Sus aux mains aux fesses et aux frottis-frottas dans le métro. Un collectif de jeunes femmes déguisées se mobilise contre les sans-gènes qui les harcèlent dans les transports en commun. En prodiguant quelques conseils pour que ces comportements dégradants cessent.
Auber, quai du RER A, direction Marne-la-Vallée, mardi, 20 heures. Les voyageurs, abrutis par cette chaleur inattendue en avril, sont arrachés de leur torpeur par des rires. Un petit attroupement joyeux et volubile se forme sur le quai. Des filles. Une dizaine, 25 ans en moyenne, le même air conquérant et la même tenue incongrue : un masque de Fantomette sur les yeux et une cape à paillettes flottant sur leurs épaules.
Elles se sont autodécrétées « héroïnes antirelous », sont toutes membres du collectif Stop harcèlement de rue. C’est leur douzième expédition dans les transports en commun depuis un an.
«Aucun homme n'osera nous mettre la main aux fesses...»
Certaines travaillent, d’autres sont étudiantes, quelques-unes sont des militantes de la première heure, mais beaucoup ont simplement découvert le collectif sur Facebook et « trouvé génial de réagir enfin ». Alice, 27 ans, la plus aguerrie, briefe les retardataires qui extirpent à la hâte leur cape roulée en boule dans leur sac à main. « On se répartit les tracts et les rames. » Et pour donner du courage à ses troupes, elle entame une petite chorégraphie assortie d’un joyeux cri de guerre. « Je suis sûre qu’aucun homme n’osera nous mettre une main aux fesses après ça », sourit-elle. « L’important, c’est de dégager de la sérénité, d’être sûres de nous. C’est parti ! »
Il faut de longues secondes avant que les passagers de la première rame, perplexes, osent lever les yeux vers ce commando pailleté qui prend position dans la travée. Le nez dans leur smartphone, le voyageur fronce d’abord les sourcils avant d’aviser le minois masqué des militantes qui les haranguent d’un « on ne vous embête pas longtemps, promis » et leur tendent un tract. Parler d’accueil enthousiaste serait exagéré, mais les mains se tendent presque toutes. « Ces tracts vous donnent des petits conseils si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, explique Alice. Ce n’est pas de la drague, hein, on est tous d’accord. Le harcèlement c’est des insultes, des mains au ***, des petits frotti-frotta quand il y a beaucoup de monde… »
«Désignez haut et fort votre harceleur, faites semblant d'appeler la police»
Un vieux monsieur grimace. Les femmes hochent la tête avec des petits sourires encourageants. La plupart des hommes plongent opportunément le nez dans les tracts, qui recommandent : « Désignez haut et fort votre harceleur ! » « Criez », « Prenez le en photo ou faites semblant d’appeler la police ». Solenne, qui ferme la marche, est retenue par deux jeunes filles. « C’est super ce que vous faites… soupire la brune. J’espère que ça fonctionne, vos conseils ! Parce que s’attaquer aux harceleurs… je ne sais pas trop s’ils réfléchissent, ils n’ont pas de cerveau, ils ne comprennent pas qu’ils nous importunent. »
Sa copine blonde opine, ajoute que ça leur arrive tout le temps. « Ce qu’on cherche à faire, c’est légitimer la réponse des personnes qui sont harcelées, et baisser la légitimité des harceleurs », tente de rassurer la superhéroïne. « L’idée, c’est qu’ils ne se sentent plus le droit de vous harceler. » Sur le quai, assis en tenue civile, trois agents de la RATP, deux hommes et une femme, acquiescent de loin. « On ne peut pas parler, parce qu’on est de la maison… mais elles ont bien raison parce qu’au quotidien, je peux vous dire qu’on en voit de belles…»
Le Parisien FLORENCE DEGUEN | 16 Avril 2015
Elles se sont autodécrétées « héroïnes antirelous », sont toutes membres du collectif Stop harcèlement de rue. C’est leur douzième expédition dans les transports en commun depuis un an.
«Aucun homme n'osera nous mettre la main aux fesses...»
Certaines travaillent, d’autres sont étudiantes, quelques-unes sont des militantes de la première heure, mais beaucoup ont simplement découvert le collectif sur Facebook et « trouvé génial de réagir enfin ». Alice, 27 ans, la plus aguerrie, briefe les retardataires qui extirpent à la hâte leur cape roulée en boule dans leur sac à main. « On se répartit les tracts et les rames. » Et pour donner du courage à ses troupes, elle entame une petite chorégraphie assortie d’un joyeux cri de guerre. « Je suis sûre qu’aucun homme n’osera nous mettre une main aux fesses après ça », sourit-elle. « L’important, c’est de dégager de la sérénité, d’être sûres de nous. C’est parti ! »
Il faut de longues secondes avant que les passagers de la première rame, perplexes, osent lever les yeux vers ce commando pailleté qui prend position dans la travée. Le nez dans leur smartphone, le voyageur fronce d’abord les sourcils avant d’aviser le minois masqué des militantes qui les haranguent d’un « on ne vous embête pas longtemps, promis » et leur tendent un tract. Parler d’accueil enthousiaste serait exagéré, mais les mains se tendent presque toutes. « Ces tracts vous donnent des petits conseils si vous êtes témoin ou victime de harcèlement, explique Alice. Ce n’est pas de la drague, hein, on est tous d’accord. Le harcèlement c’est des insultes, des mains au ***, des petits frotti-frotta quand il y a beaucoup de monde… »
«Désignez haut et fort votre harceleur, faites semblant d'appeler la police»
Un vieux monsieur grimace. Les femmes hochent la tête avec des petits sourires encourageants. La plupart des hommes plongent opportunément le nez dans les tracts, qui recommandent : « Désignez haut et fort votre harceleur ! » « Criez », « Prenez le en photo ou faites semblant d’appeler la police ». Solenne, qui ferme la marche, est retenue par deux jeunes filles. « C’est super ce que vous faites… soupire la brune. J’espère que ça fonctionne, vos conseils ! Parce que s’attaquer aux harceleurs… je ne sais pas trop s’ils réfléchissent, ils n’ont pas de cerveau, ils ne comprennent pas qu’ils nous importunent. »
Sa copine blonde opine, ajoute que ça leur arrive tout le temps. « Ce qu’on cherche à faire, c’est légitimer la réponse des personnes qui sont harcelées, et baisser la légitimité des harceleurs », tente de rassurer la superhéroïne. « L’idée, c’est qu’ils ne se sentent plus le droit de vous harceler. » Sur le quai, assis en tenue civile, trois agents de la RATP, deux hommes et une femme, acquiescent de loin. « On ne peut pas parler, parce qu’on est de la maison… mais elles ont bien raison parce qu’au quotidien, je peux vous dire qu’on en voit de belles…»
Le Parisien FLORENCE DEGUEN | 16 Avril 2015
Comment ces types abjectes se comportent et comment réagiraient ils si une autre personne faisait la même chose a leurs compagnes ...
je sais qu'au pays il y a cette pratique et pire la femme n'ose rien dire car c'est l'Achouma ...
les filles ne vous laissez pas faire même aux pays l'Achouma seras pour lui
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