Le Centre de services scolaire de Montréal a sanctionné un de ses enseignants d’éthique et culture religieuse pour des propos sur l'Islam jugés « inacceptables » tenus en classe à l’automne dernier. Si certains parents sont satisfaits de la gestion de l’événement, d’autres estiment que la sanction aurait dû être plus sévère et ont déposé une plainte au ministère de l’Éducation.
Le 7 septembre dernier, au début de l’année scolaire, les élèves d’une classe de cinquième secondaire de l’École La Voie, dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal, ont assisté à un cours d’éthique et culture religieuse (ECR) qu’ils ne sont pas près d’oublier.
Tout commence lorsque certains élèves remarquent que sur l'affiche représentant les grandes religions du monde, l’islam avait été recouvert d’une feuille de papier, nous racontent Leïla* et Myriam* (noms fictifs), toutes deux présentes en classe ce jour-là.
L’un des élèves demande des explications à l’enseignant. Et c’est là que les choses prennent une tournure qui estomaque plusieurs jeunes de la classe.
L’enseignant aurait répondu avoir lu pendant ses vacances que le prophète Mahomet, une figure centrale de l’islam, a épousé une enfant, un comportement qu’il aurait alors dénoncé sans ménager ses mots.
Pour certains élèves de confession musulmane présents, comme Leïla, ce n’était pas de la pédagogie, c’était de la provocation. Je trouve que c’était vraiment irrespectueux de la part de l’enseignant. J’ai été vraiment choquée que ça puisse arriver dans notre classe.
Devant les réactions offensées, le professeur aurait défié les élèves de le convaincre qu’il disait des faussetés, leur promettant d’ôter la feuille qui couvre l’islam s’ils réussissent à le faire.
Se serait ensuivi un échange enflammé, durant lequel le professeur aurait affirmé qu’il n’avait pas l’intention d’enseigner l’islam autant que les autres grandes religions à cause de cela, nous rapportent encore Leïla et Myriam. Des élèves non musulmans auraient appuyé leurs camarades de classe et se seraient à leur tour élevés contre les propos de l’enseignant.
Au terme de ce débat, plusieurs élèves ont quitté la classe en signe de protestation pour se rendre au bureau du directeur Lucien Fortin pour dénoncer ces propos. D’autres élèves les rejoindront à la fin du cours pour les appuyer.
Ça n’a pas de sens qu’un professeur d’éthique et culture religieuse essaie d’influencer ses élèves comme ça, lance Leïla.
Chaque fois qu’un élève essayait de répondre, il coupait la parole, il nous répétait de faire nos recherches. Son idée était faite et il n’allait pas changer d’avis, affirme Myriam, qui s’inquiétait des répercussions des paroles du professeur sur le reste de la classe. Je ne voulais pas que les autres élèves non musulmans croient [que notre religion] est mauvaise.
Un incident condamné et sanctionné
Leïla et Myriam sont du même avis : le directeur a agi de manière rapide et sans équivoque.
Ce cours a été le dernier que cet enseignant a donné dans cette école. Le professeur, employé par le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) depuis 2003, a été rencontré le jour même par le directeur et a été assigné à domicile dès le lendemain pour fins d’enquête, confirme le CSSDM.
Le directeur était vraiment choqué de la situation. Il était de notre côté, il nous a crus, explique Leïla, reconnaissante.
On est satisfait du fait que le directeur a défendu les élèves et leurs parents. Il a écouté les élèves. Il a fait ce qu’il devait faire, lance de son côté la mère de Myriam.
À la demande du directeur, les élèves blessés par les propos de l’enseignant et leurs parents ont par ailleurs été invités à envoyer une lettre relatant les événements pour ajouter au dossier d’enquête.
C’est ce qu’a fait la mère de Myriam. Dans sa lettre, elle a expliqué que sa fille a été très attristée et ébranlée. Un professeur d’éthique et culture religieuse doit être neutre. Il ne doit pas parler en mal d’une religion, lance-t-elle, avant d’ajouter que jamais elle n’aurait cru que sa fille aurait à composer avec ce type de situation. Ça m’a choquée, vraiment. On vit ensemble ici, on se respecte les uns les autres.
