le quotidien d'Oran.
par Chems Eddine Chitour*
« Les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l'ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l'ordre temporel. Les profanes se permettent de discuter des choses sacrées (...), c'est l'inférieur qui juge le supérieur, l'ignorant qui impose des bornes à la sagesse, l'erreur qui prend le pli sur la vérité. L'humain qui se substitue au divin. La Terre qui l'emporte sur le Ciel (...) » René Guénon (philosophe)
Résumé
L'islam tranquille exerce une fascination sur l'homme ou la femme quelle que soit sa latitude. Dans le monde hors monde musulman, il est courant d'apprendre telle ou telle conversion à l'islam, mais comme Eva de Vitray Meyerovitch, quand on se convertit à l'islam on n'abjure rien car l'islam est une religion qui englobe les autres religions monothéistes. Nous allons, dans un premier temps, décrire cette lame de fond paisible de l'islam bien compris, malgré toutes les attaques en Occident pour le diaboliser. Il est vrai que l'on ne parle de l'islam que quand ça saigne, montant de toute pièce des fakenews oubliant de citer l'islam paisible.
Dans l'impossibilité de citer toutes les femmes et les hommes qui ont choisi de vivre musulmans, nous allons citer quelques personnalités, étrangères à l'islam, qui ont cependant par certaines de leurs oeuvres ou de leurs paroles contribué à mettre en lumière la grandeur de l'islam et/ou la noblesse de caractère de son prophète Mohamed (Qsssl).
Est-ce que l'islam est belligène ?
Au plus fort de la vague d'islamophobie, en novembre 2001, Alain Gresh a tenu à à rappeler que le Deutéronome décrit la mise en place du génocide : Nous lisons : «Le seigneur ton Dieu te livrera ces nations et jettera sur elles une grande panique jusqu'à ce qu'elles soient exterminées. Il livrera leurs rois entre tes mains, tu feras disparaître leur nom de sous le ciel, aucun ne tiendra devant toi, jusqu'à ce que tu les aies exterminés». Cet appel au génocide se dissimule-t-il dans le Coran ? Non, il est extrait de l'Ancien Testament (Deutéronome 7, 23 et 24). Il explique que le fourre-tout islam est à définir: «Le concept «islam», écrit-il, doit aussi se manier avec prudence. «Quand on parle de l'islam, on élimine plus ou moins automatiquement l'espace et le temps», faisait remarquer l'intellectuel américano-palestinien Edward W. Saïd. Et il précisait : «Le terme islam définit une relativement petite proportion de ce qui se passe dans le monde musulman, qui couvre 1 milliard d'individus, et comprend des dizaines de pays, de sociétés, de traditions, de langues et, bien sûr, un nombre infini d'expériences distinctes. C'est tout simplement faux de tenter de réduire tout cela à quelque chose appelé «islam»» islamisme, antimondialisation, antisémitisme, que d'amalgames, d'accusations infâmes et de confusion» (1)
Le ramadan, une pratique religieuse et culturelle
Le mois de jeûne a débuté lundi 11 mars. Pour les moins de 25 ans, ce temps spirituel est vu comme un « challenge », mais c'est aussi un moyen de s'affirmer et d'afficher son appartenance à une communauté. Aziz se souvient avec émotion de ces moments. Aujourd'hui âgé de 25 ans, l'étudiant à HEC en parle comme d'«un moment formidable». De longs après-midi vécus en commun avec d'autres collégiens musulmans, comme lui, à jouer au football le gosier sec jusqu'à ce que le soleil se couche. «Nous dépensions de l'énergie sans boire ni manger, c'était un moment collectif, où l'on vivait et ressentait tous la même chose, une des meilleures périodes de ma vie», Dix ans plus tard, le mois de ramadan reste un moment spirituel crucial pour lui. Chez les jeunes musulmans de France, ils sont nombreux à partager ce sentiment. «Le ramadan s'est imposé comme un marqueur d'appartenance fort à une religion, à une communauté à laquelle on est fier d'appartenir», fait ainsi remarquer Tarik Yldiz. Et de poursuivre : «Ne pas le faire, c'est comme si on reniait d'où on venait. Ce qu'on était». (2)
Pour le sociologue Jean Viard, «le ramadan est de plus en plus pratiqué dans une culture en expansion, mais à laquelle on n'a pas donné pour l'instant sa place symbolique» : «L'islam d'Europe et de France est devenu une des grandes croyances et cette grande croyance permet à des gens d'avoir du lien, d'avoir de la fraternité», souligne Jean Viard. : «Il y a entre cinq et six millions de Français musulmans. À peu près trois quarts d'entre eux déclarent faire le ramadan. Il faut dire que c'est de plus en plus pratiqué, chez nous, mais pas que chez nous, en Algérie aussi, etc. Il y a le ramadan dans la culture musulmane, prend de plus en plus d'importance, Il y a des gens qui ne croient pas, mais qui considèrent ça comme un geste culturel. Il y a le culturel et le religieux qui se mélangent Peut-être aussi parce que comme ils se sentent extrêmement agressés dans notre société, on a tendance à se rapprocher du plus faible et de l'opprimé. Après, il faut dire une chose, en France, il y a 2.600 lieux de culte musulman, ce qui est peu par rapport à l'importance, surtout que ce sont des lieux de culte, beaucoup plus que des mosquées. Pour vous donner un ordre de grandeur, en France, il y a 42.000 églises, 300 synagogues, et à peu près 600 temples protestants» (3).
