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Disney emporté par la guerre culturelle américaine

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  • Disney emporté par la guerre culturelle américaine

    En voulant « amener les gens à mieux accepter les multiples différences, cultures et races » selon les mots de Bob Iger, patron de l’entreprise en 2017, puis en adoptant une position plus conservatrice, la firme américaine a fortement perdu en popularité.

    Publié aujourd’hui à 04h00, modifié à 05h51 Temps de Lecture 3 min.

    Disney fait désormais partie des marques les plus détestées aux Etats-Unis : 77e sur 100, selon le classement 2023 réalisé par Axios-Harris. En 2019, l’entreprise caracolait en tête, au quatrième rang des marques les plus aimées. Mais elle subit, depuis, une descente aux enfers. Le géant des médias et des divertissements de Californie tombe, victime de la guerre culturelle qui déchire l’Amérique et dans laquelle il s’est laissé entraîner.

    Disney est aujourd’hui haï par la droite pour ses politiques dites « woke » et méprisé par la gauche pour ne pas en faire assez. La firme est entrée en 2022 en guerre ouverte avec le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2024, lorsqu’elle s’est opposée à la loi du Sunshine State bannissant l’enseignement de l’homosexualité à l’école surnommée « Don’t Say Gay » (« ne dites pas gay »). Se rendre dans un parc Disney aux Etats-Unis, c’est presque accomplir un acte militant de gauche. On n’y est plus salué d’un trop genré « Madame, Monsieur, les garçons et les filles », mais d’un inclusif « Bienvenue, rêveurs de tous les âges ».

    Comment l’entreprise a-t-elle pu devenir le fer de lance des LGBT, l’incarnation du wokisme aux Etats-Unis ?

    Pas grâce à son fondateur, Walt Disney (1901-1966). L’homme d’ascendance irlandaise était un manageur brutal, violemment opposé aux syndicats de travailleurs, qui réduisit fortement les salaires et affronta une grève en 1941. En pleine guerre froide, en 1947, il dénonça trois de ses salariés lors d’une audition au Congrès des Etats-Unis sur les activités antiaméricaines, prélude au maccarthysme. Ses dessins animés, inspirés des contes européens, aimaient les princesses blondes, jolies et silencieuses. Quant aux animaux, ils avaient des voix d’Afro-Américains – un détail qui passe inaperçu en Europe – lorsqu’il s’agissait de représenter le Roi Louis, singe paresseux du Livre de la jungle, ou les corbeaux bavards de Dumbo.

    Disney éduque


    Pendant des décennies, y compris après la mort du fondateur, la firme traque le petit détail qui pourrait choquer le politiquement correct de l’époque. « La mission de la marque Disney a toujours été très claire : ne rien faire qui puisse déranger ou embrouiller le public familial, déclarait, en 2022, au New York Times Martin Kaplan, professeur à l’université de Californie du Sud et ancien de Walt Disney. Mais nous sommes tellement divisés aujourd’hui, tellement excités, que même Disney a du mal à nous rassembler. »

    Le Monde.



  • #2
    Première victime de la culture Woke,

    A trop vouloir "normaliser" le comportement des gens , la société se rebelle contre ces lois liberticides.

    Commentaire

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