Au terme de l’enquête, le CSSDM a conclu qu’une association malheureuse et inacceptable relativement au prophète Mahomet avait été faite par l’enseignant. Ce dernier a été suspendu sans solde avant d’être transféré, au mois de novembre, dans une autre école du CSSDM.
Le directeur de l’École La Voie, Lucien Fortin, a décliné l’invitation de Radio-Canada à commenter ce dossier.
Une sanction adaptée à la faute, soutient le centre scolaire
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, la directrice générale du CSSDM Isabelle Gélinas a réitéré que les propos tenus par l’enseignant fautif étaient inacceptables et inappropriés.
Si certains parents et membres de la communauté musulmane à qui Radio-Canada a parlé n’hésitent pas à qualifier les propos du professeur d’islamophobes, Mme Gélinas se garde de trancher, tout en ne voyant aucune excuse à ce qu'a dit le professeur. Que ça soit islamophobe ou pas, c'est inacceptable. C'est ça qu'on voulait mettre en lumière, indique-t-elle.
Oui, c’est grave. Ce ne sont pas des propos qu’on veut entendre, surtout à l’intérieur d’un cours d’éthique et culture religieuse, a-t-elle ajouté, précisant que les propos tenus par l’enseignant ne reflètent pas les valeurs de l’organisation.
Isabelle Gélinas confirme que l’enseignant en question demeure employé au CSSDM et qu’il enseigne toujours l’éthique et la culture religieuse. Toutefois, il a été transféré dans une école d’un autre quartier afin de préserver le climat de confiance qui unit les élèves, les parents et le personnel.
Elle ajoute que ce type d’événement est rare, et elle félicite d’ailleurs les élèves qui se sont mobilisés pour dénoncer le professeur. On veut saluer le bon jugement et la rapidité d’action des élèves.
Isabelle Gélinas indique que le dossier disciplinaire de l’enseignant en question était vierge au moment de l’événement. La question a donc été traitée comme un premier manquement, un cas isolé par le CSSDM dans le respect de ce qui est prévu à la convention collective.
Il y a une gradation dans les sanctions, il faut le comprendre. Un enseignant devrait avoir une possibilité de pouvoir s’amender, relate-t-elle.
Depuis son transfert, aucun nouvel incident n'est survenu, confirme le CSSDM. La direction de son école actuelle a fait tout le nécessaire pour que les choses se passent bien dans son nouveau milieu. Elle lui a aussi fait part de ses attentes à l’égard de sa posture professionnelle et de son devoir d’exemplarité en tant qu’enseignant.
Plusieurs parents dont les enfants fréquentent l’École La Voie trouvent cependant insuffisante la sanction imposée.
Cet enseignant ne devrait plus avoir pour responsabilité d’enseigner les religions, selon le père d’un élève qui a assisté à la scène.
La mère de Myriam, elle, est soulagée que l’enseignant ait quitté l’école de sa fille, mais se dit inquiète pour ses nouveaux élèves. J’espère qu’il ne répétera pas le même comportement dans sa nouvelle école, souhaite-t-elle tout haut.
Un manque de communication critiqué par des parents de l’école
Si les parents des élèves du professeur fautif présents lors de l’événement sont en général satisfaits de la gestion du directeur, il en est autrement pour d’autres parents d’enfants fréquentant l’école.
La gestion de cette situation a manqué de transparence, selon le délégué au comité de parents de l’École secondaire La Voie, Abdel Hakim Touhmou. Il est d’avis que la direction aurait dû exposer la situation à l'ensemble des parents de l’école.
Le CSSDM confirme qu’un seul courriel a été envoyé, et seulement aux parents d’enfants en secondaire 1 et 5 à qui enseignait le professeur fautif, à la fin novembre, soit trois mois après les événements. Le message, laconique, indique le nom du nouvel enseignant d’éthique et culture religieuse et offre la possibilité aux parents ayant des questions de contacter le directeur.
Quand il y a un événement de ce type qui arrive, la moindre des choses est de tenir les parents informés. Et ça n’a pas été fait, rétorque M. Touhmou. On s’attendait à recevoir un message de la direction ou du CSSDM pour rassurer tout le monde, pour expliquer comment le préjudice causé avait été corrigé, mais non, rien!