«Mais les musulmans pratiquent davantage, il y a plus de mosquées on vient d'en inaugurer une très belle à Strasbourg. On tolère qu'il y ait la religion musulmane, donc il y a des salles de prière, on est un peu sorti de l'époque des caves, mais ce ne sont pas encore des monuments urbains. Ça fait longtemps que je plaide pour qu'il y ait une grande mosquée par région. Il faut accepter que c'est une grande religion européenne, qui pénètre en Europe, je pense qu'il faut affirmer le droit de toute religion à exister. À Marseille, est-ce qu'il ne serait pas logique que dans une ville où presque un habitant sur quatre est religieux, musulman, il y ait une très belle mosquée sur une grande place avec le nom donné à l'émir qui défendait les Algériens pendant la conquête de l'Algérie. Moi, je crois qu'il faut affirmer effectivement contre les racistes, contre ceux qui refusent l'islam d'Europe et de France, qu'effectivement c'est devenu une des grandes croyances de chez nous, et que cette grande croyance, elle permet à des gens d'avoir du lien, d'avoir de la fraternité, y compris qu'il faut la contrôler, il faut que les imams effectivement parlent français » (3)
Séduits par le message de Mohammed
En 2001, l'ambassadeur de la très catholique Italie en Arabie saoudite, Torquato Cardilli, annonçait à la presse saoudienne sa conversion à l'islam. Il emboîtait ainsi le pas à l'un de ses prédécesseurs, Mario Scialoja, en poste à Riyad dans les années 1994-1995, qui avait lui aussi embrassé la religion de Mohammed, mais avant son arrivée dans la capitale saoudienne, en 1987, alors qu'il représentait son pays aux Nations unies. La fascination intellectuelle d'une certaine élite européenne pour l'islam n'est pas un phénomène nouveau. Sans remonter très loin, la civilisation musulmane a fait rêver au XIXe siècle Goethe, Flaubert, Gérard de Nerval. De façon générale, c'est dans les milieux de l'érudition que l'on trouvait jusqu'à très récemment le plus de convertis notoires. En France, aux noms des philosophes René Guénon et Roger Garaudy s'ajoutaient ceux des islamologues ou orientalistes Vincent Mansour Monteil, Michel Chodkiewicz, ancien patron des éditions de Seuil. Dans le domaine artistique, le chorégraphe Maurice Béjart. Personne n'ignore que les footballeurs français Nicolas Anelka, Franck Ribéry, Julien Faubert ont embrassé l'islam. Tout comme le basketteur Olivier Saint-Jean, alias Tariq Abdul-Wahad. Parmi les chanteurs en vogue, Régis Fayette-Mikano, devenu Abd al-Malik, et Philippe Fragione (Akhenaton) ont eux aussi opté pour la religion musulmane. On notera que beaucoup de ces sportifs ou artistes sont d'origine africaine ou antillaise. Aux États-Unis, ce sont également des Blacks qui, généralement, choisissent de porter les couleurs de l'islam. Le plus célèbre d'entre eux reste Mohamed Ali, au départ, qui sera imité par un autre boxeur, Mike Tyson. Du côté de la musique, outre de nombreux rappeurs, on relève le cas du jazzman John Coltrane. Pour ce qui est de la Grande-Bretagne, le converti le plus connu est Cat Stevens, qui a pris le nom de Yusuf Islam » (4).
