Le prix du test au Covid-19 est relativement limité, mais aux États-Unis tous les à-côtés qu'il entraîne sont facturés. Et l'addition s'envole très vite, même si vous êtes assurés.
Elle se rend à un hôpital de la région de Boston, et est renvoyée chez elle après une consultation: probablement une pneumonie. Mais les jours suivants, la situation s’aggrave. Sa température fait dangereusement le yoyo, elle se met à tousser et entend des crépitements... Retour aux urgences, deux fois.
Sept jours après le début des symptômes, Danni Askini est enfin soumise à un test de coronavirus. Soulagée par les médecins, elle est renvoyée chez elle pour attendre le verdict. Trois jours plus tard, le 6 mars, elle reçoit les résultats du laboratoire: elle souffre du Covid-19. Cinq jours passent et elle reçoit un autre courrier: une facture de 34.927,43 dollars.
Des tests en pagaille
“J’étais sous le choc. Je ne connais personne qui a une somme d’argent pareille sous la main”, explique à Time Magazine l’Américaine pour qui la maladie est arrivée pile au mauvais moment. Elle venait en effet de quitter son travail et n’avait donc plus de mutuelle, et elle devait déménager à Washington le mois suivant pour débuter son nouvel emploi et qui lui offrait de nouveau une couverture santé.
Le test de dépistage du Covid-19 ne lui a coûté en lui-même “que” $907 (834 €). À l’hôpital, les médecins ont cependant affirmé à Askini qu’elle ne pouvait pas être testée avant d’avoir effectué les tests de dépistage d’une douzaine d’autres maladies, notamment la grippe et le SRAS. Les frais de laboratoire s’élevaient à eux seuls à plus de 700 euros, chaque simple visite aux urgences à plus de 1600 euros, les médicaments 2500 euros, détaille-t-elle au HuffPost américain.
Sa dernière option, Medicaid. Danni Askini va poser un dossier en espérant qu’il soit accepté par ce dispositif de l’État qui offre, sous conditions bien particulières, une couverture santé aux personnes à faible revenus, âgées ou en situation de handicap. Mais rien n’est dit qu’elle pourra en bénéficier et il est encore moins sûr que cette couverture sera rétroactive.
Assuré ou non, il faut payer
Avec une mutuelle santé fournie par son travail, l’Américaine aurait découvert une facture bien moins salée, mais aurait reçu une facture tout de même. Aux États-Unis, 32% de la population active a des dettes médicales, selon un sondage mené en février 2020. Parmi ces personnes dans le rouge, 28% ont une ardoise de 10.000 dollars ou plus à régler à cause de leurs traitements ou examens.
Car même couverts par une mutuelle, les Américains doivent débourser des sommes faramineuses pour être soignés. Dans plus de 80% des cas, les contrats santé incluent une franchise d’en moyenne 1500 euros par an et par personne: tant que vous n’avez pas atteint ce montant, vous payez de votre poche, au-delà, vous commencez à être remboursés.
Et uniquement si vous respectez les parcours de santé et consultez les médecins affiliés à votre assurance, sinon les plafonds augmentent. Pour une famille avec deux enfants, cela représente donc un potentiel gouffre annuel minimum de 6000 euros en frais de santé.
Un coût impossible à prévoir
Dans le cas précis du coronavirus, la situation est encore plus compliquée à prévoir. Estimer le coût lié au traitement est un véritable casse-tête comme l’a montré l’un de nos confrères du HuffPost américain dans une enquête.
En fonction des États, des assurances (ou non), la note peut passer la barre des 7000 euros à cause des batteries de tests complémentaires au test. Sans compter un possible passage aux urgences, des complications ou une hospitalisation.
Le Congrès américain a adopté ce mercredi un plan d’aide sociale d’environ 100 milliards de dollars et Donald Trump l’a signé dès le lendemain. Son but, renforcer la protection sociale des Américains face à la pandémie qui a déjà fait plus de 110 morts et 7300 malades dans le pays. Il prévoit notamment “le dépistage gratuit pour toute personne ayant besoin d’être testée, y compris celles qui n’ont pas d’assurance”. Les frais et tests annexes au test ne seraient eux pas pris en charge par contre, a priori.
La pagaille règne donc toujours. Comme l’explique notre confrère en conclusion de son enquête, c’est encore le personnel de l’hôpital de Seattle qu’il a interrogé qui résume le mieux la situation: les Américains vont devoir payer, mais on ne sait pas combien.
