Financer son propre enlèvement ? C'est ce que propose la société américaine Extreme Kidnapping.
On connaît tous le syndrome de Stockholm qui pousse quelques otages à tomber amoureux de leur agresseur. À Detroit, le masochisme prend l'allure d'un divertissement. Fondée en 2002, la société Extreme Kidnapping offre à ses clients différentes formules d'enlèvement. Menottes, revolvers, bâillons ou gifles à la clef... Quand on a de l'argent à perdre, pourquoi s'en priver ?
Tout a commencé devant The Game. C'est en regardant ce film, où Michael Douglas, manipulé par son frère, perd peu à peu le contrôle de sa vie, que le rappeur Adam Thick, alias Mr. Scrillion, a l'idée de monter une entreprise destinée aux individus en quête de sensations fortes. "Certains viennent vers nous parce qu'ils veulent lâcher prise", affirme la ravisseuse Shanel Hill. Après les Claudettes et les James Bond Girls, l'Elite Girls Team. En 2011, l'artiste-entrepreneur engage cinq jeunes femmes aux courbes avantageuses afin qu'elles rejoignent son équipe de kidnappeurs professionnels. Bonjour les fantasmes !
Les tarifs varient selon les scénarios choisis. Pour 500 dollars, ne pas espérer plus de quatre heures d'enfermement. Pour rester séquestré une journée minimum, il faut compter des centaines de milliers de dollars. C'est le package "deluxe".
Dérives et produits dérivés
C'est vrai que Detroit avait besoin de ce genre de canulars pour gonfler l'effectif de ses crimes... Avec environ 2 137 morts dans un rayon de 100 000 habitants, la ville figure parmi les plus dangereuses d'Amérique. Comment distinguer le faux du vrai ? La question se pose plus fortement depuis que la police de New York soupçonne un jeune couple d'avoir commandité son propre enlèvement. "Ce que vous avez fait représente un réel danger, non seulement pour les autorités, mais aussi pour les victimes supposées et le prétendu délinquant", déplore Brad Garret, analyste d'enquêtes pour la ABC News et ancien agent du FBI. Gare aux quiproquos ! Ils tendent à se multiplier.
En effet, Adam Thick a déclaré vouloir doubler, sinon tripler, son chiffre d'affaires en 2013. Qui aurait cru que sortir d'une voiture avec une arme braquée sur son front, les yeux bandés ou pieds et poings liés pourrait plaire ? Une fois libérés, les kidnappés volontaires se voient remettre un enregistrement-souvenir de leur enlèvement. De quoi revivre l'expérience en boucle ! Et si torture il y a, sachez qu'elle peut être interrompue à tout moment, au son d'un mot choisi au préalable. "Donne-moi le mot de passe pour que je te tabasse, répète-le pour que j'arrête", pourrait être la devise de cette entreprise de kidnappeurs professionnels.
lepoint.fr
On connaît tous le syndrome de Stockholm qui pousse quelques otages à tomber amoureux de leur agresseur. À Detroit, le masochisme prend l'allure d'un divertissement. Fondée en 2002, la société Extreme Kidnapping offre à ses clients différentes formules d'enlèvement. Menottes, revolvers, bâillons ou gifles à la clef... Quand on a de l'argent à perdre, pourquoi s'en priver ?
Tout a commencé devant The Game. C'est en regardant ce film, où Michael Douglas, manipulé par son frère, perd peu à peu le contrôle de sa vie, que le rappeur Adam Thick, alias Mr. Scrillion, a l'idée de monter une entreprise destinée aux individus en quête de sensations fortes. "Certains viennent vers nous parce qu'ils veulent lâcher prise", affirme la ravisseuse Shanel Hill. Après les Claudettes et les James Bond Girls, l'Elite Girls Team. En 2011, l'artiste-entrepreneur engage cinq jeunes femmes aux courbes avantageuses afin qu'elles rejoignent son équipe de kidnappeurs professionnels. Bonjour les fantasmes !
Les tarifs varient selon les scénarios choisis. Pour 500 dollars, ne pas espérer plus de quatre heures d'enfermement. Pour rester séquestré une journée minimum, il faut compter des centaines de milliers de dollars. C'est le package "deluxe".
Dérives et produits dérivés
C'est vrai que Detroit avait besoin de ce genre de canulars pour gonfler l'effectif de ses crimes... Avec environ 2 137 morts dans un rayon de 100 000 habitants, la ville figure parmi les plus dangereuses d'Amérique. Comment distinguer le faux du vrai ? La question se pose plus fortement depuis que la police de New York soupçonne un jeune couple d'avoir commandité son propre enlèvement. "Ce que vous avez fait représente un réel danger, non seulement pour les autorités, mais aussi pour les victimes supposées et le prétendu délinquant", déplore Brad Garret, analyste d'enquêtes pour la ABC News et ancien agent du FBI. Gare aux quiproquos ! Ils tendent à se multiplier.
En effet, Adam Thick a déclaré vouloir doubler, sinon tripler, son chiffre d'affaires en 2013. Qui aurait cru que sortir d'une voiture avec une arme braquée sur son front, les yeux bandés ou pieds et poings liés pourrait plaire ? Une fois libérés, les kidnappés volontaires se voient remettre un enregistrement-souvenir de leur enlèvement. De quoi revivre l'expérience en boucle ! Et si torture il y a, sachez qu'elle peut être interrompue à tout moment, au son d'un mot choisi au préalable. "Donne-moi le mot de passe pour que je te tabasse, répète-le pour que j'arrête", pourrait être la devise de cette entreprise de kidnappeurs professionnels.
lepoint.fr
Commentaire