Tazayart. Voilà un quartier populaire. L’un des plus anciens du grand village d’Ighil Ali dans la wilaya de béjaïa.
Il a gardé toute son originalité, avec ses anciennes maisons construites à la pierre taillée. Un lieu qui fait plaisir à voir. Comme si le temps s’y était arrêté, l’on se croirait au 18 ou au 19e siècle !
Avec ses ruelles étroites et le sol pavé en dalles de schiste, ce quartier est tout ce qu’il y a d’authentique dans cette région. Chemin faisant, nous arrivons à l’extrémité haute de Tazayart, bordée d’un précipice. Quelques vieilles bâtisses effondrées font le décor dans cette partie, appelée « Tassefayt ». Accompagnés d’un guide, habitant de cette localité, nous découvrons des lieux qui se « déclinent » à mesure que nous évoluons dans les coins et recoins de Tazayart.
M’hand, notre guide, pointa du doigt un lieu vague en disant : « Vous voyez ce trou béant, ce fut une cache pour les Moudjahidine pendant la guerre de libération. C’est d’ici qu’ils tiraient sur les soldats français postés dans la terrible SAS ! (Sections Administratives Spécialisées, ndlr) ». Cette cache profonde, haut lieu historique, est en fait un petit tunnel, malheureusement envahi par les buissons et les orties géantes. Impossible d’y pénétrer ! Durant l’occupation française, les soldats ont fait subir aux habitants d’Ighil Ali les pires atrocités, comme en témoigne ce septuagénaire, qui a vécu les affres du colonialisme : « Les soldats français n’hésitaient pas à pénétrer dans les modestes maisons, en fracassant de coups de godasses les portes en bois. Ils pénétraient dans nos maisons à la recherche des fellagas, comme ils les appelaient. Ils terrorisaient les femmes et les enfants. Il n’y avait personne pour nous protéger contre ces hordes sanguinaires ! ».
Toujours accompagnés de notre guide, celui-ci nous proposera de faire un petit tour plus bas, à Amdoun n T’zayart. Nous descendîmes un sentier pentu, pour arriver au lieu de notre visite. Nous suivons un chemin qui, d’après notre accompagnateur « n’a pas été goudronné depuis 30 ans ! ».
Nous arrivâmes ainsi au village Aït Dassen.
Un lieu chargé d’histoire, qui se morfond à présent dans une léthargie inquiétante ! « C’est ici que des artisans, au savoir-faire ancestral, fabriquent de magnifiques bijoux berbères en argent. L’on raconte que c’est à partir de ce village que l’artisanat du bijou Berbère a été propagé à travers toute la Kabylie ! », nous dit M’hand. Amdoun n T’zayart garde encore ce décor d’antan et original avec ces dizaines d’amandiers, d’oliviers et ces quelques caroubiers qui résistent encore à la bêtise humaine. Les terrasses où les maraîchages étaient cultivés jadis, sont encore-là, narguant le temps. Elles sont malheureusement envahies par les herbes et les buissons qui poussent partout.
« Les gens ne travaillent plus la terre comme avant ! Ces terres en pente sont en effet très difficiles à travailler et plus personne ne veut se donner cette peine de nos jours », nous dit un vieux retraité rencontré sur les lieux. Ce quartier excentré de la capitale des Ath Abbas nous a beaucoup charmés avec sa beauté et son authenticité. Nous y retournerons, un jour… !
Syphax.Y- La Dépêche de Kabylie
Il a gardé toute son originalité, avec ses anciennes maisons construites à la pierre taillée. Un lieu qui fait plaisir à voir. Comme si le temps s’y était arrêté, l’on se croirait au 18 ou au 19e siècle !
Avec ses ruelles étroites et le sol pavé en dalles de schiste, ce quartier est tout ce qu’il y a d’authentique dans cette région. Chemin faisant, nous arrivons à l’extrémité haute de Tazayart, bordée d’un précipice. Quelques vieilles bâtisses effondrées font le décor dans cette partie, appelée « Tassefayt ». Accompagnés d’un guide, habitant de cette localité, nous découvrons des lieux qui se « déclinent » à mesure que nous évoluons dans les coins et recoins de Tazayart.
M’hand, notre guide, pointa du doigt un lieu vague en disant : « Vous voyez ce trou béant, ce fut une cache pour les Moudjahidine pendant la guerre de libération. C’est d’ici qu’ils tiraient sur les soldats français postés dans la terrible SAS ! (Sections Administratives Spécialisées, ndlr) ». Cette cache profonde, haut lieu historique, est en fait un petit tunnel, malheureusement envahi par les buissons et les orties géantes. Impossible d’y pénétrer ! Durant l’occupation française, les soldats ont fait subir aux habitants d’Ighil Ali les pires atrocités, comme en témoigne ce septuagénaire, qui a vécu les affres du colonialisme : « Les soldats français n’hésitaient pas à pénétrer dans les modestes maisons, en fracassant de coups de godasses les portes en bois. Ils pénétraient dans nos maisons à la recherche des fellagas, comme ils les appelaient. Ils terrorisaient les femmes et les enfants. Il n’y avait personne pour nous protéger contre ces hordes sanguinaires ! ».
Toujours accompagnés de notre guide, celui-ci nous proposera de faire un petit tour plus bas, à Amdoun n T’zayart. Nous descendîmes un sentier pentu, pour arriver au lieu de notre visite. Nous suivons un chemin qui, d’après notre accompagnateur « n’a pas été goudronné depuis 30 ans ! ».
Nous arrivâmes ainsi au village Aït Dassen.
Un lieu chargé d’histoire, qui se morfond à présent dans une léthargie inquiétante ! « C’est ici que des artisans, au savoir-faire ancestral, fabriquent de magnifiques bijoux berbères en argent. L’on raconte que c’est à partir de ce village que l’artisanat du bijou Berbère a été propagé à travers toute la Kabylie ! », nous dit M’hand. Amdoun n T’zayart garde encore ce décor d’antan et original avec ces dizaines d’amandiers, d’oliviers et ces quelques caroubiers qui résistent encore à la bêtise humaine. Les terrasses où les maraîchages étaient cultivés jadis, sont encore-là, narguant le temps. Elles sont malheureusement envahies par les herbes et les buissons qui poussent partout.
« Les gens ne travaillent plus la terre comme avant ! Ces terres en pente sont en effet très difficiles à travailler et plus personne ne veut se donner cette peine de nos jours », nous dit un vieux retraité rencontré sur les lieux. Ce quartier excentré de la capitale des Ath Abbas nous a beaucoup charmés avec sa beauté et son authenticité. Nous y retournerons, un jour… !
Syphax.Y- La Dépêche de Kabylie
Commentaire