Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Un jeu instructif...la darija des régions

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • y a un mot dont j'aimerais bien savoir l'origine..
    un mot passe partout. 3êd !
    Au sud, il est très utilisé...
    anta 3êd ! wach bik 3êd ! ana rou7t 3êd !

    ca ressemble au verbe 3êda, revenir
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

    Commentaire


    • @Bachi

      En effet, c'est le verbe arabe 3ād/y-3ūd qui s'est transformé en une sorte d'interjection, mais c'est propre aux dialectes hilaliens car pour les citadins c'est plutôt le verbe ssār/y-ssīr qui a connu cette ėvolution (sār djītū ?! = "Alors comme ça vous êtes venus ?!"
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

      Commentaire


      • Bachi,
        C'est sûrement une contraction de 3awed qui se dit chez moi dans le sens de "aussi", "encore une fois".
        3awed tout seul signifie répéter. On l'utilise aussi dans le sens de raconter mais généralement, dans ce cas, on utilise le verbe "3îd"
        (كيفاش حيلتي يا ناسي واش هو عمالي*الي نعيد لو يستغرب فيما صار بيا)
        "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

        Commentaire


        • @Benam

          En fait, c'est plutôt le verbe 3ād/y-3ūd comme pressenti par BACHI, sauf que c'est dans le sens de "devenir" et non pas "revenir". Chez-moi, nous disons par exemple indifféremment bahdlu hatta wella hmar / hatta 3ād hmar / hatta sār hmar ("Il l'a humilié jusqu'à ce qu'il soit devenu rouge").

          Dans le couplet que tu cites, le verbe est le même mais dans le sens de "répeter" pour dire "raconter". Chez-moi, on dira : N-hkīlek hādja w mā t-3āwed l-hattā wāhed ! Yēk ? ("Jte raconte un truc mais tu ne répète à personne ! D'accord ?"
          Dernière modification par Harrachi78, 01 janvier 2019, 19h59.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

          Commentaire


          • devenir ou revenir ou autre that's the question...
            oui sâr, 3êd, c'est pareil...c'est comme le ya3ni...ca veut presque rien dire tellement c'est utilisé en tout temps
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

            Commentaire


            • Une dernière pour moi ce soir quelle différence exacte y a t il entre quelque chose de Hmad, et quelque chose de samêt? ( je le comprends en fade ou sans saveur)

              Ces mots sont ils principalement utilisés dans le domaine culinaire ou peut-on les évoquer dans d'autres circonstances?

              Merci
              Dernière modification par Illu, 01 janvier 2019, 20h01.

              Commentaire


              • Une dernière pour moi ce soir quelle différence exacte y a t il entre quelque chose de Hmad, et samêt?
                hamed, on dit 7âmed, c'est aigre, c'est acide
                sâmeT, dans le sens culinaire, c'est fade.

                sâmeT c'est utilisé pour qualifier une personne de fade, on s'ennuie avec..ca se dit aussi de quelqu'un qui nous ennuie de ce qu'il dit de nous, un impertinent. quelqu'un de lourd
                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                Commentaire


                • @Illumination

                  Alors, hāmmedh veux dire "acide au goût". Le mot est arabe et on le comprend dans notre parler, mais chez-moi il est pratiquement inutilisé car nous disons qāress (qui est d'ailleurs le même mot pour dire "citron" dans notre dialecte) et il peut être utilisé dans d'autres contextes comme euphémisme : Rāhi qrāsset el-hāla ("La situation d'est gatée"), el-berd rāhu qāress yaw ! ("Il fait un froid de canard dis-donc !"), rāk qāress ("tu sens mauvais !") ... etc.

                  Pour sāmett, ca veux dire "fade" ou "sans goût" chez-nous, et là encore c'est courament étendu a diverses situations qui n'ont rien de culinaire : ch3āl sāmett hādāk el-benadem ! Mā n-hamlūche ! ("Qu'il est lourd ce type ! Je ne le supporte pas !) ; Barkāna men e-smātta ! ("Arrête de charier !")
                  Dernière modification par Harrachi78, 01 janvier 2019, 20h16.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                  Commentaire


                  • Hi All

                    Envoyé par Harrachi78
                    Il y a qarma pour dire "matraque" à l'origine mais, comme expliqué plus haut, le mot est devenu quasi vulgaire et ne s'utilise plus pratiquement. A la place, nous disons qallūza ou, plus général, mettrag qui est certainement un emprunt du français "matraque" car nous disons metreq pour un fin bout de bois ordinaire. La hrāwa c'est plus long qu'un matrag, mais pour le "marteau" (mittraqa en arabe classique) nous n'avons plus de mot et on utilise donc le mot français
                    IL y aussi e'chatrab الشَّطْرَبْ, un rameau d'arbre en general, ye'zeftou/ye'chahtou bih, il fait plus mal qu'un metrag...

