Juif orthodoxe dans un sac poubelle dans un avion à son initiative!

[mkh]

Un homme enfermé dans un sac plastique à bord d’un avion: entre consternation, rire, et demande de respect…


Une image de ce qui semblait être un juif ultra-orthodoxe entièrement recouvert d’un sac en plastique agite la toile depuis quelques jours.



Dans un premier temps, les commentateurs pensaient que l’homme, non identifié, avait revêtu le plastique comme une mesure pour respecter des conceptions extrémistes de modestie et de se séparation avec les femmes sur le vol.

Plus tard, cependant, une deuxième option est apparue: l’homme serait un Cohen, – un membre de la caste sacerdotale -, s’isolerait en raison d’une interdiction biblique d’être en contact avec des morts.
Cette interdiction s’étend aux cimetières, et interdit donc à un Cohen de marcher ou de passer au-dessus d’un cimetière juif.
Dans la pensée halakhique, le toumah, ou de l’impureté rituelle, associée à un cimetière est projetée vers le ciel. Ainsi, une interprétation stricte de l’édit aurait pu conduire l’homme d’adopter ce costume bizarre afin de se prémunir contre les impuretés des dizaines de milliers de tombes qui seraient traversées par l’avion.

La photographie, si elle a créée de l’étonnement, mais aussi un certain malaise, en engendrée aussi beaucoup d’humour. Comme par exemple certains commentateurs se rappelant les mesures de sécurité avant l’embarquement d’un avion au départ ou à destination d’Israël: « Avez-vous emballé vous-même vos bagages ? »

Dans les échanges Facebook, il y avait aussi de nombreux défenseurs de l’homme: « il n’ennuie à personne » ou encore « il faut respecter ses croyances. »


Par Elyes Kahn – JSSNews

[mkh]

Impureté rituelle

Les cohanim formaient un groupe saint, dont le rôle était d'appliquer les rites cultuels et sacrificiels énoncés dans la Torah.
Afin de les protéger contre l'impureté rituelle (qui ne se confond pas avec l'hygiène corporelle), la Torah leur a imposé des règles de pureté rituelle stricte. Selon les Juifs orthodoxes, ces lois sont toujours d'application de nos jours.

Un cohen n'a pas le droit de toucher de cadavres3. Il doit néanmoins se rendre impur pour ses 7 parents proches : père, mère, frère, sœur (uniquement si célibataire), fils, fille, conjoint.
Ceci interdit théoriquement aux cohanim d'apprendre l'anatomie, donc la biologie et la médecine (humaine ou vétérinaire), ou de réaliser les rites funéraires, comme la tahara (purification) ou la levaya (enterrement) sauf pour un ami très proche. 4.
Un Cohen Gadol n'a pas le droit de se rendre impur, même pour ses parents proches, mais en l'absence de Temple, il n'y a pas de Cohen Gadol de nos jours.

Il est interdit à un cohen de pénétrer dans un lieu ou un périmètre dans lequel pourrait se trouver un cadavre ou une partie de cadavre (Lv X,6, Lv XXI,1–5; XLIV,20-25). Ceci lui interdit l'accès à un cimetière, la participation à un enterrement, de se trouver sous le même toit (dans une maison, un hôpital, voire un home ou une maison de deuil d'une personne ne faisant pas partie de ses sept proches, tant que le cadavre se trouve sous le même toit) qu'un cadavre, sauf lors d'une veillée funèbre de l'un de ses sept proches, auquel cas il ne porte pas attention à la présence d'autres cadavres. Il est préférable de consulter une autorité rabbinique compétente pour déterminer la conduite à tenir au cas par cas. Une règle générale est d'éviter de se trouver à moins de deux mètres d'un cadavre. La proximité du cadavre d'un non-Juif porte à de moindres conséquences, et le problème ne se pose qu'en cas de contact avéré.

