Une heure par décennie, j'ouvre mon téléviseur sur la chaîne algérienne. De préférence à l'heure du télé film. Rien n'a vraiment changé.
En premier lieu, le décor et les décorés.
La laideur en couleurs: dorures partout, velours, la constante bibliothèque aux assiettes, plats, services à thé, café, café au lait, soupières. Pas de pot de chambre, ouf !
Le salon complaisant au Q des rombières. De quoi contenir adiposités et reliefs.
Au mur, un tableau. Un chameau, les babines trémoussantes et les yeux mi-clos plus pervers que ceux du dromadaire du voisin de palier.
Et puis un tapis où se devine une légendaire bagarre entre croyants et les autres.
Un type à cheval tient dans une main son épée et dans l'autre la moitié de sa jambe. Le koufar a réduit de moitié le nombre de babouches à acheter, l'année prochaine.
L'unijambiste, quant à lui, a divisé, en deux parts égales, la taille du Croisé
En bas du camaïeu, maman très remontée et fifille très tourmentée par l'amour pour je ne sais quel quidam, attendent toutes deux le retour du père, un Ulysse de la CNAN que le directeur Zabou Mhimed, gras et corrompu veut balancer par le hublot.
Pendant ce temps là, l'amoureux transi, Zibnou Mohand Arab, est aux urgences. Crise cardiaque. Une machine d'hémodialyse clignote, des QRST défilent. Une infirmière tombe amoureuse. Elle pleure. C'est la fille de Mhimed, le corsaire de la CNAN.
Après quelques jours de perfusion, de chocs électriques et de râles, Zibnou Mohand Arab quitte l'hôpital sur deux béquilles. Allez savoir pourquoi.
Trop compliqué le scénario. Je coupe.
auteur anonyme
En premier lieu, le décor et les décorés.
La laideur en couleurs: dorures partout, velours, la constante bibliothèque aux assiettes, plats, services à thé, café, café au lait, soupières. Pas de pot de chambre, ouf !
Le salon complaisant au Q des rombières. De quoi contenir adiposités et reliefs.
Au mur, un tableau. Un chameau, les babines trémoussantes et les yeux mi-clos plus pervers que ceux du dromadaire du voisin de palier.
Et puis un tapis où se devine une légendaire bagarre entre croyants et les autres.
Un type à cheval tient dans une main son épée et dans l'autre la moitié de sa jambe. Le koufar a réduit de moitié le nombre de babouches à acheter, l'année prochaine.
L'unijambiste, quant à lui, a divisé, en deux parts égales, la taille du Croisé
En bas du camaïeu, maman très remontée et fifille très tourmentée par l'amour pour je ne sais quel quidam, attendent toutes deux le retour du père, un Ulysse de la CNAN que le directeur Zabou Mhimed, gras et corrompu veut balancer par le hublot.
Pendant ce temps là, l'amoureux transi, Zibnou Mohand Arab, est aux urgences. Crise cardiaque. Une machine d'hémodialyse clignote, des QRST défilent. Une infirmière tombe amoureuse. Elle pleure. C'est la fille de Mhimed, le corsaire de la CNAN.
Après quelques jours de perfusion, de chocs électriques et de râles, Zibnou Mohand Arab quitte l'hôpital sur deux béquilles. Allez savoir pourquoi.
Trop compliqué le scénario. Je coupe.
auteur anonyme
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