Les catastrophes naturelles et une décennie de terrorisme ont eu pour conséquences l’augmentation du nombre d’orphelins en Algérie. Les membres de cette frange marginalisée de la société sont souvent pris en charge par des ONG internationales, alors que le gouvernement a du mal à adapter sa législation.
Difficile de déterminer leur nombre. Ni le Ministère de la Solidarité Nationale, ni les associations chargées de leur apporter de l’aide ne disposent de chiffres précis. Le recensement général de la population, dont les résultats ont été publiés le 16 juin, ne fait aucune référence aux orphelins.
Pourtant, tout le monde reconnaît que leur nombre ne cesse d’augmenter
Ministère de la Solidarité Nationale enregistre trois mille mères célibataires chaque année. Dans une société qui n'accepte toujours pas le fait des mères célibataires, la plupart d'entre elles sont tentées de confier leurs enfants à des crèches publiques, ou de les abandonner dans les hôpitaux ou dans la rue.
En mars dernier, Le Ministre de la Solidarité Nationale Djamel Ould Abbas avait affirmé que des mesures seraient prises pour permettre aux enfants nés illégitimement de bénéficier d'un état civil à part entière, en d'autres termes, de se voir donner un nom de famille au moyen de tests ADN et des déclarations de la mère et des proches.
"Nous sommes en train de faire une enquête avec les services de sécurité et d’ici le mois de juin, nous aurons une idée plus précise du nombre de ces enfants et de leur situation", a déclaré M. Abbas.
Le mois de juin s'est achevé, et pas l’ombre d’un chiffre de la part du ministère.
Pour faciliter les efforts du gouvernement en matière d’aide aux enfants abandonnés, Algérie Télécom a mis deux numéros de téléphone gratuits à la disposition du Ministère de la Solidarité Nationale et du Ministère de la Famille et de la Condition Féminine. Mais ce sont les associations caritatives qui prennent en charge le gros du travail en matière d’aide aux orphelins.
L'un de ces organismes, SOS-Kinderdorf International, envisage d'ouvrir un centre à Corso (à 50 km à l'est d'Alger) en septembre, en partenariat avec le Ministère de la Solidarité Nationale.
Cette ONG a commencé à travailler en Algérie après le tremblement de terre d'El Asnam (aujourd'hui Chlef) en 1980, où elle a pris en charge de nombreux enfants laissés orphelins après la catastrophe. Elle a construit un village à Draria pour les enfants abandonnés ou séparés de leurs familles ; 62 pour cent d'entre eux ont depuis retrouvé leurs familles biologiques.
Il existe dix maisons familiales pour plus de 90 enfants dans la communauté de Draria, à 13 km d'Alger.
"Il existe également un foyer des jeunes où les enfants plus âgés peuvent terminer leur éducation ou leur formation et faire leurs premiers pas vers l'indépendance", explique SOS Kinderhof à propos de ce centre.
"Le centre de Corso proposera un jardin d'enfants pour les enfants ayant des besoins spécifiques et un autre pour les enfants autistes, un centre social de jour et un village pour les mères et leurs enfants", explique Gérard Aïssa Ruot, membre de cette ONG. Un second village d'enfants SOS ouvrira à Oran l'an prochain.
Toujours en partenariat avec le Ministère de la Solidarité, l'ONG va lancer un projet pour la prise en charge des orphelins ayant atteint l’âge de la majorité et qui devraient quitter les foyers d’accueil. Le projet porte sur la création d'appartements indépendants pour les orphelins majeurs, en vue d’accompagner ces enfants assistés après l’âge de leur majorité puisque la plupart d’entre eux risquent de se retrouver à la rue une fois sortis de l’orphelinat.
Un projet pilote a déjà été lancé. L'an dernier, le gouvernement a envoyé six jeunes filles âgées de 15 à 21 dans le village d'enfants de Draria.
"Nous les préparons à être plus autonomes", explique M. Ruot, qui considère que cette initiative montre bien que le gouvernement cherche à changer sa conception de la prise en charge des enfants privés de famille, pour aller vers un concept plus adapté à la situation qui prévaut aujourd’hui en Algérie.
Depuis 2005, SOS-KDI dispose d’un programme de renforcement de la famille. L'ONG accompagne ces familles pendant trois ans dans le but de leur permettre de gagner une autonomie. Elles recoivent une formation et un soutien dans leurs recherches d'emploi.
Mais si les ONG travaillent à aider les orphelins, de nombreuses familles désireuses d’adopter des enfants se trouvent confrontées à la rigueur de la loi algérienne et de la bureaucratie. Dans la seule wilaya de Constantine, 300 demandes d'adoption sont déposées chaque année. Seules 80 à 100 sont accordées par la direction de l'action sociale. Le gouvernement veut s’assurer que les familles désireuses d’adopter des enfants sont réellement en mesure de le faire.
La loi algérienne permet la kafala (prise en charge), mais la famille adoptive n'est en aucun cas autorisée à remplacer la famille biologique au plan administratif ou légal.
