Tweet
Opération charme et communication pour Emmanuel Macron, qui a convoqué ce jeudi les géants du tourisme pour relancer ce secteur, durement touché par la pandémie. Il a annoncé un plan d'investissement qui sera dévoilé dans quinze jours et appelé les professionnels à investir davantage pour suivre les nouvelles attentes des touristes étrangers.
Le secteur du tourisme a été durement frappé par la crise du Covid qui a asséché les flux de visiteurs étrangers. La destination France n'a séduit que 50 millions d'étrangers cette année, alors qu'elle comptait; il y a deux ans, que leur nombre dépasserait les 100 millions en 2021!
Devant des grands patrons mondiaux de groupes du tourisme réunis jeudi 4 novembre à l'Elysée, Emmanuel Macron a appelé à investir davantage dans ce secteur en France et a mieux tirer parti les avantages du pass sanitaire. Pour la France, il s’agit d’un enjeu décisif: le tourisme, c’est 2 millions d'emplois directs et indirects, 7,5% du PIB et 57,8 milliards d'euros dépensés dans le pays par les touristes étrangers. Bien sûr, le Covid, en limitant les voyages entre Etats, a bouleversé la position de la France, N°1 mondial des destinations touristiques jusqu’alors. Entre 2019 et 2020, le nombre de touristes étrangers en France est passé de 90 millions à… 40. "Nous devons multiplier les synergies entre les secteurs" et "penser à 5-10 ans pour remettre le tourisme sur les rails et que la destination France redevienne la première", a donc lancé le président de la République, venu accompagné d’une task-force de six ministres et secrétaires d'Etat (Bruno Le Maire, Jean-Baptiste Lemoyne, Alain Griset, Jean-Baptiste Djebbari...)
Un effort des professionnels
Sous les ors de l'Hôtel de la Marine où avait lieu ce sommet baptisé "Destination France", Emmanuel Macron a demandé un effort aux dirigeants d'Accor, de Costa Croisières, d’Havas Voyages, d’Airbnb, d’Air France, d’Expedia, de TripAdvisor, de Relais et Châteaux, de Carnival, de Blablacar, du Club Med et de l’hôtelier Radisson. "Nous avions 15 milliards d'euros d'investissement par an avant crise, leur a-t-il déclaré, nous devons viser 20 milliards par an". C’est ambitieux, dans la mesure où, avec la pandémie, les investissements dans le secteur sont tombés autour de 10 milliards, selon des chiffres d'Atout France. Dans deux semaines, le Premier ministre Jean Castex présentera un plan d'investissement sur le tourisme. Le montant n’a pas été dévoilé, mais on sait que l’Etat a déjà injecté dans le secteur, depuis mars 2020, 38 milliards d'euros (PGE, Fonds de solidarité, prise en charge du chômage partiel...). Le plan aura quatre grands axes: améliorer les formations ; mieux valoriser le patrimoine ; monter en qualité les infrastructures et développer le numérique.
Des touristes plus "écolos"
Il y a urgence, car le Covid a non seulement bouleversé les flux, mais aussi changé les habitudes des voyageurs et fait émerger de nouvelles demandes pour un tourisme plus durable. Les grandes métropoles, qui captaient l’essentiel du flux, voient les campagnes attirer de plus en plus de touristes épris de verdure. Mais pour cela, il faut savoir leur proposer de nouveaux parcours, de nouvelles destinations découvertes. Cela exige des investissements importants, bien sûr, pour faire pivoter un modèle essentiellement statique depuis des années. Le verdissement de la demande est très net et déjà, certains touristes, les plus attentifs à la planète, préfèrent le train à l’avion. Et là aussi, cela exige de nouveaux investissements qui vont au-delà de la remise en service de certains trains de nuit.
Challenges
Le secteur du tourisme a été durement frappé par la crise du Covid qui a asséché les flux de visiteurs étrangers. La destination France n'a séduit que 50 millions d'étrangers cette année, alors qu'elle comptait; il y a deux ans, que leur nombre dépasserait les 100 millions en 2021!
Devant des grands patrons mondiaux de groupes du tourisme réunis jeudi 4 novembre à l'Elysée, Emmanuel Macron a appelé à investir davantage dans ce secteur en France et a mieux tirer parti les avantages du pass sanitaire. Pour la France, il s’agit d’un enjeu décisif: le tourisme, c’est 2 millions d'emplois directs et indirects, 7,5% du PIB et 57,8 milliards d'euros dépensés dans le pays par les touristes étrangers. Bien sûr, le Covid, en limitant les voyages entre Etats, a bouleversé la position de la France, N°1 mondial des destinations touristiques jusqu’alors. Entre 2019 et 2020, le nombre de touristes étrangers en France est passé de 90 millions à… 40. "Nous devons multiplier les synergies entre les secteurs" et "penser à 5-10 ans pour remettre le tourisme sur les rails et que la destination France redevienne la première", a donc lancé le président de la République, venu accompagné d’une task-force de six ministres et secrétaires d'Etat (Bruno Le Maire, Jean-Baptiste Lemoyne, Alain Griset, Jean-Baptiste Djebbari...)
Un effort des professionnels
Sous les ors de l'Hôtel de la Marine où avait lieu ce sommet baptisé "Destination France", Emmanuel Macron a demandé un effort aux dirigeants d'Accor, de Costa Croisières, d’Havas Voyages, d’Airbnb, d’Air France, d’Expedia, de TripAdvisor, de Relais et Châteaux, de Carnival, de Blablacar, du Club Med et de l’hôtelier Radisson. "Nous avions 15 milliards d'euros d'investissement par an avant crise, leur a-t-il déclaré, nous devons viser 20 milliards par an". C’est ambitieux, dans la mesure où, avec la pandémie, les investissements dans le secteur sont tombés autour de 10 milliards, selon des chiffres d'Atout France. Dans deux semaines, le Premier ministre Jean Castex présentera un plan d'investissement sur le tourisme. Le montant n’a pas été dévoilé, mais on sait que l’Etat a déjà injecté dans le secteur, depuis mars 2020, 38 milliards d'euros (PGE, Fonds de solidarité, prise en charge du chômage partiel...). Le plan aura quatre grands axes: améliorer les formations ; mieux valoriser le patrimoine ; monter en qualité les infrastructures et développer le numérique.
Des touristes plus "écolos"
Il y a urgence, car le Covid a non seulement bouleversé les flux, mais aussi changé les habitudes des voyageurs et fait émerger de nouvelles demandes pour un tourisme plus durable. Les grandes métropoles, qui captaient l’essentiel du flux, voient les campagnes attirer de plus en plus de touristes épris de verdure. Mais pour cela, il faut savoir leur proposer de nouveaux parcours, de nouvelles destinations découvertes. Cela exige des investissements importants, bien sûr, pour faire pivoter un modèle essentiellement statique depuis des années. Le verdissement de la demande est très net et déjà, certains touristes, les plus attentifs à la planète, préfèrent le train à l’avion. Et là aussi, cela exige de nouveaux investissements qui vont au-delà de la remise en service de certains trains de nuit.
Challenges
, les saisonniers ne sont pas les plus armés pour recevoir des étrangers.
Commentaire