Le candidat (ex-LR) à la présidentielle estime également que la France a « manqué de leadership » après le retour des talibans au pouvoir.
Xavier Bertrand estime que le président de la République ne prend pas suffisamment en compte les menaces que fait peser l'islamisme radical en France.
Par Le Parisien Le 22 août 2021 à 08h17
Xavier Bertrand n’y va pas par quatre chemins. Dans une interview accordée ce dimanche au JDD, l’ancien ténor des Républicains, aujourd’hui candidat déclaré à l’élection présidentielle, s’en prend à Emmanuel Macron qu’il accuse de « naïveté confondante sur l’islamisme ». Selon l’ancien maire de Saint-Quentin (Aisne), le chef de l’État « n’a absolument pas pris la mesure de la menace que faisait peser l’islamisme radical sur notre société et nos valeurs ».
Celui qui brigue la magistrature suprême prévient : s’il est élu, « les financements provenant directement ou indirectement d’États étrangers seront interdits ». Il a également appelé à « dissoudre immédiatement toutes les organisations islamistes qui propagent une idéologie politique incompatible avec les valeurs que nous portons ». Il souhaite aussi « interdire le salafisme » en France.
« Prendre notre part à ce drame, mais pas dans n’importe quelles conditions »
L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy est également revenu sur l’actualité brûlante du moment en Afghanistan. Il estime que « compte tenu du retrait américain, la France a manqué de leadership ». Il se dit particulièrement préoccupé par le sort des femmes et appelle à « ne jamais oublier le sacrifice de 90 soldats français morts au combat en Afghanistan qui a permis de protéger notre pays contre de potentielles attaques terroristes ».
Selon lui, il faut se montrer ferme avec les nouveaux hommes fort de Kaboul. « Si l’Afghanistan redevient la base arrière du terrorisme anti-occidental, des sanctions massives et rapides devront être déclenchées ».
Interrogé sur l’accueil des Afghans sur le territoire français, il a assuré que la France devait « prendre sa part mais pas dans n’importe quelles conditions, et pas toute seule ». Du côté des zones d’intervention françaises, il s’est exprimé en faveur d’un maintien des troupes tricolores au Mali. « Nous le devons aux 55 militaires morts pour la France au Sahel », a-t-il déclaré.
« Reconquête républicaine »
Sur la question de la politique migratoire, le président de la région Hauts-de-France souhaite un « retour des forces de l’ordre et ses services publics dans les quartiers » afin d’assurer la « reconquête républicaine » de ces zones sensibles. Il souhaite, néanmoins « reprendre en main la possibilité de promotion sociale pour les jeunes de toutes origines » car, selon lui, « nos compatriotes de confession musulmane nous la demandent dans leur immense majorité ».
Enfin, sur la question plus personnelle de sa candidature à l’élection présidentielle, il a réaffirmé son souhait de ne pas passer par une primaire mais affirme qu’il « tendra la main » à Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez. « J’ouvrirai mon équipe à tous les talents, pour mener campagne comme pour diriger le pays », a-t-il conclu.
Xavier Bertrand estime que le président de la République ne prend pas suffisamment en compte les menaces que fait peser l'islamisme radical en France.
Par Le Parisien Le 22 août 2021 à 08h17
Xavier Bertrand n’y va pas par quatre chemins. Dans une interview accordée ce dimanche au JDD, l’ancien ténor des Républicains, aujourd’hui candidat déclaré à l’élection présidentielle, s’en prend à Emmanuel Macron qu’il accuse de « naïveté confondante sur l’islamisme ». Selon l’ancien maire de Saint-Quentin (Aisne), le chef de l’État « n’a absolument pas pris la mesure de la menace que faisait peser l’islamisme radical sur notre société et nos valeurs ».
Celui qui brigue la magistrature suprême prévient : s’il est élu, « les financements provenant directement ou indirectement d’États étrangers seront interdits ». Il a également appelé à « dissoudre immédiatement toutes les organisations islamistes qui propagent une idéologie politique incompatible avec les valeurs que nous portons ». Il souhaite aussi « interdire le salafisme » en France.
« Prendre notre part à ce drame, mais pas dans n’importe quelles conditions »
L’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy est également revenu sur l’actualité brûlante du moment en Afghanistan. Il estime que « compte tenu du retrait américain, la France a manqué de leadership ». Il se dit particulièrement préoccupé par le sort des femmes et appelle à « ne jamais oublier le sacrifice de 90 soldats français morts au combat en Afghanistan qui a permis de protéger notre pays contre de potentielles attaques terroristes ».
Selon lui, il faut se montrer ferme avec les nouveaux hommes fort de Kaboul. « Si l’Afghanistan redevient la base arrière du terrorisme anti-occidental, des sanctions massives et rapides devront être déclenchées ».
Interrogé sur l’accueil des Afghans sur le territoire français, il a assuré que la France devait « prendre sa part mais pas dans n’importe quelles conditions, et pas toute seule ». Du côté des zones d’intervention françaises, il s’est exprimé en faveur d’un maintien des troupes tricolores au Mali. « Nous le devons aux 55 militaires morts pour la France au Sahel », a-t-il déclaré.
« Reconquête républicaine »
Sur la question de la politique migratoire, le président de la région Hauts-de-France souhaite un « retour des forces de l’ordre et ses services publics dans les quartiers » afin d’assurer la « reconquête républicaine » de ces zones sensibles. Il souhaite, néanmoins « reprendre en main la possibilité de promotion sociale pour les jeunes de toutes origines » car, selon lui, « nos compatriotes de confession musulmane nous la demandent dans leur immense majorité ».
Enfin, sur la question plus personnelle de sa candidature à l’élection présidentielle, il a réaffirmé son souhait de ne pas passer par une primaire mais affirme qu’il « tendra la main » à Valérie Pécresse ou Laurent Wauquiez. « J’ouvrirai mon équipe à tous les talents, pour mener campagne comme pour diriger le pays », a-t-il conclu.
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