Malgré le Brexit et la mauvaise réputation de la capitale française, de nombreux Britanniques continuent de s’y installer. Et de déplorer les loyers élevés et l’impolitesse des locaux, souligne “Bloomberg”, qui est parti à leur rencontre.
Publié hier à 10h07
courrierinternational...
Paris, la ville de l’amour, enfin, pas pour les étrangers qui s’y installent. Pourtant, la capitale française n’a rien perdu de son aura et de son attractivité. Notamment pour les Britanniques attirés par le boom du secteur bancaire dans la Ville Lumière. Le média américain Bloomberg raconte les difficultés, et les désillusions, des expatriés d’outre-Manche qui tentent l’aventure parisienne.
“Ceux qui s’installent dans la Ville Lumière y voient en général l’occasion de jouir de tout ce qui a rendu Paris célèbre : art, mode, cuisine et un certain je-ne-sais-quoi qui ravit le cœur de tant de visiteurs”, écrit le titre économique. Une vision idéalisée qui se heurte à la réalité.
Lire aussi : Enquête. Les expats aiment-ils la France ?
Helena Moyas de Forton s’est installée à Paris (à Neuilly-sur-Seine, précisément) avec ses deux enfants en 2021 pour suivre son mari, un banquier d’affaires qui a dû déménager à la suite du Brexit. Cette cadre de 39 ans reconnaît se sentir seule et, même si elle parle la langue du pays, être estomaquée par la complexité du système administratif français.
Sentiment de solitude
“Il m’a fallu un an et demi pour comprendre comment les choses fonctionnent”, confie-t-elle avant d’ajouter : “La France, c’est pour les Français.”
Car Paris est loin d’être la destination rêvée pour les étrangers. Elle est à la 48e place (sur 50) dans un classement des meilleures villes d’expatriation publié en 2022 par le réseau d’expats InterNations. Ainsi près de 71 % des personnes interrogées estiment que le coût des logements est trop élevé.
D’autres font observer des problèmes d’ordre culturel, citant le fait qu’il est “difficile de se faire des amis locaux”. Enfin, “35 % déclarent que les Parisiens sont désagréables avec les résidents étrangers”.
“Les Français ne se lient pas facilement avec les étrangers. On se sent parfois bien seul, acquiesce Helena Piper, une entrepreneuse de 37 ans qui a quitté Londres pour la capitale française en octobre 2021. Paris est une ville incroyable. C’est un endroit génial pour monter une start-up – si on est français.”
Pourtant, malgré ces difficultés, l’afflux de Britanniques devrait continuer, car, selon Bloomberg, “Paris peut se targuer d’être le nouveau centre bancaire du continent”. En effet, après le Brexit, de nombreuses grandes banques augmentent leurs effectifs en France.
Les autorités françaises “estiment que le Brexit a créé directement 7 139 emplois dans la région parisienne, et il devrait y en avoir 1 000 de plus d’ici à 2025”. De quoi laisser du temps aux candidats d’apprendre la langue de Molière.
Courrier expat
Publié hier à 10h07
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Paris, la ville de l’amour, enfin, pas pour les étrangers qui s’y installent. Pourtant, la capitale française n’a rien perdu de son aura et de son attractivité. Notamment pour les Britanniques attirés par le boom du secteur bancaire dans la Ville Lumière. Le média américain Bloomberg raconte les difficultés, et les désillusions, des expatriés d’outre-Manche qui tentent l’aventure parisienne.
“Ceux qui s’installent dans la Ville Lumière y voient en général l’occasion de jouir de tout ce qui a rendu Paris célèbre : art, mode, cuisine et un certain je-ne-sais-quoi qui ravit le cœur de tant de visiteurs”, écrit le titre économique. Une vision idéalisée qui se heurte à la réalité.
Lire aussi : Enquête. Les expats aiment-ils la France ?
Helena Moyas de Forton s’est installée à Paris (à Neuilly-sur-Seine, précisément) avec ses deux enfants en 2021 pour suivre son mari, un banquier d’affaires qui a dû déménager à la suite du Brexit. Cette cadre de 39 ans reconnaît se sentir seule et, même si elle parle la langue du pays, être estomaquée par la complexité du système administratif français.
Sentiment de solitude
“Il m’a fallu un an et demi pour comprendre comment les choses fonctionnent”, confie-t-elle avant d’ajouter : “La France, c’est pour les Français.”
Car Paris est loin d’être la destination rêvée pour les étrangers. Elle est à la 48e place (sur 50) dans un classement des meilleures villes d’expatriation publié en 2022 par le réseau d’expats InterNations. Ainsi près de 71 % des personnes interrogées estiment que le coût des logements est trop élevé.
D’autres font observer des problèmes d’ordre culturel, citant le fait qu’il est “difficile de se faire des amis locaux”. Enfin, “35 % déclarent que les Parisiens sont désagréables avec les résidents étrangers”.
“Les Français ne se lient pas facilement avec les étrangers. On se sent parfois bien seul, acquiesce Helena Piper, une entrepreneuse de 37 ans qui a quitté Londres pour la capitale française en octobre 2021. Paris est une ville incroyable. C’est un endroit génial pour monter une start-up – si on est français.”
Pourtant, malgré ces difficultés, l’afflux de Britanniques devrait continuer, car, selon Bloomberg, “Paris peut se targuer d’être le nouveau centre bancaire du continent”. En effet, après le Brexit, de nombreuses grandes banques augmentent leurs effectifs en France.
Les autorités françaises “estiment que le Brexit a créé directement 7 139 emplois dans la région parisienne, et il devrait y en avoir 1 000 de plus d’ici à 2025”. De quoi laisser du temps aux candidats d’apprendre la langue de Molière.
Courrier expat
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