L'Assemblée nationale a finalement reconnu aux animaux la qualité symbolique "d'êtres vivants doués de sensibilité". Intégré dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit adopté définitivement mercredi 28 janvier 2015 par l'Assemblée nationale, l'amendement Glavany donne naissance à l'article 514-15 du code civil. Tous les groupes parlementaires, sauf celui de l'UMP, ont voté en faveur de ce texte, tandis que le Front de Gauche s'est abstenu. Cette décision fait suite à plusieurs mois de débats, parfois animés, et de désaccords. Le 22 janvier 2015, les sénateurs avaient supprimé cette disposition reconnaissant le caractère sensible des animaux. Mais les députés ont eu le dernier mot sur ce texte, dont la portée reste symbolique.
Un premier pas
Même s'il permet de clarifier un flou juridique, cet amendement ne change pas tout, car il ne crée pas un véritable statut propre aux animaux, entre celui des hommes et des biens. Les animaux restent donc des biens au regard du code civil. Il s'agit surtout d' harmoniser le code civil avec le code rural et le code pénal, qui comme le droit européen, reconnaissaient déjà la qualité d'être sensible des animaux. Pour les associations de protection animale comme L214, c'est un premier pas vers un changement de la condition animale et une meilleure application du droit.
L'association espère également que cette décision va ouvrir un débat public sur la place des animaux dans notre société. Cette disposition législative a été largement critiquée par la FNSEA, qui craint une remise en cause de l'élevage. Mais le principal syndicat agricole français voit désormais dans la rédaction du texte un moindre mal, car les animaux ne se voient pas doter d'une nouvelle catégorie. L'amendement Glavany faisait suite à une pétition lancée il y a près de deux ans par la fondation de protection animale 30 Millions d'amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels.
Nouvelobs
Un premier pas
Même s'il permet de clarifier un flou juridique, cet amendement ne change pas tout, car il ne crée pas un véritable statut propre aux animaux, entre celui des hommes et des biens. Les animaux restent donc des biens au regard du code civil. Il s'agit surtout d' harmoniser le code civil avec le code rural et le code pénal, qui comme le droit européen, reconnaissaient déjà la qualité d'être sensible des animaux. Pour les associations de protection animale comme L214, c'est un premier pas vers un changement de la condition animale et une meilleure application du droit.
L'association espère également que cette décision va ouvrir un débat public sur la place des animaux dans notre société. Cette disposition législative a été largement critiquée par la FNSEA, qui craint une remise en cause de l'élevage. Mais le principal syndicat agricole français voit désormais dans la rédaction du texte un moindre mal, car les animaux ne se voient pas doter d'une nouvelle catégorie. L'amendement Glavany faisait suite à une pétition lancée il y a près de deux ans par la fondation de protection animale 30 Millions d'amis, et qui a reçu le soutien de plusieurs intellectuels.
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