Je vais vous parler de Cuba probablement tout le premier semestre 2007, cela tombe par bonheur dans le creux de l'activité du forum même si je vous entends déjà protester : un creux ? Et toute cette rafale de topics ? Et Saddam, excusez, vous voulez dire notre frérot Haddam ? Et l'affaire Khalifa ? Et Sarko ? O.K. d'abord, une parenthèse sur Saddam, mais sur la pointe des pieds, tant je me sens , une fois de plus, peu concerné, presque tout seul sur ma planète. Je ne partage pas vos indignations et encore moins votre intérêt. Excusez, cette parenthèse sur la pointe des pieds qui s'est un peu éternisée lol.
Cuba, donc. Et cette fois, je ne me laisserai plus distraire, même si Saddam ressuscitait. Cuba, donc. J'y étais en vacances avec bébé (ma copine), mais pas avec les vacanciers, allergique que je suis à l'inaction des bords de mer. Nous sommes quand même allés nous baigner pas souvent sur une plage réservée aux clients d'un hôtel qui portaient tous un petit bracelet bleu au poignet ou à la cheville, jusque ça je ne serais pas capable, pourquoi pas un anneau dans le nez ? Enfin bref, l'avant dernier jour je me tire une chaise sous un arbre qui dispensait une ombre rare, j'ouvre mon livre, ah non ! pas déjà du sable dans mon livre ! Du sable fin, du sable blond, du sable pfff; et puis il y avait à deux pas, bébé, qui couvait une chicane de ménage, pourquoi tu boudes ? Je boudes pas, bon.
Fuck la plage. Je ne sais pas comment font les vacanciers pour passer toutes leurs journées à se dorer la bedaine. Je suis allé faire pipi dans l'Atlantique, bébé aussi, et on est parti. Ce fut la dernière fois. Le reste du temps, on a parcouru le pays dans une ferraille de marque Lada, on habitait chez des gens, mangeait à leur table, après dîner, des fois, on écoutait d'anciens discours fleuve de Fidel à la télé ou le baseball, ils sont forts dans ce jeu. Ou bien on se berçait, côte à côte malgré la dispute, sur la galerie qui donnait sur un jardin qui tient plus de la forêt tropicale que du potager, j'ai noté deux cocotiers, un caféier, un goyavier et plusieurs bananiers, des poules, un cochon, un cheval, non pas de chat, ils ne sont pas très chat les Cubains, sont plutôt chien. Il y avait une chienne et son chiot trop pataud pour monter la volée de marches qui menait à la galerie, arrivé presque en haut, il redéboulait en bas...Une, deux, trois fois. Il butait à chaque fois sur le même obstacle, la quatrième et dernière contremarche. Ma copine voulait pas regarder malgré mon insistance. Elle boudait encore. La mère chienne était tannée d'attendre après son petit, a ramassé son chiot entre ses mâchoires, semblait lui dire : T'es bien têtu !... Je suis allé voir, j'ai mesuré les contremarches à l'aide de mon stylo : Mais oui, c'est ce que je pensais bébé, la dernière contremarche est presque 2cm plus haute que les autres. Elle répondait pas. Fuck, j'aime ça quand elle boude, mais pas à ce point-là... Je suis parti tout seul, comme un grand. Au bout d'une route défoncée, à une centaine de mètres de notre pension, trois bancs de pierre sur un promontoire surplombant une baie qui s'enfonce loin entre les collines. Je notai le vert plus clair des eaux de la baie, le bateau de pêche qui venait d'accoster au quai, les deux ou trois maisons de pêcheurs, misérables. Devant l'une d'elles, une chèvre attachée à un piquet qui se lamentait au bout de sa corde. Un type sort de cette maison-là, vient jusqu'à moi, me baragouine quelque chose et soudain je comprends qu'il me propose sa fille. Pourquoi pas la chèvre ? Cela le fait rire. Les deux, si je veux.
... Suite.
Cuba, donc. Et cette fois, je ne me laisserai plus distraire, même si Saddam ressuscitait. Cuba, donc. J'y étais en vacances avec bébé (ma copine), mais pas avec les vacanciers, allergique que je suis à l'inaction des bords de mer. Nous sommes quand même allés nous baigner pas souvent sur une plage réservée aux clients d'un hôtel qui portaient tous un petit bracelet bleu au poignet ou à la cheville, jusque ça je ne serais pas capable, pourquoi pas un anneau dans le nez ? Enfin bref, l'avant dernier jour je me tire une chaise sous un arbre qui dispensait une ombre rare, j'ouvre mon livre, ah non ! pas déjà du sable dans mon livre ! Du sable fin, du sable blond, du sable pfff; et puis il y avait à deux pas, bébé, qui couvait une chicane de ménage, pourquoi tu boudes ? Je boudes pas, bon.
Fuck la plage. Je ne sais pas comment font les vacanciers pour passer toutes leurs journées à se dorer la bedaine. Je suis allé faire pipi dans l'Atlantique, bébé aussi, et on est parti. Ce fut la dernière fois. Le reste du temps, on a parcouru le pays dans une ferraille de marque Lada, on habitait chez des gens, mangeait à leur table, après dîner, des fois, on écoutait d'anciens discours fleuve de Fidel à la télé ou le baseball, ils sont forts dans ce jeu. Ou bien on se berçait, côte à côte malgré la dispute, sur la galerie qui donnait sur un jardin qui tient plus de la forêt tropicale que du potager, j'ai noté deux cocotiers, un caféier, un goyavier et plusieurs bananiers, des poules, un cochon, un cheval, non pas de chat, ils ne sont pas très chat les Cubains, sont plutôt chien. Il y avait une chienne et son chiot trop pataud pour monter la volée de marches qui menait à la galerie, arrivé presque en haut, il redéboulait en bas...Une, deux, trois fois. Il butait à chaque fois sur le même obstacle, la quatrième et dernière contremarche. Ma copine voulait pas regarder malgré mon insistance. Elle boudait encore. La mère chienne était tannée d'attendre après son petit, a ramassé son chiot entre ses mâchoires, semblait lui dire : T'es bien têtu !... Je suis allé voir, j'ai mesuré les contremarches à l'aide de mon stylo : Mais oui, c'est ce que je pensais bébé, la dernière contremarche est presque 2cm plus haute que les autres. Elle répondait pas. Fuck, j'aime ça quand elle boude, mais pas à ce point-là... Je suis parti tout seul, comme un grand. Au bout d'une route défoncée, à une centaine de mètres de notre pension, trois bancs de pierre sur un promontoire surplombant une baie qui s'enfonce loin entre les collines. Je notai le vert plus clair des eaux de la baie, le bateau de pêche qui venait d'accoster au quai, les deux ou trois maisons de pêcheurs, misérables. Devant l'une d'elles, une chèvre attachée à un piquet qui se lamentait au bout de sa corde. Un type sort de cette maison-là, vient jusqu'à moi, me baragouine quelque chose et soudain je comprends qu'il me propose sa fille. Pourquoi pas la chèvre ? Cela le fait rire. Les deux, si je veux.
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