Victor Hugo : écrivain français (1802-1885)
Victor Hugo est un écrivain français considéré comme l'un des plus éminents de la langue française. Il est connu que les opinions religieuses de Victor Hugo changèrent sensiblement au cours de sa vie. Dans sa jeunesse, il s'identifiait en tant que catholique pratiquant, et éprouvait du respect pour l'Eglise et son autorité, puis il se détacha progressivement de la pratique religieuse, pour s'intéresser au spiritisme... De son intérêt pour l'islam, on connaît de lui le fameux poème intitulé «L'an neuf de l'Hégire», composé en 1858, et qui rend hommage au prophète Mohamed (Qsssl). Il n'est pas sans intérêt de relire le poème que Hugo, dans le cadre de La légende des Siècles, publie sur la mort du prophète de l'islam en 1858 et qui s'intitule «L'an 9 de l'hégire». Il y donne de Mahomet, comme il le nomme, une image bien différente de celle que l'on peut lire aujourd'hui dans le monde européen. «Comme s'il pressentait que son heure était proche. Grave, il ne faisait plus à personne un reproche, il marchait en rendant aux passants leur salut (...) (...). Si des hommes venaient le consulter, ce juge laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, écoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche était toujours en train d'une prière; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre; Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis. Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. A soixante-trois ans une fièvre le prit. Il relut le Coran de sa main même écrit. «Je touche à mon aube dernière. Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui». (...Si j'ai de l'un de vous mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe. Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe». Le lendemain matin, voyant l'aube arriver, «Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le Livre et faire la prière». Et sa femme Aïcha se tenait en arrière; Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. «Qu'il entre» Et l'Ange lui dit: «Dieu désire ta présence. - Bien», dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut». (5) (6)
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par Chems Eddine Chitour*
« Les hommes ne reconnaissent plus aucune autorité effective dans l'ordre spirituel, aucun pouvoir légitime dans l'ordre temporel. Les profanes se permettent de discuter des choses sacrées (...), c'est l'inférieur qui juge le supérieur, l'ignorant qui impose des bornes à la sagesse, l'erreur qui prend le pli sur la vérité. L'humain qui se substitue au divin. La Terre qui l'emporte sur le Ciel (...) » René Guénon (philosophe)
Résumé
L'islam tranquille exerce une fascination sur l'homme ou la femme quelle que soit sa latitude. Dans le monde hors monde musulman, il est courant d'apprendre telle ou telle conversion à l'islam, mais comme Eva de Vitray Meyerovitch, quand on se convertit à l'islam on n'abjure rien car l'islam est une religion qui englobe les autres religions monothéistes. Nous allons, dans un premier temps, décrire cette lame de fond paisible de l'islam bien compris, malgré toutes les attaques en Occident pour le diaboliser. Il est vrai que l'on ne parle de l'islam que quand ça saigne, montant de toute pièce des fakenews oubliant de citer l'islam paisible.
Dans l'impossibilité de citer toutes les femmes et les hommes qui ont choisi de vivre musulmans, nous allons citer quelques personnalités, étrangères à l'islam, qui ont cependant par certaines de leurs oeuvres ou de leurs paroles contribué à mettre en lumière la grandeur de l'islam et/ou la noblesse de caractère de son prophète Mohamed (Qsssl).
Est-ce que l'islam est belligène ?
