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    il y a très longtemps, par une matinée fraîche et calme, un roi se mit dans la tête de s’entraîner au maniement de l'épée, il convoqua son maître d'armes et ensembles, se mirent à croiser le fer, le roi, bientôt envahi par une folie guerrière, ne retenait plus ses coups, son maître d'arme esquivait, reculait, parait, et bientôt, acculé et obligé de cesser de retenir ses coups, fit un pas de coté et tenta une manoeuvre de désarmement de son adversaire, le coup, même si bien porté, fit s'envoler l'épée de la main du roi qui lança un cri de douleur.

    le maître d'arme effaré, le fut encore plus lorsqu'il aperçu quelques gouttes de sang couler le long du bras tremblant de son suzerain, le roi avait perdu un doigt.

    hors de lui, il fit appeler la garde qui l'évacua vers le mestre, le maitre d'arme fut convoqué après quelques jours, ne sachant quoi dire, il tenta de relativiser la chose, "mon bon roi, cet accident est peut être porteur d'un quelconque bienfait ignoré en ce moment", le roi jeta vers lui un regard de fureur "je ne vous tiens pas rigueur de mon malheur, mais n'allez pas croire à une faiblesse d'esprit de ma part, comment peut-on trouver du positif à la perte d'une partie de son corps", le maitre d'arme répondit "la raison nous échappe à tout les deux, dieu seul la connait, mais combien de fois on a cru à un malheur venu nous frapper depuis les cieux, et, à force de patience, on a fini par comprendre qu'il était porteur d'un bienfait?", le roi décidément incapable de contenir sa colère se leva et fit signe aux gardes de s'approcher, "si mon crétin de maitre d'arme ne retire pas ses paroles insensées, qu'il soit jeté au cachot!", les gardes, impacibles, sur le qui-vive, se tournèrent vers le malheureux, qui semblait décidé à ne plus reculer, quelques longues secondes de silences et il fini par lâcher "je n'ai prononcé aucune parole insensée mon seigneur, on pleure un malheur en oubliant qui n'en est peut être pas un, le sage doit se dire qu'un autre, d'encore plus terrible a peut être été évité", en prononçant ces mots, il se mit immédiatement en route vers le cachot, suivi de près par ses ravisseurs.

    de longues saisons se sont écoulées depuis, lorsqu'un jour, le roi décida de partir à la chasse, le lendemain, il était en pleine forêt avec sa troupe et ses limiers, la chasse était maigre et aucun gibier de taille ne fut capturé, lorsqu'il pista les trace d'un bel élan, il décida qu'il ne rentrerait pas au chateau sans une belle prise, accompagné de son nouveau maitre d'armes, il coursait la pauvre bête sur plusieurs lieues, jusqu'à s'enfoncer complétement dans la forêt, le maitre d'armes inquiet, tenta de le raisonner, mais le roi ne voulait rien entendre, lorsqu'il se réveilla de sa folie passagère, il comprit qu'ils étaient perdue, et que la nuit commençait déjà à couvrir l'immense foret aux arbres subitement devenu trop hauts et sombres.

    ils essayèrent de retourner sur leurs pas, mais ils ne faisaient que s'enfoncer encore plus lorsqu'ils aperçurent des silhouettes se déplacer furtivement près d'eux, le temps de dégainer leurs épées une demi douzaine d'hommes surgirent des bois et se saisirent de leurs montures.

    les captifs furent transportés à dos de cheval, ligotés, et à moitié conscients au milieux de cris de joie strident et hystériques, après quelques heures, les chevaux essoufflés s’arrêtèrent dans un village faiblement éclairé, un vieillard vint à eux, et prononça lentement, d'une voix parfaitement audible et sereine ces paroles "bienvenu à vous braves guerriers, nous sommes heureux d'avoir des offrandes à donner au dieu du feu", le roi leva vers lui un regard terrorisé "des offrandes? nous ? je suis roi, comment osez vous, par dieu je vous brulerait vivant et mon armée marchera sur votre misérables hameau" la réaction des présents fut encore plus bruyante que durant le voyage, des crie de folie retentissaient de partout, le vieillard s'avança encore plus vers le roi et lui dit "un roi, voila qui encore mieux!", immédiatement, des mains surgirent de nul-part s’emparèrent des malheureux, ils furent déshabillés et palpé, leur dents, leur oreilles, leur membre virile, lorsque soudain, la silhouette noire qui glissait ses main sur le roi recula et se mit à gémir, une discussion bruyante se déclencha entre le groupe, et l'un d'eu vint chuchoter à l'oreille du vieillard, celui ci ne put cacher sa déception, il revint vers le roi, "toi, tu n'es pas entier, tu es imparfait" , le roi ne put que s'étonner encore plus, le vieillard repris "il te manque un doigt, le dieu du feu refusera ton sacrifice et déchaînera ses flammes sur nous, heureusement, ton compagnon est là, pars car tu es libre désormais".

    le roi fut poussé à la pointe des lances hors du village , il se mit à marcher sans savoir vers où aller, après quelques heures, il s'écroula de fatigue.

    il se réveilla en sursaut aux premières lueurs de l'aube, les pieds en feu, la tête cabossé, il parvint à se relever et enchaîna quelques pas hésitant avant de tomber à genoux. il resta à terre, recroquevillé, et de longues heures passèrent, lorsqu'il était sur le point de s'abandonner à un sommeil qu'il ne parvenait plus à repousser, quelque chose de chaut et d'humide passa sur son visage, il reconnu l'un de ses limiers.

    au chateaux, dès qu'il repris des forces, il s'arracha du lit royale, pris un soldat par le bras et lui ordonna faiblement "emmène moi voir mon ancien maitre d'armes", celui-ci, maigre, barbue, se tenait difficilement debout devant lui, ses yeux avait gardé cette lueur du vieux guerrier immortel, "mon roi?" fini-t-il par lâcher, "mon ami, dit le roi, pardonne moi le mal que je t'ai fait" et il le prit dans ses bras, il lui raconta sa mésaventure, quelle ne fut sa surprise lorsqu'il vit un beau sourire se déssiner sur le visage fatigué de son ancien compagnon "tu n'es pas en colère après moi?", non mon bon roi, la colère fait faire et dire des choses ..." le roi estomaqué dit "tu avais raison mon ami, tu avais raison, sa la perte de mon doigt, je serai mort à l'heure qu'il est", le maitre d'arme resta silencieux approuva ces paroles d'un mouvement de la tête, le roi repris "et à cause de mon manque de sagesse, tu as perdu des années de ta vie, inutilement à souffrir ici", le maitre des épées dansante souriait davantage "ce que j'ai dit pour vous est aussi valable pour moi mon seigneur, j'ai été jeté au cachot injustement certes, mais c'était pour éviter un mal plus grand, louange à dieu le miséricordieux", le roi le regardait comme pour lui dire d'aller au bout de sa pensée, alors le maitre d'armes dit en lachant un rire agréable "si je n'avais pas été jeté au cachot, j'aurait été votre compagnon à cette partie de chasse".
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

  • #2
    C'est triste pour le nouveau maitre d'armes qui n'a rien fait et n'a rien dit .....

    Saha Risk

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    • #3
      Risk C'est une très belle histoire
      il peut dire merci à son doigt

      C'est triste pour le nouveau maitre d'armes qui n'a rien fait et n'a rien dit .....
      On peut le considérer comme un dommage collatéral


      "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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