Les syndicats de police avaient fait de cette affaire un étendard de leur rhétorique et de leurs
doléances. Qui pouvait alors décemment le leur reprocher ? Quatre policiers sont blessés, dont
deux très grièvement, à la suite d’une attaque soudaine, menée avec des barres de fer, des
pierres et des cocktails Molotov. L’enquête devait être à la hauteur du traumatisme ressenti par
les agents de tout le pays qui, en montant dans leur voiture de service, ont pu, par instants,
craindre que ça leur arrive. Mais lundi, le silence des syndicats de police est à la hauteur du
nouveau naufrage que représentent les révélations de Mediapart pour l’institution policière. En
publiant les auditions vidéos de certaines personnes entendues dans le cadre de l’enquête sur
l’agression de policiers à Viry-Châtillon en 2016, qui seront ensuite innocentées, le site
d’investigation invite chaque Français dans le huis-clos d’un commissariat de banlieue. On y
voit ce que des dizaines d’articles, d’avocats, de mis en cause dénoncent depuis des années :
la toute-puissance de policiers dans ce moment si particulier des procédures, où beaucoup de
choses, parfois irréversibles, se jouent pour l’avenir pénal des justiciables.
Tout y est lamentable, de l’irrespect total accordé aux jeunes entendus (ils sont rabaissés,
tutoyés, la mère de l’un d’eux, récemment décédée, est invectivée) à la fabrication de procèsverbaux,
dont certains font aujourd’hui l’objet de plaintes pour faux en écriture publique,
l’escroquerie au jugement et les violences volontaires par personne de l’autorité publique. Des
pratiques d’une gravité extrême, qui dilapident un peu plus le crédit de la police, déjà emportée
ces dernières années dans une crise de crédibilité sans précédent. Comment exiger ensuite
des citoyens qu’ils respectent cette institution quand, ivre du monopole de la force qui lui est
octroyée en démocratie, celle-ci ment, manipule, écrase des jeunes gens à peine majeurs au
nom de la fermeté ?
A force de taillader l’uniforme de ses valeurs et son éthique, la police devrait réfléchir à sa
propre responsabilité dans la vague de critiques qu’elle essuie. Oui, elle n’est pas épargnée par
le lourd tribut qu’elle paye face au terrorisme et aux radicaux de tous bords. Mais cette réalité
crue semble la complaire dans un discours victimaire, qui légitime plus ou moins consciemment
le fait de rendre coup pour coup. Sinon, comment expliquer la gratuité de la pluie d’insultes
racistes et de coups portés contre le producteur de musique Michel Zecler ? Comment
expliquer le nombre historique de blessés en maintien de l’ordre ces dernières années ?
Comment expliquer, enfin, ces vidéos publiées par Mediapart dans lesquelles des
fonctionnaires a priori expérimentés semblent prendre plaisir à intimider et à humilier des
jeunes que la justice déclarera ensuite non coupables ? Face à cela, le directeur général de la
police nationale, Frédéric Veaux, n’a rien à dire, à part : «Je ne laisserai pas faire le procès de
l’enquête.»
doléances. Qui pouvait alors décemment le leur reprocher ? Quatre policiers sont blessés, dont
deux très grièvement, à la suite d’une attaque soudaine, menée avec des barres de fer, des
pierres et des cocktails Molotov. L’enquête devait être à la hauteur du traumatisme ressenti par
les agents de tout le pays qui, en montant dans leur voiture de service, ont pu, par instants,
craindre que ça leur arrive. Mais lundi, le silence des syndicats de police est à la hauteur du
nouveau naufrage que représentent les révélations de Mediapart pour l’institution policière. En
publiant les auditions vidéos de certaines personnes entendues dans le cadre de l’enquête sur
l’agression de policiers à Viry-Châtillon en 2016, qui seront ensuite innocentées, le site
d’investigation invite chaque Français dans le huis-clos d’un commissariat de banlieue. On y
voit ce que des dizaines d’articles, d’avocats, de mis en cause dénoncent depuis des années :
la toute-puissance de policiers dans ce moment si particulier des procédures, où beaucoup de
choses, parfois irréversibles, se jouent pour l’avenir pénal des justiciables.
Tout y est lamentable, de l’irrespect total accordé aux jeunes entendus (ils sont rabaissés,
tutoyés, la mère de l’un d’eux, récemment décédée, est invectivée) à la fabrication de procèsverbaux,
dont certains font aujourd’hui l’objet de plaintes pour faux en écriture publique,
l’escroquerie au jugement et les violences volontaires par personne de l’autorité publique. Des
pratiques d’une gravité extrême, qui dilapident un peu plus le crédit de la police, déjà emportée
ces dernières années dans une crise de crédibilité sans précédent. Comment exiger ensuite
des citoyens qu’ils respectent cette institution quand, ivre du monopole de la force qui lui est
octroyée en démocratie, celle-ci ment, manipule, écrase des jeunes gens à peine majeurs au
nom de la fermeté ?
A force de taillader l’uniforme de ses valeurs et son éthique, la police devrait réfléchir à sa
propre responsabilité dans la vague de critiques qu’elle essuie. Oui, elle n’est pas épargnée par
le lourd tribut qu’elle paye face au terrorisme et aux radicaux de tous bords. Mais cette réalité
crue semble la complaire dans un discours victimaire, qui légitime plus ou moins consciemment
le fait de rendre coup pour coup. Sinon, comment expliquer la gratuité de la pluie d’insultes
racistes et de coups portés contre le producteur de musique Michel Zecler ? Comment
expliquer le nombre historique de blessés en maintien de l’ordre ces dernières années ?
Comment expliquer, enfin, ces vidéos publiées par Mediapart dans lesquelles des
fonctionnaires a priori expérimentés semblent prendre plaisir à intimider et à humilier des
jeunes que la justice déclarera ensuite non coupables ? Face à cela, le directeur général de la
police nationale, Frédéric Veaux, n’a rien à dire, à part : «Je ne laisserai pas faire le procès de
l’enquête.»
le fait divers de Viry Chatillon , un policier gravement brulé etc .., et avoir dénoncé "la molesse de la justice" par rapport au
réponse pénale.. il s'avere que la procédure et complétement "caviardé".. tout a ete manipulé et la justice ne va pas avoir d'autre choix que de relâcher
les personnes emprisonnés et d'inculper les policier ayant mener les procédures pour "faux... usage de faux etc".
Une bombe qui jete la lumière sur des pratiques courante.
Il ne reste plus aux syndicats d'allumer un contre feu, avec l’aide du ministre de l’intérieur .. qui n'est pas celui du droit .. en manifestant devant l'assemblé
contre le manque de soutient de la justice au travail de la police.
C'est l'illustration que l'ont vire a un état policier .. la république de par la présence d'un ministre régalien convoqué a une manif syndicale se retrouve assujettit aux syndicats policier
surtout celui d'extreme droite alliance .
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