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Divorce : l'affaire qui déchire la communauté juive

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  • Divorce : l'affaire qui déchire la communauté juive

    Le tribunal rabbinique de Paris aurait cautionné, en présence du grand rabbin de France par intérim Michel Gugenheim, une forme de chantage au divorce.




    Michel Gugenheim lors des commémorations du 70e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, en septembre 2012 à Paris. © AFP/Pierre VerdyPar Marion Cocquet.

    Scandale, et contre-feux. Michel Gugenheim, grand rabbin de Paris et grand rabbin de France par intérim depuis la démission forcée de Gilles Bernheim, était entouré mardi des responsables consistoriaux des quatre coins de l'hexagone. Au menu de ce conseil d'administration : l'audition des dix candidats au grand rabbinat de France, mais aussi l'affaire qui secoue depuis plusieurs jours l'institution : le beth din (tribunal rabbinique) de Paris et Michel Gugenheim en particulier ont été accusés d'avoir cautionné une tentative d'extorsion de fonds et de faux témoignage dans le cadre d'une procédure de divorce. Le soutien au grand rabbin a été "unanime", assure le secrétaire rapporteur du consistoire de Paris Alex Buchinger, devant ce qui revient selon lui à une "véritable campagne de calomnie". L'affaire n'en déchire pas moins la communauté juive, à un mois de l'élection du prochain grand rabbin de France.

    Elle a circulé sur des médias communautaires avant d'être relayée par L'Express, le 7 mai. Le 18 mars dernier, une jeune femme se rend au tribunal rabbinique avec ses deux frères et son oncle pour y obtenir le guet : l'acte de son divorce religieux, sans lequel elle ne peut se remarier. Elle le demande depuis cinq ans. Le divorce au civil, long, difficile, a été prononcé deux ans plus tôt. Mais, dans la tradition juive, la remise du guet doit être librement consentie par le mari, et l'intéressé rechigne.

    Il fait enfin savoir au beth din qu'il est prêt à donner le document..., mais pose comme conditions que son ex-épouse revienne sur les déclarations faites contre lui au civil, et qu'elle lui verse une certaine somme d'argent : une compensation pour les torts qu'il dit avoir subis au cours des années de procédure. Trente mille euros en espèces, d'abord. Puis quatre-vingt-dix mille, sous la forme d'un chèque à l'ordre des institutions Sinaï, un ensemble d'associations d'obédience loubavitch, dont serait proche le mari. Lors de l'audience, que préside Michel Gugenheim, les frères de l'épouse signent le chèque, obtiennent le guet. Puis annoncent qu'ils ont déposé une main courante quelques instants plus tôt, ont filmé la séance et sont prêts à porter plainte pour extorsion de fonds et de faux témoignage. Le chèque leur est rendu.



    "Le prix de sa liberté"


    L'association Avenir du judaïsme révèle l'affaire quelques semaines plus tard et décrit, sur son site internet, la scène filmée par la famille.

    "C'est le grand rabbin Michel Gugenheim qui ouvre la séance en s'adressant à la jeune femme. Je vais vous demander de déclarer que votre témoignage au tribunal lors du divorce civil était faux et je m'en excuse. Face à sa protestation, il lui fait valoir que c'est le prix de sa liberté. Betsalel Levy (un rabbin du service des divorces qui a été chargé de la médiation entre les deux parties, NDLR), quant à lui, répond à l'un des parents de la jeune femme - qui souligne le caractère exorbitant de la somme - qu'il s'agissait au départ de 30 000 euros en espèces, mais que par chèque, s'agissant d'un don aux oeuvres Sinaï, le donateur recevra un reçu CERFA et qu'ainsi, sur 90 000 euros, chacun pourra toucher sa part."


    "Diffamation, indigne tentative de déstabilisation de l'institution", tempête Alex Buchinger. Où est la calomnie ? Letribunal ne nie pas que négociation il y ait eu, mais affirme s'être contenté de prendre acte d'un accord trouvé à l'amiable entre les deux parties. "Aucune transaction n'a été orchestrée par le beth din", assure Michel Gugenheim sur la radio de la communauté juive. "Pour la première fois en cinq ans, le mari se disait prêt à délivrer le guet, la famille acceptait les conditions. Il était du devoir du beth din de mener à bien cette affaire, dans l'intérêt de l'épouse", renchérit Alex Buchinger.

