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Crise du logement : le nombre d’enfants dormant dans la rue en hausse de 120 % depuis 2020

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  • Crise du logement : le nombre d’enfants dormant dans la rue en hausse de 120 % depuis 2020

    Explication

    Le 6e baromètre « enfants à la rue », publié chaque rentrée par l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité, montre que 2 043 enfants sont restés dormir dans la rue lors de la nuit du 19 août après avoir appelé le 115. Un chiffre en constante augmentation depuis 2020.
    • Youna Rivallain,



    Alors que les enfants préparent leurs cartables, ils sont de plus en plus nombreux à envisager une rentrée des classes tout en dormant dans la rue. D’après le 6e baromètre « enfants à la rue » réalisé chaque rentrée par l’Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et publié ce jeudi 29 août, 2 043 enfants étaient sans solution d’hébergement dans la nuit du 19 au 20 août dernier (jour indicateur pris d’année en année), soit une hausse de 3 % par rapport à 2023 et de 120 % par rapport à 2020. Parmi eux, 467 avaient moins de 3 ans.

    « C’est un cri d’alarme sur une situation que les pouvoirs publics ne prennent pas assez au sérieux selon nous », explique Adeline Hazan, présidente de l’Unicef France. « La forte baisse du nombre de personnes à la rue pendant le Covid nous avait pourtant montré que c’était possible, que nous avions les outils pour trouver des solutions, se souvient Nathalie Latour, directrice générale de la FAS. Mais en matière de logement, nous n’avons pas su apprendre les leçons de cette crise. »

    De fait, le nombre déjà très alarmant de 2 043 enfants sans solution de logement après avoir contacté le 115 est à mettre en perspective avec le taux de non-recours. Lors de la dernière Nuit de la solidarité en février 2024, 69 % des personnes à la rue rencontrées ne faisaient plus appel au 115. « 2 043, c’est la partie émergée de l’iceberg », résume Nathalie Latour.

    Conséquence de la crise du logement

    Dans cette étude annuelle, l’Unicef France et la FAS alertent également sur la situation plus large des familles à la rue. Parmi les 6 473 personnes dont la demande d’hébergement n’a pas reçu de réponse favorable dans la nuit du 19 au 20 août, 59 % d’entre elles (soit 3 843) étaient des personnes en famille (soit 23 % de plus que par rapport à 2022). Plus des trois quarts (77 %) de ces familles avaient dormi dans la rue la veille de leur demande au 115, faisant de la rue une solution durable pour une large majorité. Parmi ces 3 843 personnes en famille sans solution d’hébergement, 31 % d’entre elles, soit 1 174 personnes, étaient des femmes seules avec enfants, particulièrement exposées à la pauvreté et à l’exclusion liée au logement.

    À lire aussi Crise du logement : des enfants à la rue

    « Le sans-abrisme n’est que le reflet des politiques qui n’ont pas fonctionné en amont, résume la directrice générale de la FAS. On ne peut plus dire que le logement est une bombe à retardement. Aujourd’hui, on est en plein dedans. » De fait, le baromètre annuel met en lumière l’effet domino de la crise du logement. Conséquence du manque de production de logements sociaux et de l’inflation, de plus en plus de personnes se trouvent en incapacité de trouver un logement ou de s’y maintenir. 2023 a aussi été une année record en matière d’expulsions locatives.

    Sans solution pérenne, ces personnes restent donc de plus en plus longtemps dans les structures d’hébergement d’urgence… et empêchent les nouveaux arrivants d’y trouver refuge. Un tri s’effectue alors sur des critères de priorisation de plus en plus resserrés, laissant parfois à la rue des femmes enceintes ou avec de très jeunes enfants. Le baromètre met aussi en lumière les 28 659 enfants logés à l’hôtel, autre solution temporaire devenant pérenne.

    Dans le baromètre, les deux associations dénoncent la politique du court terme dans laquelle s’inscrivent les décideurs politiques. « Ils nous répondent souvent que nous n’avons jamais eu autant de places en hébergement d’urgence, que les gens y restent plus longtemps et donc qu’il faut arrêter d’en créer de nouvelles, explique Nathalie Latour. Mais il faut poser la question à l’envers : pourquoi avons-nous autant de gens en hébergement d’urgence ? Il faut une volonté politique d’envergure sur le logement ! »

    10 000 places d’hébergement d’urgence supplémentaires


    Alors que les moyens alloués par l’État à l’hébergement d’urgence ont déjà diminué de 100 millions d’euros entre 2023 et 2024, les deux associations réclament la non-modification de la loi SRU (sur le nombre minimal de logements sociaux par commune) et la création de 10 000 nouvelles places d’hébergement d’urgence. « Nous demandons aussi à ce que la feuille de route 2024-2027 sur la politique des “1 000 premiers jours” (ayant pour but de réduire les inégalités de destin chez les très jeunes enfants, NDLR) prenne davantage en compte les enfants en grande précarité, réclame Adeline Hazan. Ce n’est pas possible que, dans un pays comme la France, il y ait autant d’enfants à la rue. »

    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2
    + de 3000 enfants à la rue que fait l'état ?

    Macron et l'état Français devraient s'inspirer de Tebboune pour la construction de millions de logements en France comme en Algérie ; Pourquoi pas Tebboune président de la France ? Il y a plus de cinq millions d’Algériens en France . Et puis nous en arriverons fatalement à une seule Algérie de Tamanrasset à Dunkerque .
    J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
    aristochat.

    Commentaire


    • #3
      alibigoud va rappliquer avec ferveur .
      J'ai désiré et demandé la beauté dans ce bas monde , on m'a montré et donné la laideur de ce bas monde.
      aristochat.

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