                    Pour qa'louza, j'ai toujours compris que l'une de ses extremites est plus grosse que l'autre (poignet), comme the baseball bat, mais je ne suis pas sure. qa'louza fait rappeler qa'zoula...

                    qa'louza m'a aussi rappele ka'loza (kaf pas qaf), qui signifie, si je ne me trompe pas, une sorte d'une boule/masse mallealble d'une substance, par exemple ka'loza ch'mingum /nta3 ch'mingum (gum), ka'loza 3adjin (patte) /ka'loza nta3 l'3adjina, etc.
                    It ain't what you don't know that gets you into trouble. It's what you know for sure that just ain't so -- Attributed to Mark Twain

                    Commentaire


                    • Envoyé par benam
                      A propos de karma (figuier), on dit de quelqu'un qui nous a déçu:
                      h'sabtak karma we fik el karmous tarni n'ta kharba we fik ennamous
                      Je t'ai pris pour un figuier plein de figues mais en fait tu n'es qu'une sale ruine pleine de moustiques.
                      I love it!
                      It ain't what you don't know that gets you into trouble. It's what you know for sure that just ain't so -- Attributed to Mark Twain

                      Commentaire


                      • Envoyé par Bachi
                        kherba au souf et en Tunisie c'est bit el ma
                        Dans le contexte de dar l'3arbiya (style Moresque), y a un terme qu'on utilisait pour designer les toilettes: lk'nif الكِْـنيفْ, qui se situe fi s'qifa, mais on l'entend plus ce mot...
                        It ain't what you don't know that gets you into trouble. It's what you know for sure that just ain't so -- Attributed to Mark Twain

                        Commentaire


                        • M'kenba3 en image:




                          El 9erma c'est une arme traditionnelle de défense qui ressemble à ça mais dans la forme seulement:
                          Dernière modification par delci, 02 janvier 2019, 06h05.
                          ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

                          Commentaire


                          • @HoHey

                            Alors, nous disons aussi chatrab qui signifie la même chose à la base, sauf que ca semble avoir glissė vers le sens restreint de "fouet" chez-nous.

                            Une qellūza c'est comme tu l'a decris, une sorte de lassue en bois avec le bout plus gros et arrondi que la poignée. Par-contre, qezzūla chez nous est un synonyme de "matraque" (qezzūla tā3 el-poulice = "la matraque du policier") et en on a tiré une expression très usuelle pour dire "il a reçu une bonne raclée" (chba3 qezzūl).

                            Par-contre, kalūza je ne connais pas ...

                            Pour knīf, il fut un temps il était en usage dans ma famille, mais il ėtait déja tombé en désuétude dans la génération de mes parents. De nos jours, une bonne partie des gens n'en comprendront même plus le sens. Sinon, j'ai longtemps cru que le mot était d'origine turque car je le croyais limitė à Alger, mais SIDI-NOUN avais établi que c'était un mot arabe (al-kanīf) ce que confirmais son existence dans le parler biskri tel qu'indiqué par BACHI.
                            Dernière modification par Harrachi78, 02 janvier 2019, 07h01.
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                            Commentaire


                            • Harrachi,

                              et si les mots étaient comme les gènes ? Il disparaissent pendant des générations avant de refaire surface dans une contingence aussi bien imprévisible qu'extraordinaire. Il y a des gens et des fiefs très doués pour cela. J'habitais un quartier qui possédait deux ou trois gars spécialiste de ce type de vocabulaire. Ils lançaient des mots qui nous paraissent préalablement nouveaux, que je n'ai jamais entendu auparavant, et qui finissent parfois par se généraliser à des niveaux qui atteignent toute la région. Ils deviennent même des termes à la mode que les jeunes utilisent à satiété.

                              Il m'est arrivé de faire une petite enquête sur ce fameux jargon lancé par ces gars, et j'ai cru comprendre que ces mots ne sont pas tous nouveaux. Ces gars les ont déniché quelque part ; chez un vieux « nadim », une grand-mère, ou autres gardien de la mémoire. Ils viennent ensuite les semer dans des milieux très réceptifs et fertile pour enrichir un langage dit de jeunes, qui essaye d'échapper à certaines conventions.

                              Pour ces lanceurs de lexique recherché, leur statut leur permet une certaine tribune : la cinquantaine révolue, célibataires endurcis (ce qui leur permet d'être amis avec toutes les générations du quartier), consommateurs invétérés d'alcool et autres produits émoussants, et très appréciés des plus jeunes qui boivent leur paroles.
                              "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                              Socrate.

                              Commentaire


                              • Bonsoir,

                                @Harrachi78
                                Alors, hāmmedh veux dire "acide au goût". Le mot est arabe et on le comprend dans notre parler, mais chez-moi il est pratiquement inutilisé car nous disons qāress (qui est d'ailleurs le même mot pour dire "citron" dans notre dialecte) et il peut être utilisé dans d'autres contextes comme euphémisme : Rāhi qrāsset el-hāla ("La situation d'est gatée"), el-berd rāhu qāress yaw ! ("Il fait un froid de canard dis-donc !"), rāk qāress ("tu sens mauvais !") ... etc.

                                Pour sāmett, ca veux dire "fade" ou "sans goût" chez-nous, et là encore c'est courament étendu a diverses situations qui n'ont rien de culinaire : ch3āl sāmett hādāk el-benadem ! Mā n-hamlūche ! ("Qu'il est lourd ce type ! Je ne le supporte pas !) ; Barkāna men e-smātta ! ("Arrête de charier !")
                                Tout à fait ça mais (je demande confirmation) il arrive que les deux notions de "smatta" et la "qrassa" s'interchangent pour décrire un même état , non.
                                J'ai entendu: Rak bdit teqrass autrement dit bdit teghenjeq, bdit tessmat (tu déconnes), non?

                                Commentaire

                                Chargement...
                                X