La première étude française sur l'apparition de signes de puberté avant 8 ans pointe ces deux départements où l'incidence est jusqu'à 10 fois plus élevée qu'ailleurs. Une conséquence de l'usage des pesticides ?
En juillet 2013, Science & Vie publiait son enquête sur la puberté précoce, soit l'apparition de signes de la puberté avant 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons, et annonçait le lancement d'une étude visant à combler l'absence de données épidémiologiques françaises sur ce phénomène.
Quatre ans plus tard, ses résultats viennent d'être rendus publics : entre 2011 et 2013, l'équipe de Joëlle Le Moal, médecin épidémiologiste à l'agence Santé Publique France, a recensé 3519 cas de puberté précoce chez des petites filles, soit une incidence de 2,68 pour 10 000, et 352 chez des petits garçons, soit 0,24 cas pour 10 000. Des chiffres et un ratio fille/garçon tout à fait comparables à ceux mesurés dans les rares études menées ailleurs dans le monde.
Viticulture et arboriculture, deux secteurs-clés dans ces départements et consommateurs de pesticides
En l'absence de données antérieures, l'étude française ne permet pas de dire si la puberté précoce est, ou non, en augmentation. En revanche, la forte hétérogénéité géographique mesurée soulève des interrogations : dans les deux départements les plus touchés (Haute-Garonne et Rhône), l'incidence est jusqu'à 10 fois plus élevée que celle mesurée au niveau national. Pour l'expliquer, les chercheurs vont maintenant tenter d'établir des corrélations avec des indicateurs d'exposition, notamment aux pesticides issus de la viticulture et de l'arboriculture, deux secteurs importants dans ces départements.
Science & Vie
En juillet 2013, Science & Vie publiait son enquête sur la puberté précoce, soit l'apparition de signes de la puberté avant 8 ans chez les filles et 9 ans chez les garçons, et annonçait le lancement d'une étude visant à combler l'absence de données épidémiologiques françaises sur ce phénomène.
Quatre ans plus tard, ses résultats viennent d'être rendus publics : entre 2011 et 2013, l'équipe de Joëlle Le Moal, médecin épidémiologiste à l'agence Santé Publique France, a recensé 3519 cas de puberté précoce chez des petites filles, soit une incidence de 2,68 pour 10 000, et 352 chez des petits garçons, soit 0,24 cas pour 10 000. Des chiffres et un ratio fille/garçon tout à fait comparables à ceux mesurés dans les rares études menées ailleurs dans le monde.
Viticulture et arboriculture, deux secteurs-clés dans ces départements et consommateurs de pesticides
En l'absence de données antérieures, l'étude française ne permet pas de dire si la puberté précoce est, ou non, en augmentation. En revanche, la forte hétérogénéité géographique mesurée soulève des interrogations : dans les deux départements les plus touchés (Haute-Garonne et Rhône), l'incidence est jusqu'à 10 fois plus élevée que celle mesurée au niveau national. Pour l'expliquer, les chercheurs vont maintenant tenter d'établir des corrélations avec des indicateurs d'exposition, notamment aux pesticides issus de la viticulture et de l'arboriculture, deux secteurs importants dans ces départements.
Science & Vie
Commentaire