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Corée du Sud : une série d’incendies de voitures électriques sème la panique

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  • Corée du Sud : une série d’incendies de voitures électriques sème la panique




    À la suite d’une série d’incendies de batteries, les Sud-Coréens craignent pour leur sécurité et revendent leurs voitures électriques. Une inquiétude généralisée à laquelle le gouvernement et les industriels tentent de répondre tant bien que mal.
    • Celio Fioretti, correspondant à Séoul (Corée du Sud),

    « Je ne me sens pas très serein de garder la voiture avec tout ce qu’il se passe en ce moment ». Comme beaucoup d’autres propriétaires de voiture électrique sud-coréens, Monsieur Ahn, cinquantenaire, cherche à se séparer de son véhicule rapidement. Ces dernières semaines, leur nombre en vente sur les sites d’occasion du pays a bondi de 184 % et leur prix a radicalement chuté. Une panique nourrie par une série d’incendies de voitures électriques depuis un mois. Le plus important, le 1ᵉʳ août, s’est déclaré dans le parking souterrain d’un immeuble d’Incheon en banlieue de Séoul : 140 véhicules calcinés, une majeure partie de la plomberie du bâtiment endommagée et les 800 résidents qui ont dû être relogés le temps des travaux.

    À travers le pays, on s’inquiète de la dangerosité de ces véhicules et de nombreuses tours de la capitale ont d’ores et déjà interdit à ces derniers de se garer dans leurs parkings. De grands centres commerciaux de Séoul, comme le COEX, ont également déplacé leurs bornes de recharge à l’extérieur.

    Surchauffe des batteries


    Ces incendies de véhicules seraient principalement dus à une surcharge des batteries qui surchaufferaient et prendraient feu. Mais ce qui a attisé la crainte des Sud-Coréens est l’origine de ces batteries. Pour munir leurs autos, les constructeurs américains, européens et coréens font appel au numéro un mondial de la batterie, la Chine : les groupes CATL et BYD, représentaient 52 % du marché en 2023.


    Ainsi, la plupart des accidents ce dernier mois ont pour dénominateur commun une batterie chinoise. Les Sud-Coréens en sont convaincus : les batteries chinoises sont dangereuses et les voitures qui en sont équipées aussi. Face à cette crise de confiance, les industriels et le gouvernement sud-coréens tentent de répondre par une obligation de transparence. Les ministres de l’intérieur, de l’environnement et de l’industrie ont tenu une réunion d’urgence pour désormais demander aux constructeurs automobiles d’indiquer l’origine des batteries utilisées.

    Pousser les automobilistes à acheter des batteries coréennes


    L’idée est d’orienter les consommateurs et les constructeurs vers des véhicules aux batteries faites en Corée du Sud, qui seraient, selon les eux, plus sûres. De quoi favoriser les producteurs locaux face à leurs rivaux chinois. « Mais à l’heure actuelle, aucune étude ne montre que les batteries chinoises sont plus instables que les Coréennes » conteste Kim Jonghoon, professeur d’ingénierie électrique à l’université Chungnam à Daejeon. Selon lui, c’est la technologie de batterie NMC (nickel-manganèse-cobalt), utilisée aussi bien en Chine qu’en Corée du Sud, qui est à l’origine de ces incendies. « Ces batteries sont plus denses en énergie, ce qui diminue leur sécurité », précise-t-il.


    Mais pour Kim Jonghoon, ce n’est pas là que réside le problème. « Une batterie doit être entretenue régulièrement pour sa sécurité ; les constructeurs doivent insister auprès de leurs clients sur ce sujet. Et les parkings doivent être mieux adaptés aux risques d’incendie. » D’après une récente étude menée par les pompiers de la banlieue de Séoul, 60 % des parkings des bâtiments de plus de 20 ans ne sont pas équipés de système anti-incendie.

    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر
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