Sous la menace grandissante du groupe EI, George Melke a quitté son pays d'origine en 2013 pour venir en Suisse. Mais il n'a pas tenu le coup longtemps. Il critique avant tout les conditions de vie dans les centres pour requérants.
«L'Europe c'est tout sauf le paradis. C'était une erreur de venir ici.» C'est ce qu'a raconté George Melke au quotidien allemand «Die Welt». Selon ce Syrien de 35 ans, de nombreux autres compatriotes pensent la même chose que lui.
George Melke a décidé de quitter son pays en 2013 pour fuir la menace grandissante du groupe Etat islamique. Après un long voyage, qui l'a notamment mené au Liban, le trentenaire est arrivé à Bâle, puis à Aarau (AG). Son bilan est catastrophique.
Des «camps d'internement»
Le Syrien, qui comptait s'installer ici et rejoindre son frère qui vit en Suisse depuis longtemps, critique avant tout les conditions d'hygiène dans les centres pour requérants d'asile. «Une petite salle de bain commune pour une centaine de personnes, ce n'est pas bien», a-t-il expliqué à «Die Welt».
Le Syrien a également critiqué le déroulement des journées dans les centres: «On se lève à 7h00, on dîne à midi et on soupe à 19h00. On peut sortir le matin et l'après-midi, mais on doit être de retour à 16h00.» Pour George Melke, les centres pour requérants d'asile, qu'il appelle par ailleurs «camps d'internement», sont comparables à une base militaire. «On n'avait pas l'habitude de devoir passer plus d'une heure dans une file d'attente pour avoir à manger.» Et d'ajouter: «A Aarau, je partageais une chambre avec quatre hommes du Maroc, de Tunisie et d'Algérie. Ils n'arrêtaient pas de fumer du shit et de se saouler.»
«Tu n'es rien d'autre qu'un réfugié»
Après quatre mois passés en Suisse, George Melke et les autres membres de sa famille qui l'accompagnaient ont obtenu une autorisation de séjour à durée déterminée, ce qui leur a permis de quitter le centre pour requérants dans lequel ils vivaient. Mais le Syrien a eu beaucoup de peine à s'adapter à la culture locale. «Tu sens que les gens ne t'acceptent pas vraiment et que tu n'es rien d'autre qu'un réfugié.»
George Melke a donc décidé de rentrer chez lui en mai 2014. Par chance, raconte-t-il, l'Etat islamique n'est plus présent dans le nord du pays, là d'où il vient.« Je suis content d'être de retour chez moi. J'estime qu'il est de mon devoir d'être ici et d'aider à la reconstruction de mon pays.» Sa famille est restée en Suisse.
20 minutes
«L'Europe c'est tout sauf le paradis. C'était une erreur de venir ici.» C'est ce qu'a raconté George Melke au quotidien allemand «Die Welt». Selon ce Syrien de 35 ans, de nombreux autres compatriotes pensent la même chose que lui.
George Melke a décidé de quitter son pays en 2013 pour fuir la menace grandissante du groupe Etat islamique. Après un long voyage, qui l'a notamment mené au Liban, le trentenaire est arrivé à Bâle, puis à Aarau (AG). Son bilan est catastrophique.
Des «camps d'internement»
Le Syrien, qui comptait s'installer ici et rejoindre son frère qui vit en Suisse depuis longtemps, critique avant tout les conditions d'hygiène dans les centres pour requérants d'asile. «Une petite salle de bain commune pour une centaine de personnes, ce n'est pas bien», a-t-il expliqué à «Die Welt».
Le Syrien a également critiqué le déroulement des journées dans les centres: «On se lève à 7h00, on dîne à midi et on soupe à 19h00. On peut sortir le matin et l'après-midi, mais on doit être de retour à 16h00.» Pour George Melke, les centres pour requérants d'asile, qu'il appelle par ailleurs «camps d'internement», sont comparables à une base militaire. «On n'avait pas l'habitude de devoir passer plus d'une heure dans une file d'attente pour avoir à manger.» Et d'ajouter: «A Aarau, je partageais une chambre avec quatre hommes du Maroc, de Tunisie et d'Algérie. Ils n'arrêtaient pas de fumer du shit et de se saouler.»
«Tu n'es rien d'autre qu'un réfugié»
Après quatre mois passés en Suisse, George Melke et les autres membres de sa famille qui l'accompagnaient ont obtenu une autorisation de séjour à durée déterminée, ce qui leur a permis de quitter le centre pour requérants dans lequel ils vivaient. Mais le Syrien a eu beaucoup de peine à s'adapter à la culture locale. «Tu sens que les gens ne t'acceptent pas vraiment et que tu n'es rien d'autre qu'un réfugié.»
George Melke a donc décidé de rentrer chez lui en mai 2014. Par chance, raconte-t-il, l'Etat islamique n'est plus présent dans le nord du pays, là d'où il vient.« Je suis content d'être de retour chez moi. J'estime qu'il est de mon devoir d'être ici et d'aider à la reconstruction de mon pays.» Sa famille est restée en Suisse.
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