Cette robe longue qui fait polémique dans de nombreux établissements scolaires de France ne détermine pas la religion de celle qui la porte, selon le Conseil français du culte musulman.
Le 12 juin 2023 à 13h01Le Conseil français du culte musulman (CFCM) affirme que l’abaya, dont le port à l’école suscite régulièrement des débats, « n’est pas » un signe religieux musulman, dans un communiqué ce lundi. « Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l’autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l’abaya (longue robe traditionnelle couvrant le corps, NDLR) est un signe religieux musulman », écrit le CFCM. « Pour nous, ce vêtement n’en est pas un », ajoute-t-il.
Le Conseil français du culte musulman dit son « sentiment d’être face à un énième débat sur l’islam et les musulmans avec son lot de stigmatisations ». « Dans la tradition musulmane, que nous défendons, un vêtement quel qu’il soit n’est pas un signe religieux en soi. Il suffit de parcourir les pays à majorité musulmane pour se rendre compte que les citoyens de ces pays, de toutes confessions, ne sont pas distinguables par les vêtements qu’ils portent », dit-il.
Interdites si « manifestant ostensiblement une appartenance religieuse »
Aux « cas très rares » d’enfants qui ne se sont pas conformés à la loi de 2004 qui interdit le port ostensible de signes religieux, « le CFCM rappelle que leur religiosité n’est pas un produit ou un objet de publicité, ni un étendard ou un slogan de manifestations ».
Dans une circulaire publiée par l’Éducation nationale en novembre dernier, les abayas sont considérées - comme les bandanas et jupes longues, également cités - comme des tenues pouvant être interdites si elles sont « portées de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse ».
Le CFCM fut longtemps l’interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman mais l’exécutif a cessé ses relations avec lui, lui préférant une autre structure, le Forif (Forum de l’islam de France), qui ne s’est pas exprimée sur ce sujet.
Le Parisien
Le 12 juin 2023 à 13h01Le Conseil français du culte musulman (CFCM) affirme que l’abaya, dont le port à l’école suscite régulièrement des débats, « n’est pas » un signe religieux musulman, dans un communiqué ce lundi. « Nous sommes dans le droit de nous interroger sur l’autorité qui, dans notre République laïque, a décrété que l’abaya (longue robe traditionnelle couvrant le corps, NDLR) est un signe religieux musulman », écrit le CFCM. « Pour nous, ce vêtement n’en est pas un », ajoute-t-il.
Le Conseil français du culte musulman dit son « sentiment d’être face à un énième débat sur l’islam et les musulmans avec son lot de stigmatisations ». « Dans la tradition musulmane, que nous défendons, un vêtement quel qu’il soit n’est pas un signe religieux en soi. Il suffit de parcourir les pays à majorité musulmane pour se rendre compte que les citoyens de ces pays, de toutes confessions, ne sont pas distinguables par les vêtements qu’ils portent », dit-il.
Interdites si « manifestant ostensiblement une appartenance religieuse »
Aux « cas très rares » d’enfants qui ne se sont pas conformés à la loi de 2004 qui interdit le port ostensible de signes religieux, « le CFCM rappelle que leur religiosité n’est pas un produit ou un objet de publicité, ni un étendard ou un slogan de manifestations ».
Dans une circulaire publiée par l’Éducation nationale en novembre dernier, les abayas sont considérées - comme les bandanas et jupes longues, également cités - comme des tenues pouvant être interdites si elles sont « portées de manière à manifester ostensiblement une appartenance religieuse ».
Le CFCM fut longtemps l’interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman mais l’exécutif a cessé ses relations avec lui, lui préférant une autre structure, le Forif (Forum de l’islam de France), qui ne s’est pas exprimée sur ce sujet.
Le Parisien
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