Se disant révolté par les informations reçues, il a rapidement écrit une lettre de plainte au directeur de l’école et à la directrice générale du CSSDM.
Mme Gélinas, du Centre de services scolaire, explique que si le professeur enseigne toujours l’éthique et la culture religieuse, c’est parce que c’est son champ d’expertise.
Cette situation est considérée comme taboue dans notre école, écrit de son côté un parent qui préfère ne pas être identifié.
Est-ce qu’on aurait pu communiquer différemment? Oui, reconnaît Isabelle Gélinas du CSSDM. Est-ce qu’on aurait pu ajouter de l’information? Fort à parier. La communication aux parents est un processus en amélioration continue.
Elle se dit convaincue que la situation a été gérée avec beaucoup de respect pour la communauté et explique s’en être remise au bon jugement du directeur de l’école, qui a jugé préférable de s’en tenir à des échanges individuels avec les parents ou les élèves qui l’interpellaient directement.
La direction de l’école était en lien avec le conseil d’établissement. Le directeur a répondu aux questions des parents, du personnel et des membres de la communauté musulmane. La direction a accueilli toutes les personnes qui s’interrogeaient à ce sujet, tout en préservant la confidentialité du dossier de l’enseignant, résume-t-elle.
On essaie d'être le plus transparent possible, mais je suis obligée de dire qu'il y a un code du travail, il y a des conventions collectives, il y a des aspects de confidentialité, il y a des aspects de sensibilité dans des milieux, précise Mme Gélinas.
Radio Canada
Le 7 septembre dernier, au début de l’année scolaire, les élèves d’une classe de cinquième secondaire de l’École La Voie, dans le quartier Côte-des-Neiges à Montréal, ont assisté à un cours d’éthique et culture religieuse (ECR) qu’ils ne sont pas près d’oublier.
Tout commence lorsque certains élèves remarquent que sur l'affiche représentant les grandes religions du monde, l’islam avait été recouvert d’une feuille de papier, nous racontent Leïla* et Myriam* (noms fictifs), toutes deux présentes en classe ce jour-là.
L’un des élèves demande des explications à l’enseignant. Et c’est là que les choses prennent une tournure qui estomaque plusieurs jeunes de la classe.
L’enseignant aurait répondu avoir lu pendant ses vacances que le prophète Mahomet, une figure centrale de l’islam, a épousé une enfant, un comportement qu’il aurait alors dénoncé sans ménager ses mots.
Pour certains élèves de confession musulmane présents, comme Leïla, ce n’était pas de la pédagogie, c’était de la provocation. Je trouve que c’était vraiment irrespectueux de la part de l’enseignant. J’ai été vraiment choquée que ça puisse arriver dans notre classe.
Devant les réactions offensées, le professeur aurait défié les élèves de le convaincre qu’il disait des faussetés, leur promettant d’ôter la feuille qui couvre l’islam s’ils réussissent à le faire.
Se serait ensuivi un échange enflammé, durant lequel le professeur aurait affirmé qu’il n’avait pas l’intention d’enseigner l’islam autant que les autres grandes religions à cause de cela, nous rapportent encore Leïla et Myriam. Des élèves non musulmans auraient appuyé leurs camarades de classe et se seraient à leur tour élevés contre les propos de l’enseignant.
Au terme de ce débat, plusieurs élèves ont quitté la classe en signe de protestation pour se rendre au bureau du directeur Lucien Fortin pour dénoncer ces propos. D’autres élèves les rejoindront à la fin du cours pour les appuyer.
Ça n’a pas de sens qu’un professeur d’éthique et culture religieuse essaie d’influencer ses élèves comme ça, lance Leïla.
Chaque fois qu’un élève essayait de répondre, il coupait la parole, il nous répétait de faire nos recherches. Son idée était faite et il n’allait pas changer d’avis, affirme Myriam, qui s’inquiétait des répercussions des paroles du professeur sur le reste de la classe. Je ne voulais pas que les autres élèves non musulmans croient [que notre religion] est mauvaise.