Au plus fort de la vague d'islamophobie, en novembre 2001, Alain Gresh a tenu à à rappeler que le Deutéronome décrit la mise en place du génocide : Nous lisons : «Le seigneur ton Dieu te livrera ces nations et jettera sur elles une grande panique jusqu'à ce qu'elles soient exterminées. Il livrera leurs rois entre tes mains, tu feras disparaître leur nom de sous le ciel, aucun ne tiendra devant toi, jusqu'à ce que tu les aies exterminés». Cet appel au génocide se dissimule-t-il dans le Coran ? Non, il est extrait de l'Ancien Testament (Deutéronome 7, 23 et 24). Il explique que le fourre-tout islam est à définir: «Le concept «islam», écrit-il, doit aussi se manier avec prudence. «Quand on parle de l'islam, on élimine plus ou moins automatiquement l'espace et le temps», faisait remarquer l'intellectuel américano-palestinien Edward W. Saïd. Et il précisait : «Le terme islam définit une relativement petite proportion de ce qui se passe dans le monde musulman, qui couvre 1 milliard d'individus, et comprend des dizaines de pays, de sociétés, de traditions, de langues et, bien sûr, un nombre infini d'expériences distinctes. C'est tout simplement faux de tenter de réduire tout cela à quelque chose appelé «islam»» islamisme, antimondialisation, antisémitisme, que d'amalgames, d'accusations infâmes et de confusion» (1)
Le ramadan, une pratique religieuse et culturelle
Le mois de jeûne a débuté lundi 11 mars. Pour les moins de 25 ans, ce temps spirituel est vu comme un « challenge », mais c'est aussi un moyen de s'affirmer et d'afficher son appartenance à une communauté. Aziz se souvient avec émotion de ces moments. Aujourd'hui âgé de 25 ans, l'étudiant à HEC en parle comme d'«un moment formidable». De longs après-midi vécus en commun avec d'autres collégiens musulmans, comme lui, à jouer au football le gosier sec jusqu'à ce que le soleil se couche. «Nous dépensions de l'énergie sans boire ni manger, c'était un moment collectif, où l'on vivait et ressentait tous la même chose, une des meilleures périodes de ma vie», Dix ans plus tard, le mois de ramadan reste un moment spirituel crucial pour lui. Chez les jeunes musulmans de France, ils sont nombreux à partager ce sentiment. «Le ramadan s'est imposé comme un marqueur d'appartenance fort à une religion, à une communauté à laquelle on est fier d'appartenir», fait ainsi remarquer Tarik Yldiz. Et de poursuivre : «Ne pas le faire, c'est comme si on reniait d'où on venait. Ce qu'on était». (2)
Pour le sociologue Jean Viard, «le ramadan est de plus en plus pratiqué dans une culture en expansion, mais à laquelle on n'a pas donné pour l'instant sa place symbolique» : «L'islam d'Europe et de France est devenu une des grandes croyances et cette grande croyance permet à des gens d'avoir du lien, d'avoir de la fraternité», souligne Jean Viard. : «Il y a entre cinq et six millions de Français musulmans. À peu près trois quarts d'entre eux déclarent faire le ramadan. Il faut dire que c'est de plus en plus pratiqué, chez nous, mais pas que chez nous, en Algérie aussi, etc. Il y a le ramadan dans la culture musulmane, prend de plus en plus d'importance, Il y a des gens qui ne croient pas, mais qui considèrent ça comme un geste culturel. Il y a le culturel et le religieux qui se mélangent Peut-être aussi parce que comme ils se sentent extrêmement agressés dans notre société, on a tendance à se rapprocher du plus faible et de l'opprimé. Après, il faut dire une chose, en France, il y a 2.600 lieux de culte musulman, ce qui est peu par rapport à l'importance, surtout que ce sont des lieux de culte, beaucoup plus que des mosquées. Pour vous donner un ordre de grandeur, en France, il y a 42.000 églises, 300 synagogues, et à peu près 600 temples protestants» (3).
«Mais les musulmans pratiquent davantage, il y a plus de mosquées on vient d'en inaugurer une très belle à Strasbourg. On tolère qu'il y ait la religion musulmane, donc il y a des salles de prière, on est un peu sorti de l'époque des caves, mais ce ne sont pas encore des monuments urbains. Ça fait longtemps que je plaide pour qu'il y ait une grande mosquée par région. Il faut accepter que c'est une grande religion européenne, qui pénètre en Europe, je pense qu'il faut affirmer le droit de toute religion à exister. À Marseille, est-ce qu'il ne serait pas logique que dans une ville où presque un habitant sur quatre est religieux, musulman, il y ait une très belle mosquée sur une grande place avec le nom donné à l'émir qui défendait les Algériens pendant la conquête de l'Algérie. Moi, je crois qu'il faut affirmer effectivement contre les racistes, contre ceux qui refusent l'islam d'Europe et de France, qu'effectivement c'est devenu une des grandes croyances de chez nous, et que cette grande croyance, elle permet à des gens d'avoir du lien, d'avoir de la fraternité, y compris qu'il faut la contrôler, il faut que les imams effectivement parlent français » (3)
