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Accord Open Sky entre l’Algérie et les Etats-Unis

mercredi 2 juin 2004, par Hassiba

L’accord Open Sky actuellement en discussion entre l’Algérie et les Etats-Unis « est entré dans sa dernière phase de négociation », a indiqué hier l’ambassadeur américain à Alger, M. Richard Erdman, lors d’une conférence tenue hier au siège de l’ambassade.

Sans entrer dans les détails, M. Erdman s’est juste dit « très optimiste » quant à l’aboutissement prochain de cet accord qui sera d’un bénéfice « mutuel » pour les deux pays. Quant à l’éventualité de l’ouverture d’une ligne aérienne entre les deux pays, l’ambassadeur a estimé qu’il faut « attendre la conclusion de l’accord, la question de la ligne aérienne dépendra ensuite de sa rentabilité et de l’appréciation des compagnies aériennes ».

Au cours de cette conférence destinée à présenter la participation américaine à la 37e Foire internationale d’Alger, qui s’ouvre aujourd’hui, M. Erdman a affirmé que les relations entre les deux pays « n’ont jamais été meilleures avec des convergences d’intérêts stratégiques, politiques et économiques grandissantes ».

Témoin de cette embellie dans les rapports bilatéraux, le nombre croissant des firmes américaines qui participent à la FIA. Elles sont 40 dont 16 sont de nouveaux exposants, a noté l’ambassadeur. Il s’est, également, dit « frappé par la diversité des compagnies qui représentent des services, des marques et des produits américains de qualité ».

Même s’il a reconnu que « le secteur des hydrocarbures représentera toujours une partie importante dans les échanges entre les deux pays », M. Erdman a néanmoins affirmé que son pays « essaye d’aider l’Algérie en encourageant les investissements hors hydrocarbures », de même qu’il apporte « son soutien technique et son expertise au gouvernement algérien afin de faire avancer son accession à l’OMC ».

Il a d’ailleurs qualifié la décision de l’Algérie d’adhérer à cette organisation d’« importante et nécessaire », car cela constitue un moyen d’aller « vers le progrès économique et d’augmenter le commerce et l’investissement ». Il faut savoir que les échanges entre les deux pays ont atteint plus de 5 milliards de dollars en 2003, dont 4,7 milliards sont des produits pétroliers destinés aux Etats-Unis et 500 millions de dollars d’exportation américaine vers l’Algérie ».

5 milliards de dollars, c’est aussi le montant des investissements directs américains en Algérie, a déclaré M. Erdman, en ajoutant que les secteurs des services, transport, agro-industrie, banque et tourisme sont autant de branches d’activités dans lesquels son pays voudrait développer sa coopération avec l’Algérie.

Il a, néanmoins, précisé que ce que recherchent les investisseurs américains, c’est surtout « la stabilité, la transparence politique et économique et la clarté de la législation ». L’ambassadeur a également fait part de l’amélioration de la perception de la situation économique et politique en Algérie par l’organisme américain de garantie aux crédits, Exim Bank, dont le président a fait « une évaluation positive de la situation », a-t-il encore précisé.

M. Erdman a, enfin, annoncé la venue demain à Alger du sous-secrétaire adjoint au Commerce, Services, Tourisme et Finances, Douglas Baker, pour « témoigner du soutien de Washington à cette manifestation ». Il a aussi révélé que les deux pays ont entamé des discussions pour un accord dans les sciences et technologies visant à créer des échanges et des opportunités éducatives dans des secteurs comme l’environnement, le dessalement et la sismologie.

Cela en plus de l’accord aérien qui, a-t-il dit, « ouvrira le terrain pour un transport direct des marchandises et des passagers entre les deux pays »

Par Safia Berkouk , Le Jeune Indépendant