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Al-Qaïda menace Londres
jeudi 4 août 2005, par
Ayman Al-Zawahiri, le bras droit de Ben Laden, est apparu dans un enregistrement vidéo diffusé par la chaîne Al-Jazira, dans lequel il menace la Grande Bretagne de nouveaux attentats si Tony Blair ne retirait pas ses troupes d’Irak.
La politique de Blair apportera d’autres destructions aux britanniques après les explosions de Londres », affirme le numéro deux du réseau terroriste Al-Qaïda. Il menace aussi les États-Unis de « catastrophes pires que ce qu’ils ont connu au Vietnam ».
La diffusion de cette vidéo survient quatre semaines jour pour jour après les attentats du 7 juillet, qui ont fait 56 morts et 700 blessés.
Le seul accusé renvoyé en détention
Le seul accusé en Grande-Bretagne dans l’enquête sur les attentats ratés du 21 juillet à Londres, Ismael Abdurahman, a été renvoyé en détention provisoire jusqu’au 11 août lors de sa première comparution, jeudi.
Selon l’acte d’accusation, l’homme de 23 ans aurait détenu « entre le 23 et le 28 juillet » des informations qui pouvaient « aider à l’arrestation, la poursuite ou la condamnation d’une autre personne pour perpétration, préparation ou instigation d’un acte terroriste ».
En clair, les autorités lui reprochent d’avoir aidé l’un des auteurs présumés des attaques à prendre la fuite.
Abdurahman, interpellé il y a une semaine, risque une peine maximale de cinq ans de prison pour cette seule accusation. Son avocate dit qu’il nie les accusations et réfute tout lien avec le terrorisme.
Il est le deuxième homme accusé dans le cadre des attentats du 21 juillet. Le premier, Hamdi Issac, alias Osman Hussain, est détenu à Rome sous des accusations de complot terroriste. C’est lui qu’aurait aidé Abdurahman.
Londres réclame l’extradition de Issac, soupçonné d’être l’auteur de l’une des quatre attaques ratées. Mais l’avocate de l’accusé tente par tous les moyens juridiques d’empêcher son transfert vers Londres.
6000 policiers déployés à Londres
Entre-temps, Londres était aux aguets, quatre semaines après les attentats meurtriers du 7 juillet et deux semaines après une seconde série ratée.
Plus de 6000 policiers étaient en service dans la capitale britannique. C’est l’une des plus importantes mobilisations des forces de l’ordre en ville depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les trains et les bus étaient surveillés par des policiers vêtus en civil pour l’occasion, tandis que la police des transports a prévu de recourir à des employés d’autres régions pour renforcer ses patrouilles dans le métro.
D’après Radio Canada