaders arabes et sud-américains émettront une déclaration commune, dans laquelle ils condamneront notamment l’occupation israélienne des territoires palestiniens, en exigeant le démantèlement des colonies, dont celles de Jérusalem-Est, et le retrait de Tel-Aviv aux frontières d’avant 1967.

En outre, le texte fera part des préoccupations des dirigeants concernant les sanctions imposées à la Syrie, défendra la souveraineté de l’Irak, dénoncera le terrorisme, mais reconnaîtra le droit des peuples à résister à l’occupation étrangère « conformément aux principes de droit internationaux et au droit humanitaire international ».

Ce dernier paragraphe du projet de déclaration finale a déjà provoqué des inquiétudes chez les États-Unis et Israël. De fait, la rencontre gêne visiblement les États-Unis, dont l’envoi d’observateurs au sommet a été refusé.

Selon des sources brésiliennes, Washington est inquiet de l’impact de ce sommet sur ses politiques au Moyen-Orient. L’administration américaine aurait fait pression sur plusieurs pays arabes, dont l’Égypte, l’Arabie saoudite, le Maroc et la Jordanie, pour ne pas répondre à l’invitation du président Lula Da Silva.

Développer les échanges commerciaux

En outre, les dirigeants vont signer un accord entre les six membres du Conseil de Coopération du Golfe et les pays adhérents du Mercosur pour créer une zone de libre-échange entre les deux zones.

En marge de l’événement, le gouvernement brésilien a aussi organisé une foire commerciale réunissant 1200 industriels sud-américains et arabes qui tenteront de développer les échanges entre les deux blocs qui se chiffrent actuellement à 10 milliards de dollars par an.

Source : radio-canada.ca