HuffPost
Elle se rend à un hôpital de la région de Boston, et est renvoyée chez elle après une consultation: probablement une pneumonie. Mais les jours suivants, la situation s’aggrave. Sa température fait dangereusement le yoyo, elle se met à tousser et entend des crépitements... Retour aux urgences, deux fois.
Sept jours après le début des symptômes, Danni Askini est enfin soumise à un test de coronavirus. Soulagée par les médecins, elle est renvoyée chez elle pour attendre le verdict. Trois jours plus tard, le 6 mars, elle reçoit les résultats du laboratoire: elle souffre du Covid-19. Cinq jours passent et elle reçoit un autre courrier: une facture de 34.927,43 dollars.
Des tests en pagaille
“J’étais sous le choc. Je ne connais personne qui a une somme d’argent pareille sous la main”, explique à Time Magazine l’Américaine pour qui la maladie est arrivée pile au mauvais moment. Elle venait en effet de quitter son travail et n’avait donc plus de mutuelle, et elle devait déménager à Washington le mois suivant pour débuter son nouvel emploi et qui lui offrait de nouveau une couverture santé.
Le test de dépistage du Covid-19 ne lui a coûté en lui-même “que” $907 (834 €). À l’hôpital, les médecins ont cependant affirmé à Askini qu’elle ne pouvait pas être testée avant d’avoir effectué les tests de dépistage d’une douzaine d’autres maladies, notamment la grippe et le SRAS. Les frais de laboratoire s’élevaient à eux seuls à plus de 700 euros, chaque simple visite aux urgences à plus de 1600 euros, les médicaments 2500 euros, détaille-t-elle au HuffPost américain.
Sa dernière option, Medicaid. Danni Askini va poser un dossier en espérant qu’il soit accepté par ce dispositif de l’État qui offre, sous conditions bien particulières, une couverture santé aux personnes à faible revenus, âgées ou en situation de handicap. Mais rien n’est dit qu’elle pourra en bénéficier et il est encore moins sûr que cette couverture sera rétroactive.
Assuré ou non, il faut payer
Avec une mutuelle santé fournie par son travail, l’Américaine aurait découvert une facture bien moins salée, mais aurait reçu une facture tout de même. Aux États-Unis, 32% de la population active a des dettes médicales, selon un sondage mené en février 2020. Parmi ces personnes dans le rouge, 28% ont une ardoise de 10.000 dollars ou plus à régler à cause de leurs traitements ou examens.
Car même couverts par une mutuelle, les Américains doivent débourser des sommes faramineuses pour être soignés. Dans plus de 80% des cas, les contrats santé incluent une franchise d’en moyenne 1500 euros par an et par personne: tant que vous n’avez pas atteint ce montant, vous payez de votre poche, au-delà, vous commencez à être remboursés.
Et uniquement si vous respectez les parcours de santé et consultez les médecins affiliés à votre assurance, sinon les plafonds augmentent. Pour une famille avec deux enfants, cela représente donc un potentiel gouffre annuel minimum de 6000 euros en frais de santé.
Un coût impossible à prévoir
Dans le cas précis du coronavirus, la situation est encore plus compliquée à prévoir. Estimer le coût lié au traitement est un véritable casse-tête comme l’a montré l’un de nos confrères du HuffPost américain dans une enquête.
En fonction des États, des assurances (ou non), la note peut passer la barre des 7000 euros à cause des batteries de tests complémentaires au test. Sans compter un possible passage aux urgences, des complications ou une hospitalisation.
Le Congrès américain a adopté ce mercredi un plan d’aide sociale d’environ 100 milliards de dollars et Donald Trump l’a signé dès le lendemain. Son but, renforcer la protection sociale des Américains face à la pandémie qui a déjà fait plus de 110 morts et 7300 malades dans le pays. Il prévoit notamment “le dépistage gratuit pour toute personne ayant besoin d’être testée, y compris celles qui n’ont pas d’assurance”. Les frais et tests annexes au test ne seraient eux pas pris en charge par contre, a priori.
La pagaille règne donc toujours. Comme l’explique notre confrère en conclusion de son enquête, c’est encore le personnel de l’hôpital de Seattle qu’il a interrogé qui résume le mieux la situation: les Américains vont devoir payer, mais on ne sait pas combien.
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