Il est de coutume d'enterrer les cohanim au bord des cimetières ou au bord des allées afin de permettre à leurs proches cohanim de se rendre sur leur tombe (à une distance d'au moins quatre coudées, c'est-à-dire deux mètres) sans risquer d'entrer dans le périmètre d'autres tombes, ce qui les rendrait rituellement impurs5.
Il est interdit à un cohen de toucher quiconque ou quoi que ce soit qui a été rendu impur par contact avec un mort.
Sont dispensés de ces règles un enfant qui n'est pas en âge de comprendre son statut ni la particularité qu'il lui confère, la fille d'un cohen célibataire, l'épouse d'un cohen, qu'elle soit ou non elle-même fille d'un cohen.
Un (homme) cohen ne peut se marier avec une femme divorcée, prostituée ou déshonorée (Lev. 21:7). Tout cohen outrepassant ces interdits perd son statut tant qu'il n'a pas divorcé. Il s'agit de situations involontaires, un cohen n'ayant pas le droit de se défaire volontairement de son héritage afin d'épouser une femme qui lui est prohibée (Lev. 21:6–7).
Selon le Talmud, un cohen marié en dépit de ces interdictions ne voit pas son mariage invalidé, et ses enfants ne sont ni illégitimes, ni "bâtards" (mamzer). Toutefois, ils sont 'hallalim6, "vides" de leur statut de Cohen de façon permanente.
Le Cohen Gadol doit épouser une vierge.
Durant la période du Temple, les cohanim étaient priés de s'abstenir de boissons fortes et durant leur charge sacerdotale (Lev. 10:9; Ezéchiel 44:21).
Exceptions aux règles d'impureté[modifier]
Le Talmud prescrit à tout cohen—y compris au Cohen Gadol—qui trouverait un cadavre sur la route, et ne trouverait personne d'autre à portée pour l'enterrer, de l'enterrer lui-même (met mitzvah).

Le Talmud raconte aussi que lorsque Rabbi Juda HaNassi décéda, les lois d'impureté rituelle au contact d'un cadavre furent suspendues pour la journée. Cette exception s'applique à la mort de tout Nassi ("président", dirigeant rabbinique du Sanhédrin, puis d'une académie religieuse).

[absent]

Salam MKH,

Les Cohanims n'assistent pas aux fénérails non plus.

[mkh]

Mais entrer dans un sac plastique, dans un avion à 5km au dessus du cimetière c'est "spéciale"...

[Evidences]

Pas étonnant, lorsque la croyance dépasse le ridicule!

Dans le même registre du "spéciale", just a bit less ridiculus :

[absent]

Ah c'était donc ça, il est Cohen, à un moment, je me suis dit qu'il a eu peur que le siège soit fait d'un composant pas casher (genre mélange lin et laine) mais c'est encore plus tordu.
Le pire, c'est qu'il parait que le gars vient d'une famille non pratiquante et qu'il s'est tourné vers la pratique à l'age adulte. C'est les plus zélés en général.

Un (homme) cohen ne peut se marier avec une femme divorcée, prostituée ou déshonorée (Lev. 21:7)

J'ai rencontré un israélien qui ne peut pas se marier avec la femme avec qui il vit parce qu'il est Cohen et qu'elle est divorcée. C'est du délire.

[MAN]

@Aanis

Les Cohen, ont-ils quelque chose pour prouver leur appartenance (arbre généalogique ou autre)?

[absent]

Non, juste une tradition orale familiale. C'est un peu comme les chorfa du Maghreb. Là ou leur généalogie est peut etre plus plausible, c'est que contrairement aux chorfa, ils ont plein de lois spéciales et il y a un ou deux siecles, toutes les communautés juives du monde les respectaient avant la "sécularisation".

[absent]

Les Cohen, ont-ils quelque chose pour prouver leur appartenance

Sont supposés etre les descendants de Harun paix sur lui.

[MAN]

@Aanis

Ben justement, j'avais les Chorfa en tête et d'après ce que tu dis, c'est les Chorfa qui sont plus plausibles : ils ont souvent des arbres généalogiques certifiés à différentes époques de l'Histoire et jusqu'avant la colonisation, ils étaient "syndiqués" avec un porte parole "Naqib al Ashraf" qui les représentaient au niveau de l'état.

[absent]

Ah je ne savais pas. De nos jours, dans les synagogues, il suffit juste de s'appeler Cohen, Kahn, Kahana, Kaplan, Kahen ou un truc dans le genre pour etre "réputé Cohen". Même chose pour les Levy. Et ce sont les gens de ces castes là qui lisent la Thorah en premier.

[MAN]

3djeb!
Merci en tous cas, c'est bon à savoir.

[okba30]

Avec tout le respect à ces spécimens et à leur croyances, psychologiquement je me demande si ce n'est pas un désir enfoui de retourner dans le sac amniotique.

[nassim]

il faut respecter ses croyances.

Certes, il faut respecter les croyances religieuses des autres, mais là, il faut quand même avouer que se mettre dans un sac en plastique relève plus d'un délire extrême que d'une croyance!