Selon Temi Tidafi, qui préside l'Association Algérienne des Familles d’Accueil Bénévoles, la procédure algérienne de la kafala est extrêmement rigoureuse.
En Algérie la seule autorité compétente pour surveiller la procédure de kafala est le Directeur de l'Action Sociale, par délégation du wali, explique M. Tidafi. L'enfant est confié en kafala après enquête sociale de la famille postulante, qui doit le considérer comme son propre enfant et peut, s'il est d'ascendance inconnue, lui donner son nom patronymique par décision du Ministre de la Justice ; pour autant, l'enfant mekfoul (adopté) n'est pas un descendant légal et ne dispose pas de certains droits, par exemple en matière d'héritage.
En Algérie, la kafala permet un changement de nom, à condition que l'enfant soit d'ascendance inconnue ou que la mère biologique ait préalablement donné son consentement par écrit à ce changement de nom. Cela n'est pas le cas dans les autres pays musulmans.
Ce progrès dans le droit algérien date de février 1992 et est le résultat de deux années d'efforts pour convaincre le Conseil Supérieur Islamique de la nécessité d'une fatwa dans ce sens. Cette fatwa, signée en août 1991, établit un précédent à tous les amendements apportés par le gouvernement à la législation sur les Droits de l'Homme.
Selon Amar Haouchinie, chercheur en droit islamique, "l’Islam a encouragé la kafala des orphelins et leur éducation. Le Prophète a prédit au "kafil" l’entrée au Paradis."
Mais, ajoute-t-il, "l’Islam a banni l’adoption, qui consiste à prendre l’enfant de quelqu’un d’autre pour son propre enfant, ou à le faire bénéficier de l’héritage."
Aux termes de la kafala algérienne, l'orphelin n'aura sûrement pas tout ce dont un enfant biologique peut bénéficier, mais il aura au moins un toit et une famille pour le protéger.
Difficile de déterminer leur nombre. Ni le Ministère de la Solidarité Nationale, ni les associations chargées de leur apporter de l’aide ne disposent de chiffres précis. Le recensement général de la population, dont les résultats ont été publiés le 16 juin, ne fait aucune référence aux orphelins.
Pourtant, tout le monde reconnaît que leur nombre ne cesse d’augmenter
Ministère de la Solidarité Nationale enregistre trois mille mères célibataires chaque année. Dans une société qui n'accepte toujours pas le fait des mères célibataires, la plupart d'entre elles sont tentées de confier leurs enfants à des crèches publiques, ou de les abandonner dans les hôpitaux ou dans la rue.
En mars dernier, Le Ministre de la Solidarité Nationale Djamel Ould Abbas avait affirmé que des mesures seraient prises pour permettre aux enfants nés illégitimement de bénéficier d'un état civil à part entière, en d'autres termes, de se voir donner un nom de famille au moyen de tests ADN et des déclarations de la mère et des proches.
"Nous sommes en train de faire une enquête avec les services de sécurité et d’ici le mois de juin, nous aurons une idée plus précise du nombre de ces enfants et de leur situation", a déclaré M. Abbas.
Le mois de juin s'est achevé, et pas l’ombre d’un chiffre de la part du ministère.
Pour faciliter les efforts du gouvernement en matière d’aide aux enfants abandonnés, Algérie Télécom a mis deux numéros de téléphone gratuits à la disposition du Ministère de la Solidarité Nationale et du Ministère de la Famille et de la Condition Féminine. Mais ce sont les associations caritatives qui prennent en charge le gros du travail en matière d’aide aux orphelins.
L'un de ces organismes, SOS-Kinderdorf International, envisage d'ouvrir un centre à Corso (à 50 km à l'est d'Alger) en septembre, en partenariat avec le Ministère de la Solidarité Nationale.
Cette ONG a commencé à travailler en Algérie après le tremblement de terre d'El Asnam (aujourd'hui Chlef) en 1980, où elle a pris en charge de nombreux enfants laissés orphelins après la catastrophe. Elle a construit un village à Draria pour les enfants abandonnés ou séparés de leurs familles ; 62 pour cent d'entre eux ont depuis retrouvé leurs familles biologiques.
Il existe dix maisons familiales pour plus de 90 enfants dans la communauté de Draria, à 13 km d'Alger.
"Il existe également un foyer des jeunes où les enfants plus âgés peuvent terminer leur éducation ou leur formation et faire leurs premiers pas vers l'indépendance", explique SOS Kinderhof à propos de ce centre.
"Le centre de Corso proposera un jardin d'enfants pour les enfants ayant des besoins spécifiques et un autre pour les enfants autistes, un centre social de jour et un village pour les mères et leurs enfants", explique Gérard Aïssa Ruot, membre de cette ONG. Un second village d'enfants SOS ouvrira à Oran l'an prochain.
