Un de ces petits récits (un peu trituré) produits du terroir et qui se perdent:
Un chaton et un souriceau se sont liés d’amitié. Ils se rencontraient tous les jours pour jouer ensemble et gambader dans le terrain vague
Un jour, papa-chat s’est rendu compte que son bambin passait son temps avec le souriceau. Le soir, il lui tira les oreilles et lui fit la leçon: «Tu ne sais pas que les chats et les souris sont des ennemis jurés depuis toujours? Sympathiser avec un souriceau est la pire des trahisons. Ton comportement est honteux. Les chats mangent les souris. Tu m’as compris ?»
— Oui, papa ! D’ailleurs, quand je suis avec lui, j’ai toujours envie de le griffer, de le mordre. Il m’arrive souvent de l’imaginer comme garniture d’un sandwich.
— Ça, c’est l’instinct. N’as-tu pas entendu à la télé ce conseil avisé que suivre son instinct est la clé de la réussite dans la vie ? Comme quoi, notre ascension sociale est proportionnelle au degré de notre bestialité. Alors, voilà ce que tu vas faire demain. Tu vas aller chez lui et tu l’appelles pour qu’il sorte. Ensuite, tu l’attires dans un coin isolé, puis histoire de te mettre en appétit, tu vas jouer avec comme s’il était une pelote de laine sans le laisser t’échapper. A la fin, tu en fais ton déjeuner. On est bien d’accord ?
— Oui, papa !
Le lendemain matin, le chaton s’approcha du trou où habitait la famille souris et appela discrètement : «Ami souriceau… Mon très cher ami… Viens jouer avec moi… J’ai un beau petit ballon et un goûter pour nous deux…»
Alors le souriceau lui répondit de derrière la porte: «Ce que ton père t’as dit hier soir, mon père me l’a aussi dit.»
(en darija: echchi elli qalhoulek ebbak l’bareh, bba qalhouli)
Un jour, papa-chat s’est rendu compte que son bambin passait son temps avec le souriceau. Le soir, il lui tira les oreilles et lui fit la leçon: «Tu ne sais pas que les chats et les souris sont des ennemis jurés depuis toujours? Sympathiser avec un souriceau est la pire des trahisons. Ton comportement est honteux. Les chats mangent les souris. Tu m’as compris ?»
— Oui, papa ! D’ailleurs, quand je suis avec lui, j’ai toujours envie de le griffer, de le mordre. Il m’arrive souvent de l’imaginer comme garniture d’un sandwich.
— Ça, c’est l’instinct. N’as-tu pas entendu à la télé ce conseil avisé que suivre son instinct est la clé de la réussite dans la vie ? Comme quoi, notre ascension sociale est proportionnelle au degré de notre bestialité. Alors, voilà ce que tu vas faire demain. Tu vas aller chez lui et tu l’appelles pour qu’il sorte. Ensuite, tu l’attires dans un coin isolé, puis histoire de te mettre en appétit, tu vas jouer avec comme s’il était une pelote de laine sans le laisser t’échapper. A la fin, tu en fais ton déjeuner. On est bien d’accord ?
— Oui, papa !
Le lendemain matin, le chaton s’approcha du trou où habitait la famille souris et appela discrètement : «Ami souriceau… Mon très cher ami… Viens jouer avec moi… J’ai un beau petit ballon et un goûter pour nous deux…»
Alors le souriceau lui répondit de derrière la porte: «Ce que ton père t’as dit hier soir, mon père me l’a aussi dit.»
(en darija: echchi elli qalhoulek ebbak l’bareh, bba qalhouli)
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