Voilà... je pense que la loi contre les signes ostentatoires ne va faire que conforter ce genre de personne dans leurs agissements ... Personellement, ça continu, je quitte la france ... et vous, vous en pensez quoi ?
http://www.estrepublicain.fr/regionfc/2006081800217574.html
Discrimination raciale dans un gîte
En vacances dans les Vosges, une famille de l'Essonne n'a pas pu occuper le logement qu'elle avait réservéau motif que les femmes étaient voilées.
Une plainte a été déposée.
EPINAL. Horia voulait faire découvrir le charme de laprovince à ses parents. Depuis trente ans qu'il habite dans l'Essonne, ce couple d'origine marocaine ne s'était jamais véritablement aventuré hors de larégion parisienne. La jeune femme avait donc réservéun gîte par Internet (1). Un charmant logement posésur les hauteurs de Julienrupt, entre Remiremont etGérardmer. Le chèque d'acompte avait bien étéréceptionné, la location confirmée. Ces vacances enfamille allaient forcément être formidables...« On a beaucoup roulé pour voir de beaux paysages »,raconte Horia Demiati, jeune maman de 27 ans. « Maisaprès 450 kilomètres, on n'a pas été accueillis lesbras ouverts dans les Vosges. » Elle et sa mèreportent en effet le voile. A l'arrivée de la famille,vendredi dernier, la propriétaire du gîte leur aimmédiatement demandé de choisir entre le voile et lelogement...A l'office de tourisme de Gérardmer, les vacanciersainsi éconduits ont finalement trouvé une solutiond'hébergement de dernière minute : une nuit d'hôtelpuis six jours dans un chalet. Le budget de la semaineest passé de 250 à 830 euros, un détail dans lecontexte.La propriétaire assume « Cela a vraiment été un choc pour nous. En trenteans, mes parents n'avaient jamais eu de problèmes deracisme. Mon petit frère, qui a 8 ans, ne comprend pasce qui s'est passé. Mon père n'a toujours pas digéré.Moi qui voulais faire découvrir la France à mesparents, j'ai eu honte de mon pays. » Aussi, HoriaDemiati s'est-elle résolue à déposer plainte pourdiscrimination raciale auprès de la brigade degendarmerie de Gérardmer, mardi. Une plainte transmiseau commissariat de police de Remiremont, compétent surle territoire de la commune du Syndicat, où se trouvele gîte.Le refus de fournir un bien ou un service à unepersonne en raison de son appartenance ou nonappartenance à une ethnie, nation, race ou religiondéterminée est un délit. Si elle était renvoyée devantun tribunal correctionnel, la propriétaire du gîteencourrait une peine pouvant aller jusqu'à deux ansd'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.L'intéressée en est consciente, mais elle assume. «Tant pis si au regard de la loi je suis en infraction», assure Fanny Truchelut. « Mais on ne peut paslaisser faire n'importe quoi dans ce pays. Quand ilssont arrivés, les dames étaient voilées ; ils auraientpu me demander si ça posait problème ou pas, je leuraurais dit non tout de suite. C'est à eux à s'adapterdans des lieux privés et je leur ai laissé le choix.Chez moi, je ne veux pas de ça. Quand je vais dans unpays étranger, je me plie aux coutumes locales. » Lepropos peut choquer, mais elle y tient : « Jedéfendrai ma position et j'assumerai ce que j'ai dit.»« Pas une provocation » Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entreles peuples (MRAP) n'a pas attendu pour réagir. Laprésidente de la fédération des Vosges, ClaudeGavoille, a fait savoir hier que le mouvement s'étaitconstitué partie civile : « Où va-t-on si dans unezone touristique comme les Vosges on commence àrefuser des Juifs avec une kippa ou des Indiens sikhsavec un turban ? Je n'en veux même pas à lapropriétaire du gîte qui subit le climat ambiant etl'ignorance. »C'est aussi l'analyse d'Horia Demiati qui expliqueavoir beaucoup réfléchi à l'incident avec ses parents: « Nous avons proposé à la dame d'essayer de nousconnaître pour qu'elle ait une image différente desfemmes voilées. On ne fait pas ça par provocation,c'est une question de croyance. Mais elle fait partiede ces gens qui vivent dans leur coin de campagne etqui ne voient que ce que leur montre la télé. »Dans cette campagne lorraine où, rappelle-t-elle, songrand-père marocain était venu servir la France durantla Première Guerre mondiale.Baptiste BIZE (1) Le gîte en question est exploité demanière indépendante, il n'appartient pas au réseaudes Gîtes de France des Vosges, qui ne lui a pasaccordé son agrément
Discrimination raciale dans un gîte
En vacances dans les Vosges, une famille de l'Essonne n'a pas pu occuper le logement qu'elle avait réservéau motif que les femmes étaient voilées.
