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Le haïk fait-il peur ?

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  • #61
    Envoyé par Djigo
    reste dans le sujet veux tu, le sujet c'est haïk pas la robe kabyle.
    Ah si c'est totalement dans le sujet, le haik comme la robe kabyle font partie du patrimoine algérien. Ce ne sont pas juste des "bouts de tissue"!

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    • #62
      Ah si c'est totalement dans le sujet, le haik comme la robe kabyle font partie du patrimoine algérien. Ce ne sont pas juste des "bouts de tissue"!
      assurément que la robe kabyle n'est pas qu'un bout de tissus c'est un peu plus éllaboré qu'un haïk. la robe kabyle n'a rien a avoir avec le haïk, donc il faut croire qu'avec ce haïk vous avez en quelque sorte un patrimoine en commun avec l'arabie saoudite, l'iran et l'afghanistan
      "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

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      • #63
        onc il faut croire qu'avec ce haïk vous avez en quelque sorte un patrimoine en commun avec l'arabie saoudite, l'iran et l'afghanistan
        Tu portes un slip ou caleçon? Grande nouvelle: tu as un patrimoine commun avec les même que tu cites plus pleins d'autres.

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        • #64
          tu ne sais ni ce que je porte en dessous ni ce qu'ils portent eux, et même si c'est le cas, on va dire que j'ai que le sleep et le calçon en commun avec eux et toi le Haïk-niqab-djelbab moi ça me va et toi oeilfermé
          "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

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          • #65
            Moi aussi je n'ai que le slip en commun avec eux. Le reste est algérien (haik + robe kabyle)

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            • #66
              @wendy

              ma question c'est pas que le hayek soit algérien ou pas (la encore il y'a a redire), tout ce que je dis c'est que c'est un habit qui a été pensé comme une bourka, un niqab ou un djelbab et qui a la même fonction et le même résultat qu'une
              "Win yeččan tayazit' n Iflissen, iheggi-d tin-is"

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              • #67
                Mon Dieu, qu'est ce qu'on a pas lu dans ce Forum :22:

                Penthy yahlil .. je viens de lire :22:

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                • #68
                  Drôle de match à plusieurs qui oppose haïk/mramma/mlaya/lhaf au jilbab/hijab/burka/tchador. Les premiers sont des habits "traditionnels" dans bon nombre de régions d'Algérie, les seconds ont été ramenés dans leurs valises par les prédicateurs et enseignants moyen-orientaux à partir des années 1970.
                  Dans le lot, on cite rarement la djellaba introduite en Algérie par les réfugiés algériens au Maroc à leur retour au pays en 1962. AU Maroc, elle a été adoptée par les femmes durant les années 1940 pour supplanter largement le haïk quelques temps plus tard.

                  Une évidence à rappeler tout de même: chaque éléments de cette "garde-robe" représente une sorte de tenue de sortie des femmes dans des contextes où la société considérait et considère toujours dans une trop large mesure que la place naturelle de la femme est à l’intérieur de la maison et qu'elle ne doit aller dehors qu'en cas de nécessité et le moins possible.

                  Dans le temps, la femme n'était à peine tolérée dans l'espace public que si elle s'accoutrait du haïk ou mlaya. Si ailleurs ces habits ont fini par s'accompagnaient d'un "3jar", à Tlemcen c'était resté, jusqu’après l’indépendance, haïk et 'aouina (littéralement petit oeil: tout le visage était couvert et seule une petite ouverture était laissée pour un oeil ce qui était le minimum pour que la femme puisse savoir où elle mettait ses pieds).
                  Dans tous les cas, au moins une main, quand ce n'était pas les deux, ne servait qu'à tenir le haïk en place. En gros, porter le haïk était très contraignant et je me souviens des soupirs de soulagement des femmes qui, en rentrant, le rejetaient comme une lourde charge. On dirait qu'il a été conçu pour que les femmes préfèrent rester cloîtrées plutôt que sortir. Il est d'ailleurs intéressant de voir comment les femmes se sont ingéniées à trouver des astuces pour se libérer les mains et pour gagner un tout petit de confort sous le haïk: ceinture pour le fixer au niveau de la taille, épingle ou un bout de fil pour le "fermer" au niveau du cou, 3jar pour avoir l'usage des deux yeux, rétrécissement de celui-ci pour que son tissu ne vient pas obstruer les narines...

                  Il faut vraiment beaucoup d’imagination et surtout ne pas avoir eu à le porter à chaque sortie pour trouver des vertus au haïk.
                  "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                  • #69
                    Benam Bonsoir,

                    Il faut vraiment beaucoup d’imagination et surtout ne pas avoir eu à le porter à chaque sortie pour trouver des vertus au haïk.
                    Je pense qu'il ne s'agit pas de trouver des vertu au Haïk, tout le monde est d'accords pour dire que c'est un habit qui a eu son époque pour ma part en tout cas c'est ce que je pense. Mais il fait partie de notre histoire et de notre patrimoine culturel tout comme le burnous, le sarwel Loubia, le chech, les robes traditionnelles etc...
                    On doit accepter son histoire et s'approprier son patrimoine culturel car cela fait partie de notre identité.
                    Mais parler de porter le Haïk à notre époque, pour moi c'est n'importe quoi, c'est une époque révolue.
                    Quoi que je trouverais plus naturel de voir des femmes en Haïk chez nous que des femmes en djilbab, même si ce n'est pas mon choix perso.

