Le berger corse, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, avait été transféré dans un hôpital de Marseille, où il était dans le coma depuis son agression à la prison d'Arles. Il avait 61 ans.
Yvan Colonna est mort à l'âge de 61 ans après plus de deux semaines passées dans le coma, a annoncé l'avocat de la famille auprès de BFMTV ce lundi. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, il avait été violemment agressé par un autre détenu à la prison d'Arles le 2 mars dernier. D'après nos informations, le co-détenu suspecté de l'avoir agressé avait été condamné pour association de malfaiteurs terroriste et était un ancien djihadiste en Afghanistan.
L'ancien berger corse avait été victime "d'une strangulation à main nues, puis d'un étouffement", avait expliqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau. Après avoir été hospitalisé à Arles (Bouches-du-Rhône), il avait été transféré à Marseille, où il était en coma post-anoxique, un type de coma consécutif à une privation d'oxygène dans le cerveau, selon le magistrat.
Pour sa famille, l'État "devra rendre des comptes"
Un des avocats d'Yvan Colonna, Me Sylvain Cormier, avait jugé "ahurissant" qu'alors que son client "est l'un des détenus les plus surveillés de France de par son statut (...) qui l'empêche d'être rapproché de ses proches en Corse, l'administration pénitentiaire se soit révélée incapable d'assurer sa protection élémentaire".
"L'État était juridiquement responsable de la sécurité d'Yvan Colonna. S'il décède, l'administration pénitentiaire et l'ensemble de la hiérarchie politique dont elle dépend devra rendre des comptes", avait accusé sa famille après l'agression.
Le ministère de la Justice avait annoncé la saisie de l'inspection générale de la justice "pour faire toute la lumière sur les conditions de cette agression d'une particulière gravité" dans une prison qui accueille des détenus purgeant de longues peines ou présentant des risques.
Il n'a cessé de clamer son innocence
Le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003 pour l'assassinat du préfet Erignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis. Durant son procès et pendant de nombreuses années, le berger et miliant nationaliste de Cargèse n'a cessé de clamer son innocence.
Emprisonné à Arles, Yvan Colonna avait fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées. En 2016, la Cour européenne des Droits de l'Homme avait rejetté sa plainte concernant son incarcération, validant définitivement sa peine. Le Premier ministre Jean Castex avait finalement levé le 8 mars dernier le statut de "détenu particulièrement signalé" en raison de "la particulière gravité de la situation de santé" du berger corse.
BFM
Yvan Colonna est mort à l'âge de 61 ans après plus de deux semaines passées dans le coma, a annoncé l'avocat de la famille auprès de BFMTV ce lundi. Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, il avait été violemment agressé par un autre détenu à la prison d'Arles le 2 mars dernier. D'après nos informations, le co-détenu suspecté de l'avoir agressé avait été condamné pour association de malfaiteurs terroriste et était un ancien djihadiste en Afghanistan.
L'ancien berger corse avait été victime "d'une strangulation à main nues, puis d'un étouffement", avait expliqué le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau. Après avoir été hospitalisé à Arles (Bouches-du-Rhône), il avait été transféré à Marseille, où il était en coma post-anoxique, un type de coma consécutif à une privation d'oxygène dans le cerveau, selon le magistrat.
Pour sa famille, l'État "devra rendre des comptes"
Un des avocats d'Yvan Colonna, Me Sylvain Cormier, avait jugé "ahurissant" qu'alors que son client "est l'un des détenus les plus surveillés de France de par son statut (...) qui l'empêche d'être rapproché de ses proches en Corse, l'administration pénitentiaire se soit révélée incapable d'assurer sa protection élémentaire".
"L'État était juridiquement responsable de la sécurité d'Yvan Colonna. S'il décède, l'administration pénitentiaire et l'ensemble de la hiérarchie politique dont elle dépend devra rendre des comptes", avait accusé sa famille après l'agression.
Le ministère de la Justice avait annoncé la saisie de l'inspection générale de la justice "pour faire toute la lumière sur les conditions de cette agression d'une particulière gravité" dans une prison qui accueille des détenus purgeant de longues peines ou présentant des risques.
Il n'a cessé de clamer son innocence
Le militant indépendantiste corse avait été interpellé en juillet 2003 pour l'assassinat du préfet Erignac en février 1998 à Ajaccio, après quatre ans de cavale dans le maquis. Durant son procès et pendant de nombreuses années, le berger et miliant nationaliste de Cargèse n'a cessé de clamer son innocence.
Emprisonné à Arles, Yvan Colonna avait fait plusieurs demandes de rapprochement en Corse, toutes refusées. En 2016, la Cour européenne des Droits de l'Homme avait rejetté sa plainte concernant son incarcération, validant définitivement sa peine. Le Premier ministre Jean Castex avait finalement levé le 8 mars dernier le statut de "détenu particulièrement signalé" en raison de "la particulière gravité de la situation de santé" du berger corse.
BFM
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