c'est l'histoire d'une fillette...elle habite un quartier à quelques kilomètres du monument à trois feuilles de palmier. sa famille s'occupe bien d'elle, elle a neuf ans, va à l'école, et mène une vie passionnante comme celle qu'ont tout les enfants de son âge....Mais cette gamine s'adonne à un étrange exercice, son père l'envoi souvent livrer des paquets à des tontons à elle, 3amou karim, 3amou farid, 3ammou lfértass...
avec le temps, elle apprend à se servir de sa tête, même si le milieu dans lequel elle évolue favorise plus l'utilisation des autres atouts quand on est une fille sur le point de devenir femme, dieu (ou la nature si vous voulez) s'est montré généreux(se) avec elle, doux visage, nez, yeux, lèvres menton et joues harmonieusement assemblés, petit physique mais féminin et une voix rieuse, le tout abritant un être futé et curieux, les rumeurs autours d'elle se propagent à son insu, ainsi la plus part de ceux qui la connaissaient la surnommaient la Dealeuse en son absence, quand ils s'adressaient à elle ils l'appelaient par son prénom.
à l'age de 12 ans à peu près, des copines à elles lui révèlent sans ménagement que c'est une droguée, prise de panique dans un premier temps, de colère dans un second, elle décide d'aller jusqu'au bout et de vérifier si le monde entier et une partie d'elle même se sont trompés à son sujet.
elle prend le paquet que son père avait déposé sur leur boite à lettre avant de partir vers le port, l'ouvre et découvre sans trop de surprise son contenu illicite et dégageant une senteur acre mais agréable, bizarrement...elle n'en dit rien à son père, elle ne risquait pas de le révéler à sa mère qui avait quitté la demeure familiale, c'était le jour où elle lui avait interdit de la suivre, prétextant se rendre à une fête de mariage, elle savait que seule l'évocation de ce mot dissuaderait sa fille de l'accompagner, connaissant son aversion pour les fêtes et les cousines, elle n'est plus revenue depuis.
donc, la Dealeuse, a continué pendant plusieurs mois la livraison des paquets de kif, elle en tirait maintenant avantage, sans avoir rien dit à son père, elle commençait à lui faire payer ses services à son insu, à chaque fois qu'il lui disait d'y aller, elle prétextait avoir faim, ou ne pas vouloir y aller faute de temps, d'obligations scolaires, son seul atout était de lui tendre une pièce de khamssalaf, et d'adoucir sa voix en lui caressant les cheveux.
tout allait pour le mieux, jusqu'au jour où des hommes à l'air sévère lui sont tombé dessus, c'était quelques jours avant son anniversaire, 15 ans - 10 jours peut être. croyant à un kidnaping, elle s'est effondré quand l'un d'entre eux a voulu la soulever par sa taille, il s'est avéré que c'était des policiers, son père allait plonger pour 3 ans.
confiée à sa tente, elle fuguait pour retrouver son quartier, elle s'occupait d'elle même toute seule, pas très bonnes en classe , mais juste assez pour avoir l'autorisation de trainer dans le lycée du quartier, elle rencontre un garçon, il la séduit, petit à petit la relation devient très physique, et son seul atout pour avoir une vie "normale" dans une société "normale" s'évapora.
le garçon devint froid, il bâtit un mur entre eux, avec l'aide d'autres filles qui ne demandaient qu'a l'aider, pleurs, cigarettes, nuit blanches et elle finit par reprendre le dessus. son père sortit de prison, il ne lui avait pas manqué, pas une seule fois elle n'est allé lui rendre visite, l'idée lui était venue plus d'une fois, soufflée par les gens du quartiers quand ils demandaient de ses nouvelles, mais elle n'eut jamais l'intention de le faire.