                    Quand à ceux qui comparent le jean au Haïk, je leur dis, le jour où vous irez au bureau en Jellaba, serwel loubia et chech, les femmes vous suivront en haïek
                    Sinon les hommes aussi portent des jeans serrés, ca ne semble déranger personne, ah oui j'ai oublié ...pour eux tout est permis...
                    Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

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                    • #70
                      Revenir au haïk c est comme dire aux homme de porter serouel loubiya, et je sais pas quoi d autre.
                      Voisine

                      tu rêves

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                      • #71
                        Sinon les hommes aussi portent des jeans serrés, ca ne semble déranger personne, ah oui j'ai oublié ...pour eux tout est permis...
                        Megane

                        la loi du plus fort

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                        • #72
                          Vympel le plus fort REBBI soubhanou...
                          Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

                          Commentaire


                          • #73
                            Bonsoir Megane,
                            Le port du haïk, au même titre que celui du jilbab et de la burka, est indissociable de l'idée que les femmes sont des mineures à vie alors que les garçons sont déjà adultes (dotés de discernement) à la puberté. C'est aussi le signe que l'espace public (rue, école, lieux de travail à l'extérieur de la maison, etc.) est un domaine exclusivement masculin et que les femmes ne peuvent y être tolérées qu'aux conditions de porter le haïk (ou jilbab ou burka), de se faire les plus discrètes possibles et de s'éclipser le plus rapidement que possible. C'est en cela qu'il est "patrimoine culturel" en Algérie, comme la burka l'est au Pakistan et en Afghanistan et comme le djilbab l'est dans les pays du Golfe et un peu ailleurs dans le monde musulman.

                            Certains participants à cette discussion ont affirmé préférer le haïk et la mlaya au hijab parce que les premiers sont des habits féminins de sortie traditionnels et l'autre est un accoutrement importé.

                            Le rejet du hijab par certains est, à mon avis, le résultat de son "péché originel". Il a été considéré, dès son introduction en Algérie dans les années 1970, comme le pendant féminin du kamis des hommes, soit une affirmation vestimentaire d'appartenance au courant politico-religieux des Frères Musulmans (FM), d'où le nom de "sœurs musulmanes" attribué indistinctement à toutes celles qui portaient le hijab. C’est qu’il a fait son apparition et son port a commencé à s’étendre à partir des milieux (petits cercles, salles de prière dans les cités universitaires et dans des quartiers, groupes islamistes structurés, etc.) où prêchaient ou enseignaient les da’î et des enseignants venus du Moyen-Orient.

                            Il est apparu plus tard (il me semble à partir du milieu des années 1980) que toutes celles qui portaient le hijab n'étaient pas des militantes, des adhérentes ou des sympathisantes des organisations politico-religieuses englobés sous l'appellation FM. On a alors commencé à parler du hijab cache-misère, et du hijab-permis de sortie. En même temps, le port du hijab a évolué dans deux sens diamétralement opposés :

                            – certaines ont carrément adopté le djilbab , avec ou sans niqab, gants et voilette noire sur les yeux. On a l’impression qu’elles veulent surtout, par cet habit, se distinguer de la masse des porteuses de hijab et affirmer ainsi une identité politico-idéologique bien nette, celle du salafisme (une sorte de retour aux sources, au sens initial attribué au hijab)

                            – d’autres vont délaisser le hijab dans sa forme austère et, tout en gardant les cheveux couverts par un foulard. Elles ont alors adopté la djellaba, des robes colorées, des pantalons, etc. Elles se couvrent pour se conformer à ce qu’elles considèrent comme une obligation religieuse (ou pour toute autre raison) sans renoncer à une certaine coquetterie. Elles représentent l’immense majorité des mouhajabate (ce terme qui a fini par désigner toutes celles qui sortent les cheveux bien couverts par un ou deux foulards sans vraiment porter ce qu'on appelait hijab.) Et là, on a une nette évolution, positive à mes yeux, par rapport au haïk/mlaya : on n’a plus affaire à un accoutrement plein de significations "importées", la femme n’a plus les mains empêtrées dans un tissu qu’elle s’efforce continuellement de maintenir en place, et son visage (son regard) est dégagé.

                            Mais le plus important dans l’affaire c’est que les femmes, quoi qu'elles portent, se sentent de moins en moins et sont de moins en moins considérées comme des intruses dans les espaces publics. Elles ont investi ces espaces, elles s’y meuvent, étudient, travaillent, parlent, revendiquent, vivent sans avoir à "s’excuser d’y être".
                            "Je suis un homme et rien de ce qui est humain, je crois, ne m'est étranger", Terence

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                            • #74
                              D'un point de vue algérien, on ne peut pas mettre sur le même plan le haik ou 3djar et le niqab/djilbab. Ca a été expliqué en long et en large que l'un a une identité algérienne alors que les autres sont extérieurs.
                              Aujourd'hui la haik n'est plus porté, il existe encore mais de manière très sporadique; il peut aussi être porté lors d'un mariage ou lors de certaines manifestations mais plus en tant que symbole plutôt que réelle tenue vestimentaire.
                              Il ne faut pas oublier que le haik a eu aussi un rôle et une symbolique dans l'histoire algérienne notamment au moment de la révolution et de la guerre d'indépendance.
                              Le niqab quant à lui est une tenue qui me fait peur parce que très sombre et complètement couvrante, on ne voit presque plus de forme humaine, il y a les gants noirs, le visage complètement voilée, c'est quelque chose qu'on n'a pas l'habitude de voir, qui vient d'ailleurs et qui exprime tout autre chose: l'appartenance à un courant salafiste.

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                              • #75
                                j'ai vu deux femmes aujourd'hui avec le haïk dans un quartier

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