L'intersyndicale appelle à ne pas assurer les soins de demain midi à mercredi matin.
Par Eric FAVEREAU
Liberation : Vendredi 11 août 2006 - 06:00
Ils l'avaient annoncé : après leur grève du 14 juillet, ils recommenceraient durant le long week-end du 15 août. Mercredi, l'Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme hors Union européenne (Inpadhue) a «renouvelé son appel à la grève des soins urgents et non urgents» pour ce week-end, «afin de protester contre leurs statuts précaires». Les urgences vitales seront toutefois assurées : la grève débutera demain à midi et se terminera mercredi à 8 h 30.
Les motifs de leur lutte sont connus : c'est un ras-le-bol des statuts précaires et des promesses non tenues. Depuis les années 90, diverses procédures se sont succédé pour permettre à ces médecins ayant un diplôme étranger * arrivés en masse depuis vingt ans pour pallier les manques d'effectifs dans les hôpitaux français * d'exercer dans un cadre légal. Près de 10 000 autorisations «de plein exercice» ont été délivrées. La situation est claire pour les nouveaux médecins étrangers qui veulent venir sur le sol français : depuis 2004, ils doivent passer par la voie de la «nouvelle procédure d'autorisation» (NPA), soit un concours, puis trois ans de stage , enfin un passage devant une commission.
Actuellement, selon le ministère de la Santé, 7 000 exercent sans la plénitude d'exercice : en clair, sans être inscrits au conseil de l'ordre et sans bénéficier des mêmes droits que les médecins français. Parmi eux, 4 000 «sont en formation et ont vocation à rentrer dans leur pays».
C'est pour ceux arrivés avant 2004 que le problème se pose. Ils sont 3 000 qui travaillent en tant qu' «attachés associés» des hôpitaux publics : pour la plupart en France depuis des années et naturalisés, ils n'ont pas bénéficié d'une procédure de régularisation et restent de fait sur des statuts précaires, moins bien payés...
Après une rencontre mardi avec le ministère de la Santé et la direction des hôpitaux (Dhos), la situation reste bloquée. Le 13 juillet, Xavier Bertrand avait promis une solution législative. Ce texte devait notamment «encadrer l'examen dérogatoire» qui doit permettre de vérifier les compétences et la connaissance de la langue française.
L'Inpadhue juge qu'il existe des «incertitudes quant aux chances d'aboutissement du projet avant la fin de l'année». D'où le maintien de la mobilisation.
parmis eux beaucoup d'algériens.......
Par Eric FAVEREAU
Liberation : Vendredi 11 août 2006 - 06:00
Ils l'avaient annoncé : après leur grève du 14 juillet, ils recommenceraient durant le long week-end du 15 août. Mercredi, l'Intersyndicale nationale des praticiens à diplôme hors Union européenne (Inpadhue) a «renouvelé son appel à la grève des soins urgents et non urgents» pour ce week-end, «afin de protester contre leurs statuts précaires». Les urgences vitales seront toutefois assurées : la grève débutera demain à midi et se terminera mercredi à 8 h 30.
Les motifs de leur lutte sont connus : c'est un ras-le-bol des statuts précaires et des promesses non tenues. Depuis les années 90, diverses procédures se sont succédé pour permettre à ces médecins ayant un diplôme étranger * arrivés en masse depuis vingt ans pour pallier les manques d'effectifs dans les hôpitaux français * d'exercer dans un cadre légal. Près de 10 000 autorisations «de plein exercice» ont été délivrées. La situation est claire pour les nouveaux médecins étrangers qui veulent venir sur le sol français : depuis 2004, ils doivent passer par la voie de la «nouvelle procédure d'autorisation» (NPA), soit un concours, puis trois ans de stage , enfin un passage devant une commission.
Actuellement, selon le ministère de la Santé, 7 000 exercent sans la plénitude d'exercice : en clair, sans être inscrits au conseil de l'ordre et sans bénéficier des mêmes droits que les médecins français. Parmi eux, 4 000 «sont en formation et ont vocation à rentrer dans leur pays».
C'est pour ceux arrivés avant 2004 que le problème se pose. Ils sont 3 000 qui travaillent en tant qu' «attachés associés» des hôpitaux publics : pour la plupart en France depuis des années et naturalisés, ils n'ont pas bénéficié d'une procédure de régularisation et restent de fait sur des statuts précaires, moins bien payés...
Après une rencontre mardi avec le ministère de la Santé et la direction des hôpitaux (Dhos), la situation reste bloquée. Le 13 juillet, Xavier Bertrand avait promis une solution législative. Ce texte devait notamment «encadrer l'examen dérogatoire» qui doit permettre de vérifier les compétences et la connaissance de la langue française.
L'Inpadhue juge qu'il existe des «incertitudes quant aux chances d'aboutissement du projet avant la fin de l'année». D'où le maintien de la mobilisation.
parmis eux beaucoup d'algériens.......
Commentaire