à sa grande surprise, son père avait changé, plus du tout le même homme, plus gentil, plus attentionné, plus de livraison. mais voilà qu'il apprend que sa fille avait fréquenté un garçon, et qu'elle n'était plus vierge, fou de rage, il se dirige vers le lycée, la convoque, la gifle, et l’emmène à la maison. elle était devenu coriace pendant qu'il était en prison, grossière, à chacune de ses gifle elle lui expédiait une injure, voir des crachats. les coups ne lui faisaient plus mal contrairement à ses mots à elle, excédé, le père finit par abandonner.
il revint à la charge le lendemain, elle était encore plus sauvageonne que la veille, il fini par lui donner de vrais coups, là ou ca lui faisait mal, avec ce qui lui faisait mal et la jeta dehors.
si vous trainez dans un certain quartier, à coté d'un certain arrêt de bus, vous assisterez à une scène pas très courante, une jeune et jolie fille aux airs de garçon manqué, la peau recouverte de cicatrices...au couteau, brulures de cigarettes, grossière de langage et très agressive, elle fume et traine avec des garçons qui semblent l'avoir très bien intégré dans leur bande, ils s'amusent a harceler les passants, surtout les filles un peu trop voyantes, elle fait comme ses compagnons, parfois même, c'est elle qui prend l'initiative... elle doit même pisser debout.
je lui ai parlé quelques fois, trop peu compte tenu du nombre de fois où je la croise, beaucoup la trouvent désagréable et ne souhaitent que la voir disparaitre, d'autres relativisent parce qu'elle se tient à carreau. j’ai entendu l'un de ceux là une fois prendre sa défense... c'était un monsieur qui venait d'assister à une discussion entre filles universitaires avec elle comme sujet, il leur avait expliqué -et à moi par la même occasion- que si sa peau était mutilée, c'était pour éviter que les hommes n'aient envie d'elle, selon lui, même ses parties les plus intimes étaient mutilées, il parlait en connaissance de cause vu qu'il était infirmier à la polyclinique du secteur.
au cours de l'une de nos discussions, j’ai appris une partie de son histoire, le reste ce sont ses camarades qui me l'ont raconté, il doit surement y avoir des rumeurs, des inexactitudes, mais je me rappel du jour de l’arrestation de son père, et je me suis souvenu d'elle aussi toute petite sur sa bicyclette entrain de traverser la rue en criant " paquet à livrer sari3!".
avec le temps, elle apprend à se servir de sa tête, même si le milieu dans lequel elle évolue favorise plus l'utilisation des autres atouts quand on est une fille sur le point de devenir femme, dieu (ou la nature si vous voulez) s'est montré généreux(se) avec elle, doux visage, nez, yeux, lèvres menton et joues harmonieusement assemblés, petit physique mais féminin et une voix rieuse, le tout abritant un être futé et curieux, les rumeurs autours d'elle se propagent à son insu, ainsi la plus part de ceux qui la connaissaient la surnommaient la Dealeuse en son absence, quand ils s'adressaient à elle ils l'appelaient par son prénom.
à l'age de 12 ans à peu près, des copines à elles lui révèlent sans ménagement que c'est une droguée, prise de panique dans un premier temps, de colère dans un second, elle décide d'aller jusqu'au bout et de vérifier si le monde entier et une partie d'elle même se sont trompés à son sujet.
elle prend le paquet que son père avait déposé sur leur boite à lettre avant de partir vers le port, l'ouvre et découvre sans trop de surprise son contenu illicite et dégageant une senteur acre mais agréable, bizarrement...elle n'en dit rien à son père, elle ne risquait pas de le révéler à sa mère qui avait quitté la demeure familiale, c'était le jour où elle lui avait interdit de la suivre, prétextant se rendre à une fête de mariage, elle savait que seule l'évocation de ce mot dissuaderait sa fille de l'accompagner, connaissant son aversion pour les fêtes et les cousines, elle n'est plus revenue depuis.