Séduits par le message de Mohammed
En 2001, l'ambassadeur de la très catholique Italie en Arabie saoudite, Torquato Cardilli, annonçait à la presse saoudienne sa conversion à l'islam. Il emboîtait ainsi le pas à l'un de ses prédécesseurs, Mario Scialoja, en poste à Riyad dans les années 1994-1995, qui avait lui aussi embrassé la religion de Mohammed, mais avant son arrivée dans la capitale saoudienne, en 1987, alors qu'il représentait son pays aux Nations unies. La fascination intellectuelle d'une certaine élite européenne pour l'islam n'est pas un phénomène nouveau. Sans remonter très loin, la civilisation musulmane a fait rêver au XIXe siècle Goethe, Flaubert, Gérard de Nerval. De façon générale, c'est dans les milieux de l'érudition que l'on trouvait jusqu'à très récemment le plus de convertis notoires. En France, aux noms des philosophes René Guénon et Roger Garaudy s'ajoutaient ceux des islamologues ou orientalistes Vincent Mansour Monteil, Michel Chodkiewicz, ancien patron des éditions de Seuil. Dans le domaine artistique, le chorégraphe Maurice Béjart. Personne n'ignore que les footballeurs français Nicolas Anelka, Franck Ribéry, Julien Faubert ont embrassé l'islam. Tout comme le basketteur Olivier Saint-Jean, alias Tariq Abdul-Wahad. Parmi les chanteurs en vogue, Régis Fayette-Mikano, devenu Abd al-Malik, et Philippe Fragione (Akhenaton) ont eux aussi opté pour la religion musulmane. On notera que beaucoup de ces sportifs ou artistes sont d'origine africaine ou antillaise. Aux États-Unis, ce sont également des Blacks qui, généralement, choisissent de porter les couleurs de l'islam. Le plus célèbre d'entre eux reste Mohamed Ali, au départ, qui sera imité par un autre boxeur, Mike Tyson. Du côté de la musique, outre de nombreux rappeurs, on relève le cas du jazzman John Coltrane. Pour ce qui est de la Grande-Bretagne, le converti le plus connu est Cat Stevens, qui a pris le nom de Yusuf Islam » (4).
Victor Hugo : écrivain français (1802-1885)
Victor Hugo est un écrivain français considéré comme l'un des plus éminents de la langue française. Il est connu que les opinions religieuses de Victor Hugo changèrent sensiblement au cours de sa vie. Dans sa jeunesse, il s'identifiait en tant que catholique pratiquant, et éprouvait du respect pour l'Eglise et son autorité, puis il se détacha progressivement de la pratique religieuse, pour s'intéresser au spiritisme... De son intérêt pour l'islam, on connaît de lui le fameux poème intitulé «L'an neuf de l'Hégire», composé en 1858, et qui rend hommage au prophète Mohamed (Qsssl). Il n'est pas sans intérêt de relire le poème que Hugo, dans le cadre de La légende des Siècles, publie sur la mort du prophète de l'islam en 1858 et qui s'intitule «L'an 9 de l'hégire». Il y donne de Mahomet, comme il le nomme, une image bien différente de celle que l'on peut lire aujourd'hui dans le monde européen. «Comme s'il pressentait que son heure était proche. Grave, il ne faisait plus à personne un reproche, il marchait en rendant aux passants leur salut (...) (...). Si des hommes venaient le consulter, ce juge laissait l'un affirmer, l'autre rire et nier, écoutait en silence et parlait le dernier. Sa bouche était toujours en train d'une prière; Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre; Il s'occupait de lui-même à traire ses brebis. Il s'asseyait à terre et cousait ses habits. Il jeûnait plus longtemps qu'autrui les jours de jeûne, Quoiqu'il perdît sa force et qu'il ne fût plus jeune. A soixante-trois ans une fièvre le prit. Il relut le Coran de sa main même écrit. «Je touche à mon aube dernière. Il n'est pas d'autre Dieu que Dieu. Combats pour lui». (...Si j'ai de l'un de vous mal parlé, qu'il se lève, ô peuple, et devant tous qu'il m'insulte et m'outrage avant que je m'échappe. Si j'ai frappé quelqu'un, que celui-là me frappe». Le lendemain matin, voyant l'aube arriver, «Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever, Tu vas prendre le Livre et faire la prière». Et sa femme Aïcha se tenait en arrière; Et l'Ange de la mort vers le soir à la porte Apparut, demandant qu'on lui permît d'entrer. «Qu'il entre» Et l'Ange lui dit: «Dieu désire ta présence. - Bien», dit-il. Un frisson sur les tempes courut, Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut». (5) (6)
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