La hausse inexpliquée du prix de la banane fait sortir le ministre du Commerce de sa réserve. Tayeb Zitouni pointe du doigt les spéculateurs et donne des instructions pour saisir les quantités de bananes vendues à des prix qu'il juge inacceptables au regard du prix de revient.
Zitouni appelle les citoyens à boycotter ce produit pour en faire baisser le prix.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Rien ne justifie les prix auxquels sont actuellement vendues les bananes, si ce n'est la spéculation. C'est ce qu'a expliqué le ministre du Commerce qui était en tournée d'inspection à Alger, le premier jour de l'Aïd. Tayeb Zitouni n'a pas hésité à pointer un doigt accusateur en direction des importateurs qui, dit-il, importent le kilogramme à un demi-dollar.
Tayeb Zitouni affirme que son département avait calculé son prix de revient qui ne dépasse pas les 200 dinars, marges comprises.
Pour contrer les spéculateurs, Zitouni a d'une part demandé aux citoyens de bouder ce fruit exotique pour faire baisser son prix tout en donnant des instructions aux services de contrôle afin de suivre la traçabilité des factures tout en procédant à la saisie des bananes dont le prix dans les marchés de gros est de 470 dinars, estimant que leurs vendeurs ne sont rien d’autres que des «voleurs».
Pour Tayeb Zitouni, rien ne peut justifier cette situation au regard des facilités octroyées aux importateurs et à la disponibilité du produit. Au cours de sa visite au complexe laitier de Birkhadem, le ministre du Commerce a mis en avant l'importance des mesures prises par l'unité pour renforcer ses capacités de production et maîtriser la distribution tout en insistant sur la nécessité de disposer de données précises relatives à la demande sur le lait subventionné afin d’en réguler la distribution.
Pour Tayeb Zitouni, le réseau de distribution du lait doit être numérisé tout au long de l'année pour «répondre aux exigences du marché, sans gaspillage».
Au cours de cette même sortie, le ministre du Commerce, s’adressant aux commerçants et propriétaires de grandes surfaces, a mis en exergue la nécessité d'appliquer des prix «raisonnables» notamment en ce qui concerne les fruits, les légumes et les viandes, affirmant que dans le cadre du programme de contrôle, son département avait l’intention de lancer, prochainement, une campagne pour contrôler les importateurs et vérifier leur réseau de distribution, pour contrôler les prix.
Le ministère du Commerce compte également lancer un atelier de réforme, modernisation et numérisation des marchés de gros de fruits et légumes à l'échelle nationale pour dresser un diagnostic réel de la gestion actuelle des marchés de gros de fruits et légumes publics et privés, faire des propositions pour leur modernisation et établir une carte numérique de ces espaces à travers le pays.
Des rencontres seront programmées dans le cadre de cet atelier, avec la participation des gestionnaires et cadres de près de 50 marchés de gros. Un chantier qui s’inscrit dans le cadre de la restructuration des marchés, la récupération des espaces commerciaux fermés et la modernisation des marchés de gros de fruits et légumes.
L’objectif : moderniser les marchés de gros de fruits et légumes et mettre en place des cadres et mécanismes qui garantissent un approvisionnement régulier, la disponibilité des produits sur les marchés locaux, la régulation des prix et l’élimination des pratiques frauduleuses illégales dont la spéculation, le monopole et l'action des intermédiaires illégaux.
Évoquant la filière des viandes rouges, le ministre du Commerce a déploré la persistance de certaines pratiques interdites, à l'instar du phénomène de l'abattage des brebis, affirmant qu'il sera prochainement procédé à la publication d'une instruction rappelant l'interdiction de cette pratique avec le durcissement des sanctions.
N. I.
Zitouni appelle les citoyens à boycotter ce produit pour en faire baisser le prix.
Nawal Imès - Alger (Le Soir)
Rien ne justifie les prix auxquels sont actuellement vendues les bananes, si ce n'est la spéculation. C'est ce qu'a expliqué le ministre du Commerce qui était en tournée d'inspection à Alger, le premier jour de l'Aïd. Tayeb Zitouni n'a pas hésité à pointer un doigt accusateur en direction des importateurs qui, dit-il, importent le kilogramme à un demi-dollar.
Tayeb Zitouni affirme que son département avait calculé son prix de revient qui ne dépasse pas les 200 dinars, marges comprises.
Pour contrer les spéculateurs, Zitouni a d'une part demandé aux citoyens de bouder ce fruit exotique pour faire baisser son prix tout en donnant des instructions aux services de contrôle afin de suivre la traçabilité des factures tout en procédant à la saisie des bananes dont le prix dans les marchés de gros est de 470 dinars, estimant que leurs vendeurs ne sont rien d’autres que des «voleurs».
Pour Tayeb Zitouni, rien ne peut justifier cette situation au regard des facilités octroyées aux importateurs et à la disponibilité du produit. Au cours de sa visite au complexe laitier de Birkhadem, le ministre du Commerce a mis en avant l'importance des mesures prises par l'unité pour renforcer ses capacités de production et maîtriser la distribution tout en insistant sur la nécessité de disposer de données précises relatives à la demande sur le lait subventionné afin d’en réguler la distribution.
Pour Tayeb Zitouni, le réseau de distribution du lait doit être numérisé tout au long de l'année pour «répondre aux exigences du marché, sans gaspillage».
Au cours de cette même sortie, le ministre du Commerce, s’adressant aux commerçants et propriétaires de grandes surfaces, a mis en exergue la nécessité d'appliquer des prix «raisonnables» notamment en ce qui concerne les fruits, les légumes et les viandes, affirmant que dans le cadre du programme de contrôle, son département avait l’intention de lancer, prochainement, une campagne pour contrôler les importateurs et vérifier leur réseau de distribution, pour contrôler les prix.
Le ministère du Commerce compte également lancer un atelier de réforme, modernisation et numérisation des marchés de gros de fruits et légumes à l'échelle nationale pour dresser un diagnostic réel de la gestion actuelle des marchés de gros de fruits et légumes publics et privés, faire des propositions pour leur modernisation et établir une carte numérique de ces espaces à travers le pays.
Des rencontres seront programmées dans le cadre de cet atelier, avec la participation des gestionnaires et cadres de près de 50 marchés de gros. Un chantier qui s’inscrit dans le cadre de la restructuration des marchés, la récupération des espaces commerciaux fermés et la modernisation des marchés de gros de fruits et légumes.
L’objectif : moderniser les marchés de gros de fruits et légumes et mettre en place des cadres et mécanismes qui garantissent un approvisionnement régulier, la disponibilité des produits sur les marchés locaux, la régulation des prix et l’élimination des pratiques frauduleuses illégales dont la spéculation, le monopole et l'action des intermédiaires illégaux.
Évoquant la filière des viandes rouges, le ministre du Commerce a déploré la persistance de certaines pratiques interdites, à l'instar du phénomène de l'abattage des brebis, affirmant qu'il sera prochainement procédé à la publication d'une instruction rappelant l'interdiction de cette pratique avec le durcissement des sanctions.
N. I.
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