"Affaire Jacques Bouthier : le PDG d’Assu 2000 « faisait son marché » parmi les jeunes employées au Maroc
Des anciens salariés d’Assu 2000 au Maroc racontent comment Jacques Bouthier avait mis en place un système bien rodé lors de ses visites au Maroc
Depuis que Jacques Bouthier, le désormais ex patron du groupe de courtage en assurances Assu 2000 a été mis en examen et incarcéré pour « traite des êtres humains » et « viols sur mineure », les témoignages d’anciens employés se multiplient. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que tous décrivent le même genre de comportement de leur ancien patron.
Bfm Tv a recueilli la parole de Khamisse, manager d’Assu 2000 à Tanger, au Maroc, jusqu’à sa démission en 2019. L’ancien cadre raconte comment le PDG profitait de ses visites au Maroc, une fois par trimestre, pour « faire son marché » parmi les jeunes employées. Âgées de 18 à 25 ans, souvent choisies parmi les plus précaires, celles-ci ne parlaient pas forcément bien français et craignaient pour leur emploi en cas de refus.
« Son type, c’était des Marocaines jeunes, minces et plutôt petites. Il passait beaucoup de temps au standard, qui était son terrain de chasse favori […]. Mais il draguait tout ce qui bouge. Lorsqu’il faisait le tour des plateaux, il allait voir les filles et il les invitait dans une villa », témoigne Khamisse.
Menaces directes
Ghita, une autre ancienne employée d’Assu 2000 à Tanger affirme également sur Bfm Tv avoir « reçu une dizaine de plaintes peut-être. Les filles se sont plaintes de l’attitude de Jacques Bouthier. Elles me disaient : ‘Il m’a touché les seins. Il m’a mis la main aux fesses’.»
Sur Rtl, une autre ancienne salariée de l’agence de Tanger relate une scène : « Il a vu la fille, après il appelé un manager. Il lui a dit : ‘vous lui déposez le tout dernier iPhone et vous lui passez le message qu’elle est invitée ce soir au dîner’. Si elle accepte, c’est bon elle reste. Si elle n’accepte pas, on la vire tout simplement ».
Khamisse et les autres managers eux aussi vivaient avec le spectre du licenciement, en cas de dénonciation. À l’époque, « en tant que petit responsable, je ne peux pas intervenir là-dessus car on est en train de parler du PDG de la boîte ! » Le salarié explique qu’une « sorte de syndicat » a été créé pour organiser la riposte, mais « automatiquement, ce groupe a été viré du jour au lendemain. […] avec des motifs ‘banals ».
Khamisse a même été menacé par son ancien patron, dans un SMS : « Si tu persistes à vouloir nous emmerder, tu vas nous mettre dans l’obligation de te donner une bonne leçon. » Jacques Bouthier a même affirmé qu’il pourrait faire appel à ses « amis de la police de Tanger » pour faire étouffer l’affaire."
ouestfrance.fr
Des anciens salariés d’Assu 2000 au Maroc racontent comment Jacques Bouthier avait mis en place un système bien rodé lors de ses visites au Maroc
Depuis que Jacques Bouthier, le désormais ex patron du groupe de courtage en assurances Assu 2000 a été mis en examen et incarcéré pour « traite des êtres humains » et « viols sur mineure », les témoignages d’anciens employés se multiplient. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que tous décrivent le même genre de comportement de leur ancien patron.
Bfm Tv a recueilli la parole de Khamisse, manager d’Assu 2000 à Tanger, au Maroc, jusqu’à sa démission en 2019. L’ancien cadre raconte comment le PDG profitait de ses visites au Maroc, une fois par trimestre, pour « faire son marché » parmi les jeunes employées. Âgées de 18 à 25 ans, souvent choisies parmi les plus précaires, celles-ci ne parlaient pas forcément bien français et craignaient pour leur emploi en cas de refus.
« Son type, c’était des Marocaines jeunes, minces et plutôt petites. Il passait beaucoup de temps au standard, qui était son terrain de chasse favori […]. Mais il draguait tout ce qui bouge. Lorsqu’il faisait le tour des plateaux, il allait voir les filles et il les invitait dans une villa », témoigne Khamisse.
Menaces directes
Ghita, une autre ancienne employée d’Assu 2000 à Tanger affirme également sur Bfm Tv avoir « reçu une dizaine de plaintes peut-être. Les filles se sont plaintes de l’attitude de Jacques Bouthier. Elles me disaient : ‘Il m’a touché les seins. Il m’a mis la main aux fesses’.»
Sur Rtl, une autre ancienne salariée de l’agence de Tanger relate une scène : « Il a vu la fille, après il appelé un manager. Il lui a dit : ‘vous lui déposez le tout dernier iPhone et vous lui passez le message qu’elle est invitée ce soir au dîner’. Si elle accepte, c’est bon elle reste. Si elle n’accepte pas, on la vire tout simplement ».
Khamisse et les autres managers eux aussi vivaient avec le spectre du licenciement, en cas de dénonciation. À l’époque, « en tant que petit responsable, je ne peux pas intervenir là-dessus car on est en train de parler du PDG de la boîte ! » Le salarié explique qu’une « sorte de syndicat » a été créé pour organiser la riposte, mais « automatiquement, ce groupe a été viré du jour au lendemain. […] avec des motifs ‘banals ».
Khamisse a même été menacé par son ancien patron, dans un SMS : « Si tu persistes à vouloir nous emmerder, tu vas nous mettre dans l’obligation de te donner une bonne leçon. » Jacques Bouthier a même affirmé qu’il pourrait faire appel à ses « amis de la police de Tanger » pour faire étouffer l’affaire."
ouestfrance.fr
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