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Algérie-France : la signature du traité reportée

mardi 11 avril 2006, par Rédaction

La signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France a encore une fois été reporté, malgré l’enthousiasme du ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy.

L’Algérie souhaite que la France revoit sa politique des visas français et des conditions de leur attribution aux Algériens.

L’Algérie n’est pas prête à le signer tant que des questions aussi importantes que le « devoir de repentance » du colonialisme et tant que les problèmes liés à la circulation des Algériens (à cause des conditions d’octroi des visas pour la France) ne sont pas réglées. Le ministre français des Affaires étrangères est finalement reparti sans obtenir la moindre petite lueur d’espoir sur le calendrier de signature du « traité d’amitié ». L’hôte de l’Algérie s’est vraisemblablement contenté d’un »signe d’amitié vis-à-vis de la France et de respect envers le Président Chirac ».

Douste-Blazy a qualifié les relations algéro-françaises d’ »exceptionnelles » du fait de « la densité des contacts politiques » qui ont eu lieu depuis une année, ponctuée de visites officielles d’une dizaine de ministres en France et en Algérie. Très optimiste, Philippe Douste-Blazy estime que les deux pays « s’approchent peu à peu du but ». Mais, à défaut d’un agenda bien précis, il préfère parler de l’ »attachement de nos chefs d’Etat au traité d’amitié » tout en suggérant de « regarder vers l’avenir sans oublier le passé ».

Et c’est justement sur ce point que rebondira le ministre algérien des AE en insistant sur le « devoir de repentance du colonialisme » comme condition sine qua non à la conclusion du « traité d’amitié » entre l’Algérie et la France. « Nous souhaitons que dans nos rapports, nous puissions parler très franchement. Que nous parlions entre deux Etats souverains, forts et indépendants pour trouver les solutions à tous nos problèmes », a déclaré d’emblée M. Bedjaoui au début de son intervention. Ainsi donc, l’Algérie suggère qu’avant d’aller vers la conclusion du traité, il y a lieu de faire d’abord un « travail de préparation en profondeur » des opinions publiques des deux pays et de régler les problèmes en suspens.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran