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Désireux de devenir français, cela fait désormais 5 ans que Gérald Traynor erre et se perd dans les méandres de l’administration française. De nationalité britannique mais vivant en France depuis plus de 40 ans, l’homme ne parvient toujours pas à finaliser son dossier…
Âgé de 69 ans et installé en France depuis près de 40 ans, Gérald Traynor, désormais Castelsarrasinois, vivait dans l’hexagone paisiblement jusqu’à ce que le Brexit ne vienne changer la donne.
Pour se mettre en règle et officialiser son amour pour la France, il avait pris la décision de demander la nationalité française. "J’ai passé la majeure partie de ma vie en France, ma femme est française, mon fils est français, rappelle-t-il. Je me considère comme binational mais je me sens plus français que Britannique.
Ma culture est française et ma vie est ici, en France, résume-t-il dans un français impeccable. Si je devais choisir entre le passeport britannique et le passeport français, je choisirais le français sans hésitation", plaide-t-il.
Lorsque celui-ci avait entrepris les démarches de naturalisation, le Britannique avait été confronté à un premier problème : on lui réclamait un numéro de visa ou de titre de séjour… des documents dont ils ne disposaient pas. Étant membre de l’Union européenne jusqu’alors, il n’avait jamais demandé ni l’un ni l’autre… Son passeport britannique lui suffisait jusqu’alors.
Ce dernier expirant en août dernier, le Tarn-et-Garonnais s’est donc résolu à le renouveler. "C’était indispensable si je voulais pouvoir voyager", explique-t-il. Une formalité qui n’a pas pris "plus d’un mois"…souligne-t-il avec malice.
Une erreur dans l’orthographe de son deuxième prénom
Malgré le nouveau document, Gérald Traynor n’abandonne pas son projet français pour autant et poursuit sa démarche. Il décide donc de faire une demande de titre de séjour, qu’il finit par obtenir en avril dernier ! Un soulagement de courte durée car le sexagénaire se rend compte qu’une erreur a été commise sur l’orthographe de son deuxième prénom… Il manque à H à Jonathan. Et incompréhension pour lui, la carte de séjour ne lui a été délivrée que pour une seule année.
Quant à la demande de naturalisation, le dossier est toujours en cours… mais des pièces ont été rejetées ou d’autres sont manquantes. "J’ai fourni mon acte de naissance traduit par un traducteur assermenté mais on me demande l’acte original… On me demande aussi les actes de décès de mes parents, nés dans les années 30, est-ce vraiment nécessaire", s’interroge-t-il. On lui précise également, alors même qu’il assure des missions d’interprétariat et de traduction français-anglais, de prouver sa maîtrise du français…
Ce qui l’amusait jusque-là commence vraiment à lui peser. "C’est aliénant", souffle-t-il. D’autant plus qu’il est très compliqué d’avoir des "contacts directs avec des personnes décisionnaires, regrette-t-il. Tout est dématérialisé. Et les personnes à l’accueil de la préfecture sont très gentilles mais elles ne peuvent pas répondre à toutes mes questions".
"Au début c’était comique, mais là ça devient vraiment un cauchemar", se désole-t-il.
La dépêche.fr
Âgé de 69 ans et installé en France depuis près de 40 ans, Gérald Traynor, désormais Castelsarrasinois, vivait dans l’hexagone paisiblement jusqu’à ce que le Brexit ne vienne changer la donne.
Pour se mettre en règle et officialiser son amour pour la France, il avait pris la décision de demander la nationalité française. "J’ai passé la majeure partie de ma vie en France, ma femme est française, mon fils est français, rappelle-t-il. Je me considère comme binational mais je me sens plus français que Britannique.
Ma culture est française et ma vie est ici, en France, résume-t-il dans un français impeccable. Si je devais choisir entre le passeport britannique et le passeport français, je choisirais le français sans hésitation", plaide-t-il.
Lorsque celui-ci avait entrepris les démarches de naturalisation, le Britannique avait été confronté à un premier problème : on lui réclamait un numéro de visa ou de titre de séjour… des documents dont ils ne disposaient pas. Étant membre de l’Union européenne jusqu’alors, il n’avait jamais demandé ni l’un ni l’autre… Son passeport britannique lui suffisait jusqu’alors.
Ce dernier expirant en août dernier, le Tarn-et-Garonnais s’est donc résolu à le renouveler. "C’était indispensable si je voulais pouvoir voyager", explique-t-il. Une formalité qui n’a pas pris "plus d’un mois"…souligne-t-il avec malice.
Une erreur dans l’orthographe de son deuxième prénom
Malgré le nouveau document, Gérald Traynor n’abandonne pas son projet français pour autant et poursuit sa démarche. Il décide donc de faire une demande de titre de séjour, qu’il finit par obtenir en avril dernier ! Un soulagement de courte durée car le sexagénaire se rend compte qu’une erreur a été commise sur l’orthographe de son deuxième prénom… Il manque à H à Jonathan. Et incompréhension pour lui, la carte de séjour ne lui a été délivrée que pour une seule année.
Quant à la demande de naturalisation, le dossier est toujours en cours… mais des pièces ont été rejetées ou d’autres sont manquantes. "J’ai fourni mon acte de naissance traduit par un traducteur assermenté mais on me demande l’acte original… On me demande aussi les actes de décès de mes parents, nés dans les années 30, est-ce vraiment nécessaire", s’interroge-t-il. On lui précise également, alors même qu’il assure des missions d’interprétariat et de traduction français-anglais, de prouver sa maîtrise du français…
Ce qui l’amusait jusque-là commence vraiment à lui peser. "C’est aliénant", souffle-t-il. D’autant plus qu’il est très compliqué d’avoir des "contacts directs avec des personnes décisionnaires, regrette-t-il. Tout est dématérialisé. Et les personnes à l’accueil de la préfecture sont très gentilles mais elles ne peuvent pas répondre à toutes mes questions".
"Au début c’était comique, mais là ça devient vraiment un cauchemar", se désole-t-il.
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