Une plainte a été déposée.
EPINAL. Horia voulait faire découvrir le charme de laprovince à ses parents. Depuis trente ans qu'il habite dans l'Essonne, ce couple d'origine marocaine ne s'était jamais véritablement aventuré hors de larégion parisienne. La jeune femme avait donc réservéun gîte par Internet (1). Un charmant logement posésur les hauteurs de Julienrupt, entre Remiremont etGérardmer. Le chèque d'acompte avait bien étéréceptionné, la location confirmée. Ces vacances enfamille allaient forcément être formidables...« On a beaucoup roulé pour voir de beaux paysages »,raconte Horia Demiati, jeune maman de 27 ans. « Maisaprès 450 kilomètres, on n'a pas été accueillis lesbras ouverts dans les Vosges. » Elle et sa mèreportent en effet le voile. A l'arrivée de la famille,vendredi dernier, la propriétaire du gîte leur aimmédiatement demandé de choisir entre le voile et lelogement...A l'office de tourisme de Gérardmer, les vacanciersainsi éconduits ont finalement trouvé une solutiond'hébergement de dernière minute : une nuit d'hôtelpuis six jours dans un chalet. Le budget de la semaineest passé de 250 à 830 euros, un détail dans lecontexte.La propriétaire assume « Cela a vraiment été un choc pour nous. En trenteans, mes parents n'avaient jamais eu de problèmes deracisme. Mon petit frère, qui a 8 ans, ne comprend pasce qui s'est passé. Mon père n'a toujours pas digéré.Moi qui voulais faire découvrir la France à mesparents, j'ai eu honte de mon pays. » Aussi, HoriaDemiati s'est-elle résolue à déposer plainte pourdiscrimination raciale auprès de la brigade degendarmerie de Gérardmer, mardi. Une plainte transmiseau commissariat de police de Remiremont, compétent surle territoire de la commune du Syndicat, où se trouvele gîte.Le refus de fournir un bien ou un service à unepersonne en raison de son appartenance ou nonappartenance à une ethnie, nation, race ou religiondéterminée est un délit. Si elle était renvoyée devantun tribunal correctionnel, la propriétaire du gîteencourrait une peine pouvant aller jusqu'à deux ansd'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.L'intéressée en est consciente, mais elle assume. «Tant pis si au regard de la loi je suis en infraction», assure Fanny Truchelut. « Mais on ne peut paslaisser faire n'importe quoi dans ce pays. Quand ilssont arrivés, les dames étaient voilées ; ils auraientpu me demander si ça posait problème ou pas, je leuraurais dit non tout de suite. C'est à eux à s'adapterdans des lieux privés et je leur ai laissé le choix.Chez moi, je ne veux pas de ça. Quand je vais dans unpays étranger, je me plie aux coutumes locales. » Lepropos peut choquer, mais elle y tient : « Jedéfendrai ma position et j'assumerai ce que j'ai dit.»« Pas une provocation » Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entreles peuples (MRAP) n'a pas attendu pour réagir. Laprésidente de la fédération des Vosges, ClaudeGavoille, a fait savoir hier que le mouvement s'étaitconstitué partie civile : « Où va-t-on si dans unezone touristique comme les Vosges on commence àrefuser des Juifs avec une kippa ou des Indiens sikhsavec un turban ? Je n'en veux même pas à lapropriétaire du gîte qui subit le climat ambiant etl'ignorance. »C'est aussi l'analyse d'Horia Demiati qui expliqueavoir beaucoup réfléchi à l'incident avec ses parents: « Nous avons proposé à la dame d'essayer de nousconnaître pour qu'elle ait une image différente desfemmes voilées. On ne fait pas ça par provocation,c'est une question de croyance. Mais elle fait partiede ces gens qui vivent dans leur coin de campagne etqui ne voient que ce que leur montre la télé. »Dans cette campagne lorraine où, rappelle-t-elle, songrand-père marocain était venu servir la France durantla Première Guerre mondiale.Baptiste BIZE (1) Le gîte en question est exploité demanière indépendante, il n'appartient pas au réseaudes Gîtes de France des Vosges, qui ne lui a pasaccordé son agrément
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