A Zurich, le nombre de filles délinquantes augmente d'année en année. Elles sont notamment toujours plus nombreuses parmi les voleurs. Au niveau national, la tendance n'est pas aussi marquée.
«Commettre un vol à l'étalage permet aux filles de se faire une place dans leur bande d'amies.» Interrogée par la «SonntagsZeitung», Rahel Heeg, sociologue à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, revient sur une récente évaluation du Tribunal cantonal des mineurs de Zurich, citée par le dominical.
Les chiffres révèlent que les filles sont surreprésentées en matière de resquillage et toujours plus nombreuses parmi les voleurs. En revanche, elles se bagarrent moins que les garçons. La proportion des délinquantes mineures est passée à 25% dans le canton de Zurich, un taux près de deux fois plus élevé qu'il y a vingt ans.
Pour toute la Suisse, 1382 adolescentes ont été condamnées l'an dernier. De tous milieux confondus, elles avaient pour la plupart entre 15 et 17 ans et souvent à la recherche de sensations fortes et de reconnaissance.
Au niveau national, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) ne montrent pas une tendance aussi claire, écrivait fin mai «24 heures»: en 2015, 20,6% des mineurs condamnés étaient des jeunes filles, contre 18% en 1999. Le journal avait par ailleurs précisé que l'OFS se base sur les infractions des mineurs au Code pénal, à la loi sur les stupéfiants, à celle sur les étrangers et à la circulation routière. «Il ne prend pas en compte, contrairement à Zurich, les délits contre des lois cantonales. Ces chiffres ne peuvent donc pas être comparés», précisait le quotidien romand.
Pas de remords
«Une fille de ma bande vole régulièrement de petites choses dans les magasins. Elle se dit: Pourquoi payer si on peut l'avoir gratuitement?», témoigne Anna, 15 ans. Une autre ado, interrogée par le dominical, avoue: «Nous avons regardé les produits du rayon cosmétiques. Ils étaient tous chers alors on les a embarqués.»
Ivica Petrusic, de la faîtière zurichoise des organisations d'aide aux jeunes, explique qu'il est devenu normal pour de nombreuses adolescentes de voler de petites choses: «Très peu d'entre elles ont des remords. Elles se disent que ça ne fait de mal à personne si elles ne volent qu'un petit objet alors qu'il y en a pleins dans les rayons.»
Plus d'égalité
A la question de savoir pourquoi la criminalité des filles mineures augmente alors que celle des garçons a tendance à baisser, le juge du tribunal cantonal des mineurs, Marcel Riesen-Kupper, répond: «Ce ne sont que des spéculations, mais je pense que les filles jouissent actuellement de plus d'égalité et de libertés sociales. Les comportements délictueux font partie du processus de développement des filles.»
20 minutes
«Commettre un vol à l'étalage permet aux filles de se faire une place dans leur bande d'amies.» Interrogée par la «SonntagsZeitung», Rahel Heeg, sociologue à la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse, revient sur une récente évaluation du Tribunal cantonal des mineurs de Zurich, citée par le dominical.
Les chiffres révèlent que les filles sont surreprésentées en matière de resquillage et toujours plus nombreuses parmi les voleurs. En revanche, elles se bagarrent moins que les garçons. La proportion des délinquantes mineures est passée à 25% dans le canton de Zurich, un taux près de deux fois plus élevé qu'il y a vingt ans.
Pour toute la Suisse, 1382 adolescentes ont été condamnées l'an dernier. De tous milieux confondus, elles avaient pour la plupart entre 15 et 17 ans et souvent à la recherche de sensations fortes et de reconnaissance.
Au niveau national, les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS) ne montrent pas une tendance aussi claire, écrivait fin mai «24 heures»: en 2015, 20,6% des mineurs condamnés étaient des jeunes filles, contre 18% en 1999. Le journal avait par ailleurs précisé que l'OFS se base sur les infractions des mineurs au Code pénal, à la loi sur les stupéfiants, à celle sur les étrangers et à la circulation routière. «Il ne prend pas en compte, contrairement à Zurich, les délits contre des lois cantonales. Ces chiffres ne peuvent donc pas être comparés», précisait le quotidien romand.
Pas de remords
«Une fille de ma bande vole régulièrement de petites choses dans les magasins. Elle se dit: Pourquoi payer si on peut l'avoir gratuitement?», témoigne Anna, 15 ans. Une autre ado, interrogée par le dominical, avoue: «Nous avons regardé les produits du rayon cosmétiques. Ils étaient tous chers alors on les a embarqués.»
Ivica Petrusic, de la faîtière zurichoise des organisations d'aide aux jeunes, explique qu'il est devenu normal pour de nombreuses adolescentes de voler de petites choses: «Très peu d'entre elles ont des remords. Elles se disent que ça ne fait de mal à personne si elles ne volent qu'un petit objet alors qu'il y en a pleins dans les rayons.»
Plus d'égalité
A la question de savoir pourquoi la criminalité des filles mineures augmente alors que celle des garçons a tendance à baisser, le juge du tribunal cantonal des mineurs, Marcel Riesen-Kupper, répond: «Ce ne sont que des spéculations, mais je pense que les filles jouissent actuellement de plus d'égalité et de libertés sociales. Les comportements délictueux font partie du processus de développement des filles.»
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