    Une solution "à l'amiable" est-elle possible entre un mari à la discrétion de qui est laissé le choix du divorce et une femme soumise à sa bonne volonté ? "Dura lex, sed lex : la loi est dure, mais c'est la loi. Il arrive d'ailleurs fréquemment, au civil, que des accords soient trouvés entre deux parties qui ne sont par ailleurs pas sur un pied d'égalité", rétorque le secrétaire rapporteur.

    Dans une interview publiée mercredi dans le journal Hamodia, Michel Gugenheim précise que le beth din de Paris traite environ quatre cents procédures de divorce par an, dont une dizaine seulement pose problème. "Le principe que je me suis toujours fixé est que la femme ne doit pas payer le moindre euro pour retrouver sa liberté", dit-il. "Toutefois, reconnaît-il, il a pu y avoir de rares cas extrêmes, particulièrement douloureux, où, dans le seul but de [se] libérer [...], elle n'a pu faire autrement que d'accepter une transaction financière."

    Dysfonctionnements


    Le cas du 18 mars serait pourtant, selon Alex Buchinger, une "non-affaire", avant tout destinée à déstabiliser le consistoire à un mois de l'élection du grand rabbin de France. Liliane Vana, spécialiste du droit hébraïque et elle-même orthodoxe, n'est pas de cet avis. Interviewée sur Radio J en avril, elle souligne que les droits de la femme et les valeurs du judaïsme ont été bafoués, dénonce des "dysfonctionnements" récurrents au service des divorces et encourage les auditeurs à lire Et te voici permise à tout homme (Albin Michel), un roman dans lequel, en 2011, Éliette Abécassis dénonçait des faits analogues. "Ce ne sont pas des pratiques nouvelles [...]. L'expression le prix de la liberté, on l'entend souvent, chez des rabbins qui parfois même incitent le mari à demander des contreparties financières", déclare-t-elle dans la même interview.

    Cela alors que, selon différents spécialistes, des réponses peuvent être apportées au problème des maris récalcitrants. "Le divorce est toujours asymétrique, mais aux États-Unis ou en Israël, par exemple, on fait en sorte de rétablir une forme d'égalité, explique la sociologue Martine Cohen, chargée de recherche au CNRS. En Israël, ainsi, un homme qui refuse de donner le guet peut se retrouver en prison." Resterait donc à ce que le consistoire français se confronte au problème. Plusieurs associations françaises de femmes juives prévoient de publier mercredi un communiqué commun afin de l'y engager. "Nous souhaitons apporter notre soutien à toutes les femmes agounot (en attente du guet, NDLR) et, tout en accordant notre confiance au consistoire, nous espérons qu'il aura sur ce sujet une position claire", explique Joëlle Lezmi, présidente de l'association Wizo France. "Beaucoup de témoignages nous parviennent, depuis longtemps, de femmes qui subissent des pressions." "Le seul résultat de cette malheureuse affaire, c'est que le beth din se gardera à l'avenir de prendre des initiatives dans des cas aussi complexes, juge de son côté Alex Buchinger. Et ce, au détriment des femmes que nos détracteurs prétendent pourtant défendre."


    L'affaire interroge également, en creux, le statut du consistoire lui-même. "Les vingt et un ans de grand rabbinat de Joseph Sitruk l'ont fait évoluer dans le sens d'une ultra orthodoxie qui n'était pas dans son ADN de départ, et qui nuit à sa légitimité", estime Martine Cohen. Les courants libéraux, qui abordent de façon toute différente la question du divorce notamment, n'y sont pas représentés. "Ce qui est en jeu ici, c'est la place de la femme, la voix de la femme au sein du judaïsme", estime Delphine Horvilleur, rabbin au sein du MFLG (mouvement juif libéral de France). "Le prochain grand rabbin de France n'aura de légitimité et de grandeur que s'il sait percevoir et refléter les visages des juives et juifs de France, au sein d'une institution consistoriale réformée et pleinement respectueuse des femmes et des hommes qu'elle entend représenter", souligne-t-elle dans une tribune publiée mardi par Le Monde. Rendez-vous est pris pour le 22 juin prochain.


    Le Point
    Dernière modification par sako, 03 août 2022, 19h45.

  • #2
    C'est le grand rabbin Michel Gugenheim qui ouvre la séance en s'adressant à la jeune femme Je vais vous demander de déclarer que votre témoignage au tribunal lors du divorce civil était faux et je m'en excuse. Face à sa protestation, il lui fait valoir que c'est le prix de sa liberté.
    G. Darmanin est appelé à la barre ..
    Dernière modification par sako, 03 août 2022, 20h08.

