La poésie est un virus
Une infection diffuse dans l’air du temps, dans l’aire des temps, qui
se transmet par toute voie de communication.
La poésie est un virus dans le langage : une micro-infection, une
propagation spongieuse et protéiforme dans le corps des langues et
de leur transmission. Une corruption des formes de discours.
La poésie traîne dans l’air du temps.
La poésie est le souffle grippé des autres dans la langue même.
Un dézonage en forme et polymorphe. Un déclonage à outrance. Une
production endémique – n’appartenant pourtant pas à la pandémie
médiatique – de cellules étrangères dans une époque antiseptique.
Une régénération des langues mortes, archimédiatiques, par des
formes parasitaires.
La poésie n’est pas pasteurisée : elle n’a pas de date de péremption ni
d’arrêt péremptoire. Elle représente le vitalisme microbien caché
d’une industrie libriopharmacotique.
Nous sommes de grands consommateurs de narcotiques et de livres
anti-sceptiques.
L’industrie médicalibriomenteuse sent l’ammoniaque, la Javel et le
chlore. La communication antibiotique s’avale tous les jours,
homéopathiquement et homéophatiquement, par toutes les voies
médiatiques.
Mais la poésie n’est pas un anticorps. La poésie, dans l’ère du
marché, est au contraire une plus-value du corps : une plus-value
d’inconscient, de réel, de langue – non cotée en bourse.
Car la poésie n’est pas un art cotique, ni un art quantique de
quotités : cantique d’artiste autiste.
Elle est le thermomètre, degré-zéro, derrière les euro-zéro-zorrozheureux
discours mass médiatiquement assour-dissants et
assommants.
La poésie est la Dioxine des langues-poulets, la boue d’égouts des
discours-vaches, la listéria des affreux-mages médiatiques aux
langues crues, la carnation far in des éleveurs de masse : un lot archipérimé
dans les discours coca-collés.
Une toxine dans la langue stérilisée, un virus dans le corps social.
La poésie est une maladie linguistique. Une bactérie dans la langue et
le discours. Une production scrofuleuse de vie au sein des lettres
mortes. Une vie micro-cellulaire et parasitaire.
Un dysfonctionnement dans la machine macromaniaque de la langue
et de la communication donnant voix aux pulsions, aux circulations,
aux canalisations inconscientes du corps.
En tant que virus, elle baigne dans l’appropriation du sens et infecte
sa communication, se transmet d’organisme en organisme jusqu’à
détruire toute organisation.
Et les vaticinations virales des infections poétiques ne se vaccinent
pas, sauf dans le langage médiatique.
La poésie est un requiem Fauré dans le médialecte et les discours
nappés de naphtaline ! Elle est la tique, le tic ad trick des flux sans
flou médiatiques : le contraire d’un médium, l’opposé des milieux
culturels et philosofrics de tubes à essais...
La poésie est l’entartrage des lave-langues médiatiques. La gastroentérite
éditoriale des marchés du livre entérinés.
Le bouillon de culture de masse manque de bactéries aporétiques.
La poésie est l’organisme génétiquement modifié du champ littéraire.
Elle doit contaminer le champ médiatique...
Car la poésie est une marchandise. Un objet de consommation
préliminaire aux vagues de rêves et d’ambitions morphéeux : le quart
d’heure homéopathique et alité d’une lecture avant-couveuse
d’onirisme bien lucratif et présomniaque.
Rassurez-vous, agents futuroscopes des marchés de
libriopharmaceutique pour lecteur boulimique d’hypermarché :
la poésie reste une marchandise qui se vend mal, ou moins bien que les
anti-dépresseurs pour insomniaque des idées virées...
Mais la poésie virale se diffuse. Par toutes les voies de
communication. Notre époque baigne dedans comme un clone, une
reproduction clownesque d’un discours nappé et faisandé
d’idéologie, dans un liquide – non des liquidités – qui n’est pas
amniotique. Et encore moins anoétique.
Le virus poétique n’est pas un préambule morphéeux : c’est une
fièvre morphèmeuse des langues, une guerre organique et cellulaire
du sens, une maladie des discours de frappe chirurgicale.
La poésie est virale, et en cela invisible au microscoop médiatique :
le langage filtrant-filtré élimine les bactéries pop (ou cellules
pop’oétiques) de toutes les transpirations du corps social.