« Je ressentais de la colère. Je n’avais jamais ressenti ça avant. Je ne pensais pas que quelque chose comme ça pouvait arriver. »
— Une citation de Myriam*, élève de cinquième secondaire de l’École secondaire La Voie
— Une citation de Myriam*, élève de cinquième secondaire de l’École secondaire La Voie
Radio-Canada a choisi de ne pas identifier l’enseignant fautif dont il est question dans ce reportage pour des raisons éditoriales. Cet enseignant n’a pas donné suite aux demandes d’entrevue envoyées par Radio-Canada. L’Alliance des professeures et professeurs de Montréal a refusé de commenter le dossier pour des raisons de confidentialité.
Leïla et Myriam sont du même avis : le directeur a agi de manière rapide et sans équivoque.
Ce cours a été le dernier que cet enseignant a donné dans cette école. Le professeur, employé par le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) depuis 2003, a été rencontré le jour même par le directeur et a été assigné à domicile dès le lendemain pour fins d’enquête, confirme le CSSDM.
Le directeur était vraiment choqué de la situation. Il était de notre côté, il nous a crus, explique Leïla, reconnaissante.
On est satisfait du fait que le directeur a défendu les élèves et leurs parents. Il a écouté les élèves. Il a fait ce qu’il devait faire, lance de son côté la mère de Myriam.
À la demande du directeur, les élèves blessés par les propos de l’enseignant et leurs parents ont par ailleurs été invités à envoyer une lettre relatant les événements pour ajouter au dossier d’enquête.
C’est ce qu’a fait la mère de Myriam. Dans sa lettre, elle a expliqué que sa fille a été très attristée et ébranlée. Un professeur d’éthique et culture religieuse doit être neutre. Il ne doit pas parler en mal d’une religion, lance-t-elle, avant d’ajouter que jamais elle n’aurait cru que sa fille aurait à composer avec ce type de situation. Ça m’a choquée, vraiment. On vit ensemble ici, on se respecte les uns les autres.
Au terme de l’enquête, le CSSDM a conclu qu’une association malheureuse et inacceptable relativement au prophète Mahomet avait été faite par l’enseignant. Ce dernier a été suspendu sans solde avant d’être transféré, au mois de novembre, dans une autre école du CSSDM.
Le directeur de l’École La Voie, Lucien Fortin, a décliné l’invitation de Radio-Canada à commenter ce dossier.
Une sanction adaptée à la faute, soutient le centre scolaire
Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, la directrice générale du CSSDM Isabelle Gélinas a réitéré que les propos tenus par l’enseignant fautif étaient inacceptables et inappropriés.
Si certains parents et membres de la communauté musulmane à qui Radio-Canada a parlé n’hésitent pas à qualifier les propos du professeur d’islamophobes, Mme Gélinas se garde de trancher, tout en ne voyant aucune excuse à ce qu'a dit le professeur. Que ça soit islamophobe ou pas, c'est inacceptable. C'est ça qu'on voulait mettre en lumière, indique-t-elle.
Oui, c’est grave. Ce ne sont pas des propos qu’on veut entendre, surtout à l’intérieur d’un cours d’éthique et culture religieuse, a-t-elle ajouté, précisant que les propos tenus par l’enseignant ne reflètent pas les valeurs de l’organisation.
Isabelle Gélinas confirme que l’enseignant en question demeure employé au CSSDM et qu’il enseigne toujours l’éthique et la culture religieuse. Toutefois, il a été transféré dans une école d’un autre quartier afin de préserver le climat de confiance qui unit les élèves, les parents et le personnel.
Elle ajoute que ce type d’événement est rare, et elle félicite d’ailleurs les élèves qui se sont mobilisés pour dénoncer le professeur. On veut saluer le bon jugement et la rapidité d’action des élèves.
Isabelle Gélinas indique que le dossier disciplinaire de l’enseignant en question était vierge au moment de l’événement. La question a donc été traitée comme un premier manquement, un cas isolé par le CSSDM dans le respect de ce qui est prévu à la convention collective.
Il y a une gradation dans les sanctions, il faut le comprendre. Un enseignant devrait avoir une possibilité de pouvoir s’amender, relate-t-elle.