donc, la Dealeuse, a continué pendant plusieurs mois la livraison des paquets de kif, elle en tirait maintenant avantage, sans avoir rien dit à son père, elle commençait à lui faire payer ses services à son insu, à chaque fois qu'il lui disait d'y aller, elle prétextait avoir faim, ou ne pas vouloir y aller faute de temps, d'obligations scolaires, son seul atout était de lui tendre une pièce de khamssalaf, et d'adoucir sa voix en lui caressant les cheveux.
tout allait pour le mieux, jusqu'au jour où des hommes à l'air sévère lui sont tombé dessus, c'était quelques jours avant son anniversaire, 15 ans - 10 jours peut être. croyant à un kidnaping, elle s'est effondré quand l'un d'entre eux a voulu la soulever par sa taille, il s'est avéré que c'était des policiers, son père allait plonger pour 3 ans.
confiée à sa tente, elle fuguait pour retrouver son quartier, elle s'occupait d'elle même toute seule, pas très bonnes en classe , mais juste assez pour avoir l'autorisation de trainer dans le lycée du quartier, elle rencontre un garçon, il la séduit, petit à petit la relation devient très physique, et son seul atout pour avoir une vie "normale" dans une société "normale" s'évapora.
le garçon devint froid, il bâtit un mur entre eux, avec l'aide d'autres filles qui ne demandaient qu'a l'aider, pleurs, cigarettes, nuit blanches et elle finit par reprendre le dessus. son père sortit de prison, il ne lui avait pas manqué, pas une seule fois elle n'est allé lui rendre visite, l'idée lui était venue plus d'une fois, soufflée par les gens du quartiers quand ils demandaient de ses nouvelles, mais elle n'eut jamais l'intention de le faire.
à sa grande surprise, son père avait changé, plus du tout le même homme, plus gentil, plus attentionné, plus de livraison. mais voilà qu'il apprend que sa fille avait fréquenté un garçon, et qu'elle n'était plus vierge, fou de rage, il se dirige vers le lycée, la convoque, la gifle, et l’emmène à la maison. elle était devenu coriace pendant qu'il était en prison, grossière, à chacune de ses gifle elle lui expédiait une injure, voir des crachats. les coups ne lui faisaient plus mal contrairement à ses mots à elle, excédé, le père finit par abandonner.
il revint à la charge le lendemain, elle était encore plus sauvageonne que la veille, il fini par lui donner de vrais coups, là ou ca lui faisait mal, avec ce qui lui faisait mal et la jeta dehors.
si vous trainez dans un certain quartier, à coté d'un certain arrêt de bus, vous assisterez à une scène pas très courante, une jeune et jolie fille aux airs de garçon manqué, la peau recouverte de cicatrices...au couteau, brulures de cigarettes, grossière de langage et très agressive, elle fume et traine avec des garçons qui semblent l'avoir très bien intégré dans leur bande, ils s'amusent a harceler les passants, surtout les filles un peu trop voyantes, elle fait comme ses compagnons, parfois même, c'est elle qui prend l'initiative... elle doit même pisser debout.
je lui ai parlé quelques fois, trop peu compte tenu du nombre de fois où je la croise, beaucoup la trouvent désagréable et ne souhaitent que la voir disparaitre, d'autres relativisent parce qu'elle se tient à carreau. j’ai entendu l'un de ceux là une fois prendre sa défense... c'était un monsieur qui venait d'assister à une discussion entre filles universitaires avec elle comme sujet, il leur avait expliqué -et à moi par la même occasion- que si sa peau était mutilée, c'était pour éviter que les hommes n'aient envie d'elle, selon lui, même ses parties les plus intimes étaient mutilées, il parlait en connaissance de cause vu qu'il était infirmier à la polyclinique du secteur.
au cours de l'une de nos discussions, j’ai appris une partie de son histoire, le reste ce sont ses camarades qui me l'ont raconté, il doit surement y avoir des rumeurs, des inexactitudes, mais je me rappel du jour de l’arrestation de son père, et je me suis souvenu d'elle aussi toute petite sur sa bicyclette entrain de traverser la rue en criant " paquet à livrer sari3!".
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