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    Le visage juvénile, les yeux en amande où on y lit une profonde tristesse, Lamia commande machinalement une tranche de pizza. Elle dépose ses cabas parterre et ajuste sa fille agrippée à son épaule.

    Les yeux hagards, le bébé, oserons-nous dire, balance sa tête et des sons à peine audibles émanent de sa bouche. La mère avale sa première bouchée de sa modeste pitance et tente de la calmer en lui tapotant tendrement sur le dos. Le regard absent, Lamia est soudain attirée par les hurlements d’un enfant. Elle penche la tête vers l’extérieur et aperçoit une femme traînant son gamin d’environ cinq ans par les cheveux. Ses yeux tout à coup s’embuent. Elle s’empresse d’essuyer discrètement quelques larmes ruisselant sur sa joue.

    La gorge nouée, elle ne put s’empêcher la réflexion : «Il y a des mères qui ne se rendent pas compte de leur bonheur : élever un enfant en bonne santé.» Une dame la regarde avec compassion et enchaîne : «C’est une bénédiction de Dieu et elle ne s’en contente pas.» Lamia, le cœur meurtri, parle de Chahrazed. «Elles mesureront combien elles doivent s’estimer heureuses et ne violenteront pas leurs petits si elles devaient s’occuper d’un enfant handicapé. Chahrazed a quatre ans. Elle est sourde, muette et aveugle. Elle n’a pas l’usage de ses quatre membres et pèse à peine 15 kg.

    A la délivrance, les sages-femmes ont utilisé les forceps. Le métal a endommagé son cerveau. Elles m’ont expliqué que c’était le seul moyen de me sauver la vie. Le résultat, le voilà. Mais j’aime ma petite, je reviens d’une séance de rééducation, avec chaque jour l’espoir que Chahrazed fasse quelques pas. Alors quand je vois des mamans traiter ainsi leurs enfants, cela me fend le cœur.» Lamia avait gros sur le cœur.

    «Excusez-moi de vous embêter avec mes histoires, mais c’est toujours comme ça quand je quitte le service de rééducation et que le personnel dans ses non-dits me fait comprendre que Chahrazed n’a aucune chance de s’en sortir. Mais moi je ne les écoute jamais. Je m’accrocherai jusqu’à mon dernier souffle. Je crois en Dieu, et je sais qu’il ne me laissera pas tomber.»

    Par Naïma Yachir- Le Soir

  • #2
    ...Bonsoir Morjane , en lisant le topic, je ne m'attendais pas à le finir ainsi, un petit Yanis de 6 ans aujourd'hui est né ainsi et vit ainsi mais sa maman ressemble beaucoup à "Lamia", elle vit pour lui, adapte sa vie pour lui et ainsi va la vie...moi je leur tire chapeau à ces mamans qui continuent le combat pour leur petits amours et prie Dieu le tout puissant que ces petits puissent retrouver un jour le bonheur de parler et marcher...je ne trouve de mots pour les mamans sans tendresse...oeilfermé
    ..."Le sourire que tu m'envoies, revient vers toi" ...

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    • #3
      On ne mesure vraiment l'étendue de l'AMOUR d'une MÉRE que quand on est soit même parent!...
      "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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      • #4
        Le texte est trop émouvant, courage à cette maman, le Bon Dieu sera toujours à ses côtés et l'abandonnera jamais... une pensées à toutes nos maman, toutes ses mamans en difficulté et qui puisent cette force de surmonter ses épreuves dans le regars de leurs enfants car elles vivent pour eux...
        Le souvenir c'est ce qu'il reste de mémoire à l'oubli

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