« On a donné une sanction qui correspondait à ce type de manquement là et on accompagne l’enseignant dans une réintégration pour faire en sorte que ça ne se reproduise plus »
— Une citation de Isabelle Gélinas, directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal
— Une citation de Isabelle Gélinas, directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal
Depuis son transfert, aucun nouvel incident n'est survenu, confirme le CSSDM. La direction de son école actuelle a fait tout le nécessaire pour que les choses se passent bien dans son nouveau milieu. Elle lui a aussi fait part de ses attentes à l’égard de sa posture professionnelle et de son devoir d’exemplarité en tant qu’enseignant.
Plusieurs parents dont les enfants fréquentent l’École La Voie trouvent cependant insuffisante la sanction imposée.
Cet enseignant ne devrait plus avoir pour responsabilité d’enseigner les religions, selon le père d’un élève qui a assisté à la scène.
La mère de Myriam, elle, est soulagée que l’enseignant ait quitté l’école de sa fille, mais se dit inquiète pour ses nouveaux élèves. J’espère qu’il ne répétera pas le même comportement dans sa nouvelle école, souhaite-t-elle tout haut.
Un manque de communication critiqué par des parents de l’école
Si les parents des élèves du professeur fautif présents lors de l’événement sont en général satisfaits de la gestion du directeur, il en est autrement pour d’autres parents d’enfants fréquentant l’école.
La gestion de cette situation a manqué de transparence, selon le délégué au comité de parents de l’École secondaire La Voie, Abdel Hakim Touhmou. Il est d’avis que la direction aurait dû exposer la situation à l'ensemble des parents de l’école.
Le CSSDM confirme qu’un seul courriel a été envoyé, et seulement aux parents d’enfants en secondaire 1 et 5 à qui enseignait le professeur fautif, à la fin novembre, soit trois mois après les événements. Le message, laconique, indique le nom du nouvel enseignant d’éthique et culture religieuse et offre la possibilité aux parents ayant des questions de contacter le directeur.
Quand il y a un événement de ce type qui arrive, la moindre des choses est de tenir les parents informés. Et ça n’a pas été fait, rétorque M. Touhmou. On s’attendait à recevoir un message de la direction ou du CSSDM pour rassurer tout le monde, pour expliquer comment le préjudice causé avait été corrigé, mais non, rien!
Se disant révolté par les informations reçues, il a rapidement écrit une lettre de plainte au directeur de l’école et à la directrice générale du CSSDM.
« En dénigrant l’islam et en proférant des propos à caractère islamophobe, l’enseignant en question a fait montre de son incapacité à donner un enseignement impartial et de qualité »
— Une citation de Extrait de la plainte envoyée par Abdel Hakim Touhmou
— Une citation de Extrait de la plainte envoyée par Abdel Hakim Touhmou
Mme Gélinas, du Centre de services scolaire, explique que si le professeur enseigne toujours l’éthique et la culture religieuse, c’est parce que c’est son champ d’expertise.
Cette situation est considérée comme taboue dans notre école, écrit de son côté un parent qui préfère ne pas être identifié.
Est-ce qu’on aurait pu communiquer différemment? Oui, reconnaît Isabelle Gélinas du CSSDM. Est-ce qu’on aurait pu ajouter de l’information? Fort à parier. La communication aux parents est un processus en amélioration continue.
Elle se dit convaincue que la situation a été gérée avec beaucoup de respect pour la communauté et explique s’en être remise au bon jugement du directeur de l’école, qui a jugé préférable de s’en tenir à des échanges individuels avec les parents ou les élèves qui l’interpellaient directement.
La direction de l’école était en lien avec le conseil d’établissement. Le directeur a répondu aux questions des parents, du personnel et des membres de la communauté musulmane. La direction a accueilli toutes les personnes qui s’interrogeaient à ce sujet, tout en préservant la confidentialité du dossier de l’enseignant, résume-t-elle.
On essaie d'être le plus transparent possible, mais je suis obligée de dire qu'il y a un code du travail, il y a des conventions collectives, il y a des aspects de confidentialité, il y a des aspects de sensibilité dans des milieux, précise Mme Gélinas.
Radio Canada
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