Un paradis blanc perché à 2 620 m d’altitude, à seulement 70 km de Marrakech. Voici Oukaïmeden, la plus haute station de ski d’Afrique, qui conjugue le frisson des sports d’hiver aux paysages époustouflants du Haut Atlas marocain.
Prendre le soleil sous les palmiers le matin et s’élancer sur des pistes enneigées à midi ? Cette folle promesse devient réalité à Oukaïmeden. Depuis les terrasses de Marrakech, autour d’un thé fumant, ces sommets enneigés semblent narguer le ciel chaud du désert, comme une invitation au voyage vers les hauteurs.
Du désert aux sommets enneigés
Une heure et demie de route suffit pour voir le paysage se métamorphoser sous nos yeux. Les tons chauds des terres ocres cèdent progressivement leur place aux versants immaculés du Haut Atlas. La route serpente à travers un festival de couleurs, offrant à chaque virage un nouveau tableau où le désert dialogue avec la neige.
Du ski en Afrique
Entre 2 610 et 3 262 m d’altitude s’étend un royaume blanc, et même les plus sceptiques doivent se rendre à l’évidence : on skie bel et bien en Afrique. Les débutants s’initient en douceur sur des pentes accueillantes, pendant que les skieurs aguerris tracent leur chemin sur des pistes plus techniques. Sept remontées mécaniques guident les visiteurs vers les sommets, avec pour récompense, depuis le télésiège principal, une vue spectaculaire sur le mont Toubkal, point culminant de l’Afrique du Nord.
Les caprices de la montagne
Les défis, pourtant, ne manquent pas. Les remontées mécaniques jouent parfois les capricieuses, l’enneigement fait des siennes depuis 2020, et l’hébergement se limite à quelques auberges et chalets. Mais rien ne semble décourager les amoureux de glisse : jusqu’à 30 000 visiteurs par jour en haute saison viennent profiter des forfaits accessibles et d’une saison généreuse (mais capricieuse) de décembre à mars.
Raclette ou tajine ?
Au-delà des pistes, Oukaïmeden cultive un caractère à part. L’authenticité berbère imprègne chaque ruelle de son village de pierres roses, idéal pour déguster un tajine dans l’air vif de la montagne. À moins que l’appel de la raclette ne soit plus pressant, ce qui est également possible en station. En l’absence de neige, les skieurs frustrés ne manquent pas d’options : randonnées, balades à dos d’âne ou simple contemplation des sommets. Plus bas, niché entre les reliefs, le lac d’Oukaïmeden révèle sa splendeur discrète : ses eaux paisibles deviennent un miroir céleste, reflétant le bleu intense du ciel entre les flancs marbrés de blanc des montagnes.
Une station historique
L’aventure d’Oukaïmeden débute comme un rêve audacieux à la fin des années 1940, sous l’impulsion de militaires et légionnaires. Ce qui n’était alors qu’un avant-poste s’est mué en une station reconnue, survivant aux soubresauts de l’histoire. Les années 1970 promettaient une extension ambitieuse jusqu’au mont Toubkal, avant que le coup d’État en 1971 ne vienne rebattre les cartes. Qu’importe : en 2014, CNN consacrait cette improbable réussite en classant Oukaïmeden 86e dans son top 100 mondial des stations de ski.
Vers une renaissance ?
L’histoire de cette perle des neiges africaine est loin d’être achevée. Un ambitieux projet de rénovation promet de lui insuffler une nouvelle jeunesse : sécurisation des pistes, modernisation des équipements, nouveau modèle de gestion… La métamorphose s’opérera en quatre phases, avec un objectif aussi vertigineux que les sommets environnants : accueillir 500 000 visiteurs à l’horizon de 2030. Une renaissance à la hauteur de ce lieu unique, où la modernité vient épouser la majesté millénaire du Haut Atlas.
Envols
Prendre le soleil sous les palmiers le matin et s’élancer sur des pistes enneigées à midi ? Cette folle promesse devient réalité à Oukaïmeden. Depuis les terrasses de Marrakech, autour d’un thé fumant, ces sommets enneigés semblent narguer le ciel chaud du désert, comme une invitation au voyage vers les hauteurs.
Du désert aux sommets enneigés
Une heure et demie de route suffit pour voir le paysage se métamorphoser sous nos yeux. Les tons chauds des terres ocres cèdent progressivement leur place aux versants immaculés du Haut Atlas. La route serpente à travers un festival de couleurs, offrant à chaque virage un nouveau tableau où le désert dialogue avec la neige.
Du ski en Afrique
Entre 2 610 et 3 262 m d’altitude s’étend un royaume blanc, et même les plus sceptiques doivent se rendre à l’évidence : on skie bel et bien en Afrique. Les débutants s’initient en douceur sur des pentes accueillantes, pendant que les skieurs aguerris tracent leur chemin sur des pistes plus techniques. Sept remontées mécaniques guident les visiteurs vers les sommets, avec pour récompense, depuis le télésiège principal, une vue spectaculaire sur le mont Toubkal, point culminant de l’Afrique du Nord.
Les caprices de la montagne
Les défis, pourtant, ne manquent pas. Les remontées mécaniques jouent parfois les capricieuses, l’enneigement fait des siennes depuis 2020, et l’hébergement se limite à quelques auberges et chalets. Mais rien ne semble décourager les amoureux de glisse : jusqu’à 30 000 visiteurs par jour en haute saison viennent profiter des forfaits accessibles et d’une saison généreuse (mais capricieuse) de décembre à mars.
Raclette ou tajine ?
Au-delà des pistes, Oukaïmeden cultive un caractère à part. L’authenticité berbère imprègne chaque ruelle de son village de pierres roses, idéal pour déguster un tajine dans l’air vif de la montagne. À moins que l’appel de la raclette ne soit plus pressant, ce qui est également possible en station. En l’absence de neige, les skieurs frustrés ne manquent pas d’options : randonnées, balades à dos d’âne ou simple contemplation des sommets. Plus bas, niché entre les reliefs, le lac d’Oukaïmeden révèle sa splendeur discrète : ses eaux paisibles deviennent un miroir céleste, reflétant le bleu intense du ciel entre les flancs marbrés de blanc des montagnes.
Une station historique
L’aventure d’Oukaïmeden débute comme un rêve audacieux à la fin des années 1940, sous l’impulsion de militaires et légionnaires. Ce qui n’était alors qu’un avant-poste s’est mué en une station reconnue, survivant aux soubresauts de l’histoire. Les années 1970 promettaient une extension ambitieuse jusqu’au mont Toubkal, avant que le coup d’État en 1971 ne vienne rebattre les cartes. Qu’importe : en 2014, CNN consacrait cette improbable réussite en classant Oukaïmeden 86e dans son top 100 mondial des stations de ski.
Vers une renaissance ?
L’histoire de cette perle des neiges africaine est loin d’être achevée. Un ambitieux projet de rénovation promet de lui insuffler une nouvelle jeunesse : sécurisation des pistes, modernisation des équipements, nouveau modèle de gestion… La métamorphose s’opérera en quatre phases, avec un objectif aussi vertigineux que les sommets environnants : accueillir 500 000 visiteurs à l’horizon de 2030. Une renaissance à la hauteur de ce lieu unique, où la modernité vient épouser la majesté millénaire du Haut Atlas.
Envols
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