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    • #3
      Ce Rabbin chaque matin prie une priere connue chez les milieux orthodoxes juifs '' Dieu merci tu ne m'as pas créé comme un Goy''.

      Darmanin le goy, un juif orthodoxe n'a pas le droit de manger avec lui dans la meme table ou utiliser la meme assiette.

      Les goys islamophobes et haineux comme Darmanin sont les Pitt bulls des juifs.

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      • #4
        La loi d’exception ( séparatisme ) devrait s'appliquer pour libérer cette pauvre dame.

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        • #5
          comme un Goy
          hakimcasa viens ici on continue la discussion.
          J'aime surfer sur la vague du chaos.

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          • #6
            La loi d’exception ( séparatisme ) devrait s'appliquer pour libérer cette pauvre dame.
            Mais la loi est appliquée, c'est simplement que cette dame demande le divorce à la synagogue, lequel n'est que question de vie religieuse. Au civil la dame est divorcée , et a parfaitement le droit à se remarier (au civil) + les tracas du divorce ( pensions garde des enfants , partage des biens etc.. )

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            • #7
              Marcel Piaf

              Pour un ou une juif (ve) orthodoxe, le jugement de Bayt Din est plus important et prime sur la loi civile. Les juifs orthodoxes font la Katuba ( contrat écrit) religieux avant le marriage civil.

              Il y a eu des juifs kidnappés par la secte orthodoxes car ils se sont convertis vers d'autres religions.

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              • #8
                hmida

                La priere complete pour un homme juif est '' Dieu merci tu ne m'as pas créé comme un Goy, une femme ou un esclave''. Ils ont une version aussi pour les femmes.

                Darmanin le shabat goy est un pittbull enragé contre les Musulmans.

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                • #9
                  Je répond précisément à une question précise... Si la religion est la seule loi de cette personne c'est pas mon affaire.

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                  • #10
                    On en finira jamais avec les idioties religieuses et pourtant nous sommes en 2022.
                    Toutes les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui.

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                    • #11
                      Mais la loi est appliquée, c'est simplement que cette dame demande le divorce à la synagogue, lequel n'est que question de vie religieuse. Au civil la dame est divorcée , et a parfaitement le droit à se remarier (au civil) + les tracas du divorce ( pensions garde des enfants , partage des biens etc.. )
                      C’est l’existence même de ce « tribunal rabbinique » dans une France qui se veut laïque qui est problématique.

                      Je ne suis pas contre les mariages religieux, mais là, visiblement, il s’agit un d’un vrai tribunal religieux qui doit délivrer un document pour acter la séparation du couple. La dame ne peut pas se remarier religieusement, c’est une atteinte à sa liberté .

                      Pire , elle est soumise au chantage de son mari qui exige une grosse somme d’argent, la pratique est cautionner par le grand rabbin en personne, ce qui laisse penser que de telles transactions sont courantes.

                      Et pour finir, le rabbin lui demande solennellement et devant des témoins de retirer toutes ses accusations prononcées contre son mari lors de son divorce au civil. …"le prix de sa liberté" parait-il.

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                      • #12
                        C’est l’existence même de ce « tribunal rabbinique » dans une France qui se veut laïque qui est problématique.
                        La laïcité n'est pas l'interdiction de religion, mais le onfinement de la religion à la sphère privée. Ce tribunal rabbinique n'a aucun pouvoir civil, et son certificat n'est qu'un document qui n'a aucune valeur juridique, tout comme les actes de baptême chrétiens ou autres certificat hallal.. l'importance de ce tribunal ne dépasse pas les portes de la synagogue.

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                        • #13
                          ils en ont fait leur business , des cas de divorce
                          des charlatans religieux comme dirait nassim
                          "N'imitez rien ni personne. Un lion qui copie un lion devient un singe." Victor Hugo

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                          • #14
                            Ce tribunal rabbinique n'a aucun pouvoir civil, et son certificat n'est qu'un document qui n'a aucune valeur juridique, tout comme les actes de baptême chrétiens ou autres certificat hallal.. l'importance de ce tribunal ne dépasse pas les portes de la synagogue.
                            Sauf qu’ici, il y a abus de pouvoir et escroquerie, cautionné par le grand rabbin en personne, ca tombe sous le coup de la loi.

                            Si c’était un imam, il serait déjà expulsé manu militari et livré à la vindicte médiatique.

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