En dépit des amendements apportés au Code de la famille, la discrimination à l’égard de la femme est toujours présente. Ainsi, toute forme de discrimination ou de violence que subit la femme se répercute directement sur ses enfants. Le refus à une mère de famille de signer une autorisation à son fils a privé pendant une année ce dernier de pratiquer son sport préféré. Car son père qui travaille dans le Sud algérien n’est pas arrivé à temps et les inscriptions ont pris fin.
1 - Pas de compte bancaire pour enfant sans l’aval de l’époux
Pour que la femme ouvre un compte à son enfant sans l’aval de son époux, cela relève de l’impossible en Algérie. La loi algérienne reconnaît à la femme le droit de disposer de son argent. Mais que peut-on faire avec cet argent si on ne peut pas le léguer à sa progéniture.
«Lorsque nous emmenons les enfants chez le médecin, on n’exige pas la présence du père pour payer les frais», s’emporte Kahina, haut cadre dans une entreprise privée.
Cette dernière, qui prend en charge financièrement à la fois sa petite famille et sa belle- famille, déclare avoir été stupéfaite lorsqu’on lui a exigé l’autorisation de son époux afin d’ouvrir des comptes bancaires à ses deux enfants. Un projet qu’elle a dû abandonner en raison d’un conflit familial.
2 - Inscrire son enfant à une activité sportive ou artistique
Pour pratiquer son sport préféré, la petite Maya a dû attendre jusqu’au dernier délai pour s’inscrire. L’APC de Sidi M’hamed a refusé de légaliser l’autorisation signée par sa maman. Heurtée par la réponse du préposé au guichet qui a exigé la présence du père pour légaliser le document, la mère de Maya a demandé à voir le chef de service de l’état civil, estimant que ce refus était marqué idéologiquement.
La mère de Maya a eu droit à une seule phrase en guise d’explication à ce refus de la part du chef de service de l’état civil : «ça se passe comme ça en Algérie.»
3 - Se faire délivrer l’extrait de naissance S12 pour son enfant
Il n’y a pas de texte de loi interdisant à la femme de se faire délivrer l’extrait de naissance S12 de son enfant. Mais les tentatives de Nassima qui a voulu profiter de la période des vacances pour faire des passeports à ses deux enfants sont restées vaines. «C’est le père qui a le droit de demander ce document», lui a-t-on expliqué à l’APC d’El Mohammadia (Alger). La fameuse réponse revient : «ça se passe comme ça en Algérie», lance-t-on face à l’insistance de Nassima qui a exigé à voir un texte de loi. En revanche, une faveur lui a été accordée.
«On peut vous le faire si vous ramenez la carte d’identité de votre mari», propose-t-on comme unique solution. «Le préposé au guichet peut-il vérifier si mon mari est d’accord par le simple fait de présenter sa carte, et si je la lui volais ?», s’interroge Nassima dubitative. Dans d’autres services, en revanche, le retrait de ce document par une femme se déroule sans accroc. S’agirait-il alors d’instructions ou d’un simple excès de zèle ?
4 - Le témoignage des femmes n’est pas accepté à l’APC d’Alger-centre
Le témoignage des hommes et des femmes a la même valeur aux yeux de la loi. Mais pas à l’APC d’Alger-Centre. Cette dernière a refusé le témoignage de deux femmes, en plus d’un homme ayant accompagné tous les trois leur ami qui voulait se faire délivrer le certificat de célibat.
«On a refusé notre témoignage et pourtant nous le connaissons très bien.
Mais le témoignage d’un homme rencontré au hasard dans la rue a été accepté», s’étonne l’une de ces femmes, estimant pourtant que même du point de vue de la religion, laquelle exige que le témoignage d’un homme soit égal à celui de deux femmes, les conditions sont remplies.
Rahmani Djedjiga
El Watan
1 - Pas de compte bancaire pour enfant sans l’aval de l’époux
Pour que la femme ouvre un compte à son enfant sans l’aval de son époux, cela relève de l’impossible en Algérie. La loi algérienne reconnaît à la femme le droit de disposer de son argent. Mais que peut-on faire avec cet argent si on ne peut pas le léguer à sa progéniture.
«Lorsque nous emmenons les enfants chez le médecin, on n’exige pas la présence du père pour payer les frais», s’emporte Kahina, haut cadre dans une entreprise privée.
Cette dernière, qui prend en charge financièrement à la fois sa petite famille et sa belle- famille, déclare avoir été stupéfaite lorsqu’on lui a exigé l’autorisation de son époux afin d’ouvrir des comptes bancaires à ses deux enfants. Un projet qu’elle a dû abandonner en raison d’un conflit familial.
2 - Inscrire son enfant à une activité sportive ou artistique
Pour pratiquer son sport préféré, la petite Maya a dû attendre jusqu’au dernier délai pour s’inscrire. L’APC de Sidi M’hamed a refusé de légaliser l’autorisation signée par sa maman. Heurtée par la réponse du préposé au guichet qui a exigé la présence du père pour légaliser le document, la mère de Maya a demandé à voir le chef de service de l’état civil, estimant que ce refus était marqué idéologiquement.
La mère de Maya a eu droit à une seule phrase en guise d’explication à ce refus de la part du chef de service de l’état civil : «ça se passe comme ça en Algérie.»
3 - Se faire délivrer l’extrait de naissance S12 pour son enfant
Il n’y a pas de texte de loi interdisant à la femme de se faire délivrer l’extrait de naissance S12 de son enfant. Mais les tentatives de Nassima qui a voulu profiter de la période des vacances pour faire des passeports à ses deux enfants sont restées vaines. «C’est le père qui a le droit de demander ce document», lui a-t-on expliqué à l’APC d’El Mohammadia (Alger). La fameuse réponse revient : «ça se passe comme ça en Algérie», lance-t-on face à l’insistance de Nassima qui a exigé à voir un texte de loi. En revanche, une faveur lui a été accordée.
«On peut vous le faire si vous ramenez la carte d’identité de votre mari», propose-t-on comme unique solution. «Le préposé au guichet peut-il vérifier si mon mari est d’accord par le simple fait de présenter sa carte, et si je la lui volais ?», s’interroge Nassima dubitative. Dans d’autres services, en revanche, le retrait de ce document par une femme se déroule sans accroc. S’agirait-il alors d’instructions ou d’un simple excès de zèle ?
4 - Le témoignage des femmes n’est pas accepté à l’APC d’Alger-centre
Le témoignage des hommes et des femmes a la même valeur aux yeux de la loi. Mais pas à l’APC d’Alger-Centre. Cette dernière a refusé le témoignage de deux femmes, en plus d’un homme ayant accompagné tous les trois leur ami qui voulait se faire délivrer le certificat de célibat.
«On a refusé notre témoignage et pourtant nous le connaissons très bien.
Mais le témoignage d’un homme rencontré au hasard dans la rue a été accepté», s’étonne l’une de ces femmes, estimant pourtant que même du point de vue de la religion, laquelle exige que le témoignage d’un homme soit égal à celui de deux femmes, les conditions sont remplies.
Rahmani Djedjiga
El Watan
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