Toujours en partenariat avec le Ministère de la Solidarité, l'ONG va lancer un projet pour la prise en charge des orphelins ayant atteint l’âge de la majorité et qui devraient quitter les foyers d’accueil. Le projet porte sur la création d'appartements indépendants pour les orphelins majeurs, en vue d’accompagner ces enfants assistés après l’âge de leur majorité puisque la plupart d’entre eux risquent de se retrouver à la rue une fois sortis de l’orphelinat.
Un projet pilote a déjà été lancé. L'an dernier, le gouvernement a envoyé six jeunes filles âgées de 15 à 21 dans le village d'enfants de Draria.
"Nous les préparons à être plus autonomes", explique M. Ruot, qui considère que cette initiative montre bien que le gouvernement cherche à changer sa conception de la prise en charge des enfants privés de famille, pour aller vers un concept plus adapté à la situation qui prévaut aujourd’hui en Algérie.
Depuis 2005, SOS-KDI dispose d’un programme de renforcement de la famille. L'ONG accompagne ces familles pendant trois ans dans le but de leur permettre de gagner une autonomie. Elles recoivent une formation et un soutien dans leurs recherches d'emploi.
Mais si les ONG travaillent à aider les orphelins, de nombreuses familles désireuses d’adopter des enfants se trouvent confrontées à la rigueur de la loi algérienne et de la bureaucratie. Dans la seule wilaya de Constantine, 300 demandes d'adoption sont déposées chaque année. Seules 80 à 100 sont accordées par la direction de l'action sociale. Le gouvernement veut s’assurer que les familles désireuses d’adopter des enfants sont réellement en mesure de le faire.
La loi algérienne permet la kafala (prise en charge), mais la famille adoptive n'est en aucun cas autorisée à remplacer la famille biologique au plan administratif ou légal.
Selon Temi Tidafi, qui préside l'Association Algérienne des Familles d’Accueil Bénévoles, la procédure algérienne de la kafala est extrêmement rigoureuse.
En Algérie la seule autorité compétente pour surveiller la procédure de kafala est le Directeur de l'Action Sociale, par délégation du wali, explique M. Tidafi. L'enfant est confié en kafala après enquête sociale de la famille postulante, qui doit le considérer comme son propre enfant et peut, s'il est d'ascendance inconnue, lui donner son nom patronymique par décision du Ministre de la Justice ; pour autant, l'enfant mekfoul (adopté) n'est pas un descendant légal et ne dispose pas de certains droits, par exemple en matière d'héritage.
En Algérie, la kafala permet un changement de nom, à condition que l'enfant soit d'ascendance inconnue ou que la mère biologique ait préalablement donné son consentement par écrit à ce changement de nom. Cela n'est pas le cas dans les autres pays musulmans.
Ce progrès dans le droit algérien date de février 1992 et est le résultat de deux années d'efforts pour convaincre le Conseil Supérieur Islamique de la nécessité d'une fatwa dans ce sens. Cette fatwa, signée en août 1991, établit un précédent à tous les amendements apportés par le gouvernement à la législation sur les Droits de l'Homme.
Selon Amar Haouchinie, chercheur en droit islamique, "l’Islam a encouragé la kafala des orphelins et leur éducation. Le Prophète a prédit au "kafil" l’entrée au Paradis."
Mais, ajoute-t-il, "l’Islam a banni l’adoption, qui consiste à prendre l’enfant de quelqu’un d’autre pour son propre enfant, ou à le faire bénéficier de l’héritage."
Aux termes de la kafala algérienne, l'orphelin n'aura sûrement pas tout ce dont un enfant biologique peut bénéficier, mais il aura au moins un toit et une famille pour le protéger.
Par Nazim Fethi pour Magharebia à Alger – 04/07/08
PS: J'écoutais dans une émission a la radio que les enfants abandonnée ont besoin de nous ,de notre visite pour leur donner un peu de joie
je me disait puisque les faistes organisent a chaque fois des rencontres !
pourquoi pas ne pas faire une rencontre spécial (pr un but)
une rencontre dans un lieu que vs bénéficier un chaleureux sentiment en voyant la joie sur leurs visages ...et avoir une idée sur la vie de ces enfants qui ont besoin de notre encouragement et notre soutien (moral ).........
on est pas tous dans la meme région oui ,ni pays , mais vs pouvez vs organisez soi avec la famille, amis (es).....
sans oublier les les cancéreux dans les Hôpitaux ...
voila
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Amicalement
je me disait puisque les faistes organisent a chaque fois des rencontres !
pourquoi pas ne pas faire une rencontre spécial (pr un but)
une rencontre dans un lieu que vs bénéficier un chaleureux sentiment en voyant la joie sur leurs visages ...et avoir une idée sur la vie de ces enfants qui ont besoin de notre encouragement et notre soutien (moral ).........
on est pas tous dans la meme région oui ,ni pays , mais vs pouvez vs organisez soi avec la famille, amis (es).....
sans oublier les les cancéreux dans les Hôpitaux ...
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