Sidi Noun
Dans le Rif "arc-en-ciel" se dit "tasrit n wanzar / tislit n unzar" la fiancée de la pluie, ou la fiancée de Anzar, divinité pré-islamique de la pluie et de l'eau.
Je suis sûr que cette expression est utilisée ailleurs aussi.
Tamaghra n wuccen : mariage du chacal
Arrivé à l’âge adulte, Uccen qui se savait impuissant pour accomplir son devoir envers sa future épouse Tuccent avait refusé à ses parents de se marier. Après maintes tentatives de ces derniers avec lui, il leur accepta à condition que la cérémonie de mariage ne se déroulerait que le jour où il pleuvra en plein soleil et qu’une tislit n wenzar ( arc en ciel )soit nettement visible dans le ciel. Il crut leur poser une condition impossible.
Quelques jours après, des nuages invisibles passèrent au dessus du pré. La pluie tomba en plein jour ensoleillé et le ciel fut parcouru de bout en bout par un bel arc-en-ciel. La fête du mariage d’Uccen s’était alors déroulée dans un climat somptueux. Depuis Uccanen décidèrent que la célébration de leurs noces se font dans de tel climat.
Le mariage de Chacal (tameγṛa bbuššen, ehen nabegui)
(G.Camps)
6 Dans l’ensemble du Maghreb et du Sahara, aussi bien chez les arabophones que chez les berbérophones se trouve employée une expression curieuse pour désigner l’arc en ciel ou la pluie par temps ensoleillé; on dit «c’est le mariage de Chacal» (tameγra bbuššen et en arabe: ‘irs ed dîb). Expression parallèle à celle employée en France pour désigner la pluie par temps de soleil: «Le diable marie sa fille et bat sa femme» (voir A 262 Arc-en-ciel).
7 Il est troublant de reconnaître dans certaines gravures rupestres sahariennes une illustration très réaliste de ces noces de Chacal. L’une des plus célèbre est la scène de T’In Lalan ou un chacal anthropomorphe s’accouple à une femme; celle-ci, entièrement nue, est somptueusement parée de colliers résilles et bracelets. Cette hiérogamie avait sans doute une signification magique dans laquelle se trouvaient associées l’obtention de la pluie et les espoirs de fertilité et de fécondité.
(G.Camps)
6 Dans l’ensemble du Maghreb et du Sahara, aussi bien chez les arabophones que chez les berbérophones se trouve employée une expression curieuse pour désigner l’arc en ciel ou la pluie par temps ensoleillé; on dit «c’est le mariage de Chacal» (tameγra bbuššen et en arabe: ‘irs ed dîb). Expression parallèle à celle employée en France pour désigner la pluie par temps de soleil: «Le diable marie sa fille et bat sa femme» (voir A 262 Arc-en-ciel).
7 Il est troublant de reconnaître dans certaines gravures rupestres sahariennes une illustration très réaliste de ces noces de Chacal. L’une des plus célèbre est la scène de T’In Lalan ou un chacal anthropomorphe s’accouple à une femme; celle-ci, entièrement nue, est somptueusement parée de colliers résilles et bracelets. Cette hiérogamie avait sans doute une signification magique dans laquelle se trouvaient associées l’obtention de la pluie et les espoirs de fertilité et de fécondité.
Je suis sûr que cette expression est utilisée ailleurs aussi.
Tamaghra n wuccen : mariage du chacal
Arrivé à l’âge adulte, Uccen qui se savait impuissant pour accomplir son devoir envers sa future épouse Tuccent avait refusé à ses parents de se marier. Après maintes tentatives de ces derniers avec lui, il leur accepta à condition que la cérémonie de mariage ne se déroulerait que le jour où il pleuvra en plein soleil et qu’une tislit n wenzar ( arc en ciel )soit nettement visible dans le ciel. Il crut leur poser une condition impossible.
Quelques jours après, des nuages invisibles passèrent au dessus du pré. La pluie tomba en plein jour ensoleillé et le ciel fut parcouru de bout en bout par un bel arc-en-ciel. La fête du mariage d’Uccen s’était alors déroulée dans un climat somptueux. Depuis Uccanen décidèrent que la célébration de leurs noces se font dans de tel climat.
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