Une infection diffuse dans l’air du temps, dans l’aire des temps, qui
se transmet par toute voie de communication.
La poésie est un virus dans le langage : une micro-infection, une
propagation spongieuse et protéiforme dans le corps des langues et
de leur transmission. Une corruption des formes de discours.
La poésie traîne dans l’air du temps.
La poésie est le souffle grippé des autres dans la langue même.
Un dézonage en forme et polymorphe. Un déclonage à outrance. Une
production endémique – n’appartenant pourtant pas à la pandémie
médiatique – de cellules étrangères dans une époque antiseptique.
Une régénération des langues mortes, archimédiatiques, par des
formes parasitaires.
La poésie n’est pas pasteurisée : elle n’a pas de date de péremption ni
d’arrêt péremptoire. Elle représente le vitalisme microbien caché
d’une industrie libriopharmacotique.
Nous sommes de grands consommateurs de narcotiques et de livres
anti-sceptiques.
L’industrie médicalibriomenteuse sent l’ammoniaque, la Javel et le
chlore. La communication antibiotique s’avale tous les jours,
homéopathiquement et homéophatiquement, par toutes les voies
médiatiques.
Mais la poésie n’est pas un anticorps. La poésie, dans l’ère du
marché, est au contraire une plus-value du corps : une plus-value
d’inconscient, de réel, de langue – non cotée en bourse.
Car la poésie n’est pas un art cotique, ni un art quantique de
quotités : cantique d’artiste autiste.
Elle est le thermomètre, degré-zéro, derrière les euro-zéro-zorrozheureux
discours mass médiatiquement assour-dissants et
assommants.
La poésie est la Dioxine des langues-poulets, la boue d’égouts des
discours-vaches, la listéria des affreux-mages médiatiques aux
langues crues, la carnation far in des éleveurs de masse : un lot archipérimé
dans les discours coca-collés.
Une toxine dans la langue stérilisée, un virus dans le corps social.
La poésie est une maladie linguistique. Une bactérie dans la langue et
le discours. Une production scrofuleuse de vie au sein des lettres
mortes. Une vie micro-cellulaire et parasitaire.
Un dysfonctionnement dans la machine macromaniaque de la langue
et de la communication donnant voix aux pulsions, aux circulations,
aux canalisations inconscientes du corps.
En tant que virus, elle baigne dans l’appropriation du sens et infecte
sa communication, se transmet d’organisme en organisme jusqu’à
détruire toute organisation.
Et les vaticinations virales des infections poétiques ne se vaccinent
pas, sauf dans le langage médiatique.
La poésie est un requiem Fauré dans le médialecte et les discours
nappés de naphtaline ! Elle est la tique, le tic ad trick des flux sans
flou médiatiques : le contraire d’un médium, l’opposé des milieux
culturels et philosofrics de tubes à essais...
La poésie est l’entartrage des lave-langues médiatiques. La gastroentérite
éditoriale des marchés du livre entérinés.
Le bouillon de culture de masse manque de bactéries aporétiques.
La poésie est l’organisme génétiquement modifié du champ littéraire.
Elle doit contaminer le champ médiatique...
Car la poésie est une marchandise. Un objet de consommation
préliminaire aux vagues de rêves et d’ambitions morphéeux : le quart
d’heure homéopathique et alité d’une lecture avant-couveuse
d’onirisme bien lucratif et présomniaque.
Rassurez-vous, agents futuroscopes des marchés de
libriopharmaceutique pour lecteur boulimique d’hypermarché :
la poésie reste une marchandise qui se vend mal, ou moins bien que les
anti-dépresseurs pour insomniaque des idées virées...
Mais la poésie virale se diffuse. Par toutes les voies de
communication. Notre époque baigne dedans comme un clone, une
reproduction clownesque d’un discours nappé et faisandé
d’idéologie, dans un liquide – non des liquidités – qui n’est pas
amniotique. Et encore moins anoétique.
Le virus poétique n’est pas un préambule morphéeux : c’est une
fièvre morphèmeuse des langues, une guerre organique et cellulaire
du sens, une maladie des discours de frappe chirurgicale.
La poésie est virale, et en cela invisible au microscoop médiatique :
le langage filtrant-filtré élimine les bactéries pop (ou cellules
pop’oétiques) de toutes les transpirations du corps social.