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Le Maroc célèbre pour la première fois Yennayer, le Nouvel An amazigh

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  • Le Maroc célèbre pour la première fois Yennayer, le Nouvel An amazigh


    Le 14 janvier, les Marocains fêtent le passage en l’an 2974 du calendrier amazigh. Pour la première fois, cette journée sera fériée dans tout le pays.

    C’est un nouveau pas dans la reconnaissance des Berbères au Maroc. Pour la première fois, cette année, le 14 janvier sera chômé et payé dans tout le pays à l’occasion des festivités du Nouvel An amazigh – plus connu sous le nom de “Yennayer”. Cette célébration officielle était réclamée de longue date par les Amazighs – aussi appelés Berbères –, qui ont longtemps été marginalisés dans la société marocaine.

    Les Amazighs forment un peuple autochtone d’Afrique du Nord. Leur présence sur le territoire maghrébin remonte à des millénaires, bien avant la conquête arabo-musulmane du VIIe siècle. Aujourd’hui, c’est bien au Maroc qu’ils sont le plus nombreux, avec près de 70 % de la population qui revendique des origines amazighes, selon le média en ligne The New Arab.

    LIRE AUSSI : Maroc. Gagner en visibilité, une “lutte sans relâche” pour la communauté berbère

    Les historiens sont aujourd’hui assez divisés sur les origines de Yennayer. Pour certains, le Nouvel An célèbre simplement la nature et l’environnement, pour d’autres, il s’agit de fêter l’avènement du roi berbère Sheshonq Ier comme pharaon d’Égypte. Cette seconde explication permettrait d’expliquer les 950 années d’avance du calendrier amazigh sur le nôtre. Ce flou historique a aussi une incidence sur la date officielle de Yennayer : selon les pays du Maghreb, le Nouvel An amazigh peut ainsi être célébré le 12, le 13 ou le 14 janvier.

    Une lente et tardive reconnaissance


    Malgré leur importante présence dans le royaume, la reconnaissance des Amazighs dans la société marocaine n’est que très récente. Au moment de l’indépendance du pays, en 1956, les Amazighs ont été écartés du récit national au profit de la culture arabe, alors considérée par les indépendantistes comme seule garante de l’unité de la nation. Il faudra attendre 2001 pour que Mohammed VI reconnaisse enfin la culture amazighe comme faisant partie du patrimoine national, et dix années de plus pour que leur langue, le tamazight, soit à son tour officiellement reconnue dans le pays à côté de l’arabe.

    En 2010, une chaîne de télévision publique marocaine consacrée à la promotion de la culture amazighe, Tamazight TV, a vu le jour. Mais sur le terrain, les militants berbères critiquent la lenteur du déploiement de leur langue et accusent le gouvernement marocain de manquer de volonté, comme le rapporte la version anglophone du média panarabe Al-Jazeera.

    En 2019, une nouvelle loi est entrée en vigueur pour généraliser l’usage du tamazight, notamment dans les administrations, les collectivités territoriales, et les services publics. L’une des conséquences les plus notables de cette officialisation a été l’apparition de l’alphabet tifinagh sur les bâtiments publics, en plus de l’arabe et du français. De son côté, le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, qui est lui-même berbère, a augmenté en 2023 de 50 % le budget destiné à soutenir la langue amazighe.
    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2
    Joyeux Yennayer !
    « Même si vous mettiez le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche je n'abandonnerais jamais ma mission". Prophète Mohammed (sws). Algérie unie et indivisible.

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