Tweet
L'un des hauts-gradés russes, Vitali Gerassimov, a perdu la vie dans les combats en Ukraine. L'information aurait pu rester secrète, elle a pourtant rapidement fuité. Si les Ukrainiens l'ont appris, c'est parce que les Russes utilisent des cartes sim locales, leur système de communication sécurisé dernier cri, nommé Era, étant indisponible à cause... des bombardements russes.
Certains laissent entendre que Vladimir Poutine pensait envahir l'Ukraine en quelques jours, la tâche s'avère plus compliquée. La résistance ukrainienne est forte, et l'armée russe, présentée comme l'une des plus puissantes au monde, n'est peut-être pas si opérationnelle qu'on pouvait le croire.
Lundi 7 mars, la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien publiait une nouvelle assez inattendue : elle annonçait la mort à Kharkiv de Vitali Gerassimov, premier commandant adjoint de la 41e armée interarmes russe, chef d'état-major, médaillé à de nombreuses reprises.
Mauvaise nouvelle pour l'armée russe
Une très mauvaise nouvelle pour la Russie qui perd un chef aguerri, qui s'était notamment illustré lors de la deuxième guerre de Tchétchénie, en Syrie, ou en Crimée, comme le rapportent nos confrères de korii.
Cela montre également combien la mission est compliquée pour l'armée russe. Les hauts gradés comme Gerassimov sont rarement en première ligne. S'il a pu être abattu par les soldats ukrainiens, c'est qu'il a dû sortir de sa position.
Comment les Ukrainiens l'ont appris ?
Beaucoup se sont interrogés sur la rapidité avec laquelle l'annonce de la mort de Gerassimov avait fuité jusqu'au camp adverse. L'explication côté russe tourne à la désillusion, voire à l'humiliation.
En 2021, le ministère de la Défense russe a présenté Era, un système de communication sécurisé pour les soldats qui n'auraient ainsi pas besoin d'utiliser leurs smartphones personnels. Le principe étant évidemment de veiller à la confidentialité des communications, et d'éviter toute interception par l'ennemi.
Dernier cri, coût faramineux, le système Era a été présenté en grande pompe par le ministère de la Défense comme étant celui qui pourrait fonctionner dans toutes les conditions de guerre.
Era indisponible
Pourtant, si la communication indiquant la mort de Vitali Gerassimov a été interceptée par les Ukrainiens, c'est qu'elle a été passée via une ligne locale...
Lors de cette conversation, l'agent du Service fédéral de sécurité de la fédération du Russie demande à son interlocuteur pourquoi il l'appelle avec une ligne ukrainienne, et non avec Era, le système hypersophistiqué de l'armée russe.
Tout simplement parce qu'Era ne fonctionne pas. Pourquoi ? La raison est très simple. Le système, aussi innovant soit-il, passe par les antennes 3G et 4G pour émettre.
Couper les communications... pour tous
Lors de l'offensive sur Kharkiv, l'armée russe s'est attaquée aux infrastructures de communication, bombardant les antennes 3G, afin de couper les liaisons ukrainiennes.
Mais en faisant cela, les Russes se sont eux aussi privés de leur système "Era". Plus de réseau, plus de communication pour eux non plus... Ils ont dû se résoudre a utiliser les lignes locales, avec tous les risques de piratage qui vont avec.
Le renseignement ukrainien se moque
Sur Twitter, Christo Grozev, l'un des patrons du site de renseignement open source Bellingcat s'amuse : "Les idiots ont essayé d'utiliser Era à Kharkiv après avoir détruit de nombreuses antennes 4G. L'armée russe est donc équipée de téléphones sécurisés qui ne peuvent pas fonctionner dans les zones ou opère l'armée russe."
FL
Certains laissent entendre que Vladimir Poutine pensait envahir l'Ukraine en quelques jours, la tâche s'avère plus compliquée. La résistance ukrainienne est forte, et l'armée russe, présentée comme l'une des plus puissantes au monde, n'est peut-être pas si opérationnelle qu'on pouvait le croire.
Lundi 7 mars, la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien publiait une nouvelle assez inattendue : elle annonçait la mort à Kharkiv de Vitali Gerassimov, premier commandant adjoint de la 41e armée interarmes russe, chef d'état-major, médaillé à de nombreuses reprises.
Mauvaise nouvelle pour l'armée russe
Une très mauvaise nouvelle pour la Russie qui perd un chef aguerri, qui s'était notamment illustré lors de la deuxième guerre de Tchétchénie, en Syrie, ou en Crimée, comme le rapportent nos confrères de korii.
Cela montre également combien la mission est compliquée pour l'armée russe. Les hauts gradés comme Gerassimov sont rarement en première ligne. S'il a pu être abattu par les soldats ukrainiens, c'est qu'il a dû sortir de sa position.
Comment les Ukrainiens l'ont appris ?
Beaucoup se sont interrogés sur la rapidité avec laquelle l'annonce de la mort de Gerassimov avait fuité jusqu'au camp adverse. L'explication côté russe tourne à la désillusion, voire à l'humiliation.
En 2021, le ministère de la Défense russe a présenté Era, un système de communication sécurisé pour les soldats qui n'auraient ainsi pas besoin d'utiliser leurs smartphones personnels. Le principe étant évidemment de veiller à la confidentialité des communications, et d'éviter toute interception par l'ennemi.
Dernier cri, coût faramineux, le système Era a été présenté en grande pompe par le ministère de la Défense comme étant celui qui pourrait fonctionner dans toutes les conditions de guerre.
Era indisponible
Pourtant, si la communication indiquant la mort de Vitali Gerassimov a été interceptée par les Ukrainiens, c'est qu'elle a été passée via une ligne locale...
Lors de cette conversation, l'agent du Service fédéral de sécurité de la fédération du Russie demande à son interlocuteur pourquoi il l'appelle avec une ligne ukrainienne, et non avec Era, le système hypersophistiqué de l'armée russe.
Tout simplement parce qu'Era ne fonctionne pas. Pourquoi ? La raison est très simple. Le système, aussi innovant soit-il, passe par les antennes 3G et 4G pour émettre.
Couper les communications... pour tous
Lors de l'offensive sur Kharkiv, l'armée russe s'est attaquée aux infrastructures de communication, bombardant les antennes 3G, afin de couper les liaisons ukrainiennes.
Mais en faisant cela, les Russes se sont eux aussi privés de leur système "Era". Plus de réseau, plus de communication pour eux non plus... Ils ont dû se résoudre a utiliser les lignes locales, avec tous les risques de piratage qui vont avec.
Le renseignement ukrainien se moque
Sur Twitter, Christo Grozev, l'un des patrons du site de renseignement open source Bellingcat s'amuse : "Les idiots ont essayé d'utiliser Era à Kharkiv après avoir détruit de nombreuses antennes 4G. L'armée russe est donc équipée de téléphones sécurisés qui ne peuvent pas fonctionner dans les zones ou opère l'armée russe."
FL
Commentaire